« Affaire Kamerhe, étape majeure ou procès politique? » la réserve de Human right watch (La Prunelle RDC)
KINSHASA – Après la condamnation du directeur de cabinet de Félix Tshisekedi, des réactions ne cessent de tomber.
Pour Ida Sawyer de HRW, comme pour la CENCO, il faut que la justice se saisisse des autres cas, il faut que d’autres enquêtes soient ouvertes pour ce qui s’est passé, pour enfin rassurer l’opinion que ce n’était pas un règlement des comptes entre rivaux politiques.
Tout en saluant une étape importante dans la lutte contre la corruption, franchie avec ce procès, Human right watch rappelle aux autorités que le système rongé depuis des décennies par la corruption et le détournement des deniers publics n’est pas l’affaire d’une seule figure politique.
Elle insiste, d’autres personnalités impliquées dans des affaires de corruption devraient ces dernières années devraient également faire l’objet d’enquêtes et des poursuites adaptées dans le cadre de procès équitable quelque soit leur position où leur appartenance politique.
Dans le cas contraire cela risque de rester dans les mémoires comme un règlement de compte entre rivaux politiques.
En tout cas pour Ida Sawyer, directrice adjointe de la division Afrique de Human right watch indique que le procès a démontré combien l’enquête a laissé bon nombre de question sans réponse. Pour elle, plusieurs témoins important eux aussi impliqués dans des infractions ont pu s’en tirer sans être inquiété.
Enfin, Human right watch s’est dit inquiet de la mort dans des circonstances douteuses du juge, qui présidait initialement ledit procès.
Vital Kamerhe, président national de l’Union pour la Nation Congolaise et principal allié de CACH, directeur de cabinet de Félix Tshisekedi a été condamné à 20 ans de servitude pénale aux côtés du libanais Samih Jammal et le chargé d’import export à la présidence à 2 ans. Vital Kamerhe est aussi interdit pour 10 ans le droit de vote.
© La Prunelle RDC / Mediacongo, 24.06.20
Image: Ida Sawyer
Source: HRW