ROUTE COLOMBIENNE DE LESCLAVAGE: SAN BASILIO DE PALENQUE EST VERITABLEMENT UNE SURVIVANCE BANTU
Ils ont effectue cet écologique trajet, de moins de 100 km du
littoral, pour participer a la cérémonie de signature de la
Déclaration qui a sanctionne les travaux de la conférence de l
ex-esclavagiste cite que la jeune mais astucieuse Ministre de la Culture de la
République de Colombie, la niger Paula Marcela Moreno Zapata,
organisatrice de la réunion, a fixe, bien opportunément, dans le premier
territoire libre des anneaux « slavus » de loutre –
Atlantique.
Préparée
avec lappui, empresse, de lOrganisation des Etats Américains et le concours,
bien intéressé, des institutions onusiennes telles que lUNESCO et lOIM
(lOrganisation Internationale des Migrations) et de plusieurs entités a limage
de la Fondation Interaméricaine, la Phelps Stokes et lAgence Espagnole de
Coopération Internationale, la reunion du Centre de Conventions Julio César
Turbay, édifice situe dans la préservée, impressionnante et touristique ancienne
ville du port de la Mer des Caraïbes, a regroupe, dans un panel, absolument,
exceptionnel, – les continents africain et américain ainsi que l ensemble
insulaire antillais ayant bien accueilli la nomination de l Ingénieure – des
Ministres charges des affaires culturelles de Bahamas, de Barbades, du Brésil,
du Guatemala, de Panamá et de la République Dominicaine.
Lon y
avait aussi note la présence de représentants de Costa Rica, de
Guinée Equatoriale, de Jamaïque, du Mexique, du Peru et du Paraguay.
De
dizaines de personnalités avaient également fait le déplacement de lancien
embarcadère mercantiliste, parmi lesquelles le charismatique congressiste
africain-américain, Gregory Meeks, dintellectuels venus de prestigieuses
institutions telles que le Schomburg Center for Research in Black Culture de New
York, de chercheurs attaches a dimportantes institutions universitaires, comme
celle du Massachusetts, la vénérable Casa de las Americas de Cuba
e divers experts, a l exemple de Doudou Diene, ancien Directeur du Projet de l
UNESCO « La Route de l Esclave » , Antonio Monteiro, promoteur culturel
angolais installe a Bogota, et plusieurs personnalités liées des institutions
financières telles que la Banque Interaméricaine de Développement.
Les
travaux de la conférence se sont tenus en sessions plénières et en ateliers, ou
lon a aborde divers aspects, essentiels, de lévolution, a court et moyen
terme, des communautés dorigine africaine de la région, a un moment ou lon y
célèbre le bicentenaire des indépendances de la plupart des Etats de l Amérique
latine.
Lon y a
ainsi discute, en substance, les formes en vue dune meilleure
intégration politique, économique et sociale des afro-descendants et
assimiles dans les différents contextes nationaux du continent et de lensemble
insulaire, ou ceux-ci totalisent prés de 150 millions dindividus ou soit pres
de 30% de la population de la region.
TECHNOLOGIES NUMERIQUES
Lon y a
également fixe des axes tels la mise en œuvre de stratégies
efficaces visant la réduction de la pauvreté au sein des
communautés niger, le renforcement des liens de solidarité active entre elles,
l avantageuse mise en relief de l angle « droits humains », de leur lutte, l
exploitation de la diversité culturelle, la consolidation de leurs remarquables
expressions artistiques et littéraires, la révision, urgente, des contenus des
manuels dhistoire, le développement de programmes d éducation
et de formation professionnelle en faveur des jeunes melano –
africains, l expansion d initiatives culturelles afro descendants utilisant au
maximum les extraordinaires facilites qu offrent, aujourdhui, les technologies
numériques, la mise en route d études sur la cruciale question de la
représentativité politique des composantes noires dans la sous-
région et l amélioration de leur image dans les medias.
Lensemble
de ces orientations sest fonde sur les progrès atteints, invariablement, dans
les différents processus de « visibilizacion » des
différences entreprises dans les pays de lAmérique ibérique et
ailleurs.
La
contribution de lAngola a la réunion a été présentée par Mme Ana Edite
Monteiro, Directrice de Cabinet de la Première, qui a, dans son
allocution, dentrée de jeu, souligne son émotion dêtre présente dans la
lointaine contre cote atlantique, ou sont arrives et ont évolué,
courageusement, de communautés dorigine africaine et,
particulièrement « angolaises ».
Elle a
insiste sur le fait que lactuel territoire angolais, pour avoir été lune des
zones les plus atteintes par le trafic de bois débène, en direction des cotes
de la Nouvelle Grenade, par lactivisme de la fameuse Compagnie portugaise de
Cacheu, avait, donc, aujourdhui, la légitimité morale, mais également, le
devoir moral de sassocier au destin des communautés de couleur dans l espace
ibéro -américain.
Car, pour
elle, en effet, les terres de la Reine et des Rois Nzinga, qui a la plus grande
extension littorale de lAfrique occidentale, ont hérité, totalement et
majoritairement, des fameuses entités Congo/Angola,
formations dans lesquelles seront ponctionnes de millions de captifs et déportes
vers loutre – Atlantique.
Et, une
des zones illustratives de linfluence linguistique et anthropologique,
symptomatique, des communautés « congolesas y
angolesas » est, sans nul doute, selon la Directrice de Cabinet de
la Première Dame, lhinterland de Cartagena de Indias, avec son adjacent, San
Basilio de Palenque.
Cest,
pour cela, que la tenue de la Rencontre dans ce port historique, qui se situe a
moins de 100 km de lex-territoire des “ chi ma ri
Congo”, “chi ma ri Angola” e “ chi ma ri Luango” a été selon Ana Edite,
symbolique et justifiait, pleinement, la présence angolaise, a cette
conférence.
EDUCATION MEMORIALE
Elle a indique les principaux domaines de collaboration que
lAngola pourrait apporter aux pays ibéro – américains, dans le cadre des
questions a lordre du jour de la réunion de la capitale du District de Bolivar.
Ceux-ci portent sur les échanges documentaires, la recherche historique,
linguistique et anthropologique, mais également, dans les volets de léducation
mémoriale, de la promotion culturelle et artistique, des publications, des
productions audio-visuelles, du tourisme culturel, etc.
Apres son adresse, la Directrice de Cabinet a offert a Paula
Zapata, une réplique de la sculpture « Le Penseur », symbole de la
culture angolaise, comme signe de solidarité et dappui a la jeune gouvernante
afro-colombienne.
Et, toutes ces propositions ont été intégrées dans la Déclaration
dite de Cartagena de Indias, engageant document dans lequel les Ministres de la
Culture de lAmérique ibérique ont recommandé, vivement, entre autres points, le
lancement détudes, sur les langues et traditions créoles, la
création de musées spécialisés, de contenu afro descendant, la
commémoration, dans chaque pays de la région, en plus du 23 aout, Journée
Internationale consacrée au souvenir du Trafic de la Traite des Esclaves et de
son Abolition, instituée par lUNESCO, de différents actes de
mémoire évoquant l abolition définitive de cette forme absolument
inacceptable d exploitation humaine.
Le texte contient, entre autres actions décisives, la promotion d
indispensables campagnes dauto-estime destinées aux afro –
ibérico – américains et afro – caribéens et létablissement de programmes
déchanges, denvergure internationale, dans les secteurs documentaire,
scientifique et artistique.
Le document qui a été signe, dans le fameux réduit rebelle,
déclaré, avec empressement, par lUNESCO, en 2005, dans le cadre de son Projet
« La Route de l Esclave », « Patrimoine Intangible de
lHumanité », a été le prétexte pour une véritable fête « bantu », afin de
rendre hommage à léminente fille du terroir, la charmante Ministre Paula
Marcela Moreno Zapata.
Lon a mis à profit
la dimension internationale de la cérémonie pour agencer une démonstration
musicale et chorégraphique constituée de contagieuses prestations
de rumba palenquera, “cumbia”, “tabala”,
batata, “ simancongo”, marimbula, bongo, timba, mapale et de linévitable
champetta.
Cela a
été, également, loccasion dentendre les voix de jeunes, qui assument,
entièrement, leurs origines de lAfrique centrale, orientale et australe, de
déclamations de poèmes en créole san basilien, dégageant sa
base kikongo/kimbundu/ovimbundu.
Véritables
réjouissances multi –culturelles, le regroupement organise dans les syncrétiques
Monts de Maria ont été loccasion dacquérir pour de nouvelles publications sur,
notamment, les arts visuels et la linguistique afro – colombienne telles
Usungule du Projet « Suto ta buka ko » et “ El Mondongo “
de Sergio A. Mosquera.
Lon
notera que lextraordinaire moment de convivialité avec les héroïques héritiers
de “cimarrones” a été le clou dun programme danimation artistique très
intense, mise en application dans le cadre de la Rencontre sur lAgenda, et qui
a été marque par la brillante prestation de lattachante étoile de la
salsa colombienne, le « parisien » Yuri Buenaventura, un
délicieux Gala gastronomique « Cocina Afrocaribena » et un
mémorable spectacle de la « Escuella Taller Tambores de Cabillo »
, avec son énergique répertoire exhibant les bals de negres et les
danses atabaques, bullerengues, fandangos, etc.
Selon Ana
Edite Monteiro et Simão Souindoula, la confirmation a été faite, durant la
conférence de la ville noire de la Mer des Caraïbes, de la
significative influence historique, linguistique et anthropologique de l‘aire
bantu durant les travaux de la Conférence, les spectacles, la soirée
gastronomique, et surtout, les inévitables retrouvailles de San Basilio de
Palenque, ou toute la population, pauvre mais digne, assume sa
« bantuite ».
Cest pour
cela que la construction, sur ces terres des Ma Ngombe, dune
Case Bantu est, aujourdhui, une urgence morale…
Por Johnny
Kapela