Visiter la Belgique? Quel temps fait-il aujourd’hui… On peut imaginer toutes les réponses possibles, quelle que soit la saison. Pour la commodité, les météorologistes parlent de quatre saisons: l’hiver (21 décembre- 21 mars), le printemps (21 mars – 21 juin), l’été (21 juin – 21 septembre) et l’automne (21 septembre – 21 décembre).
Le climat (zone tempérée), la situation (influences maritimes) et la superficie médiocre d’un pays au relief assez plat devraient rendre la fie facile aux prévisionnistes! Rien n’est plus faux. Regarder ou écouter les bulletins météo de la radio et de la TV est donc un « sport national ». Il convient de savoir précisément où l’on se trouve: la petite étendue du pays n’empêche pas qu’il y ait plusieurs zones aux climats très différents.
Il y a ainsi la côte (hivers doux, étés frais), le centre, (climat moyen), et la Campine (hivers plus froids, étés plus chaudes). Au-delà du sillon Sambre et Meuse, on trouve les Ardennes (hivers plus froids), et tout particulièrement les cantons de l’Est et les Hautes Fagnes (avec en hiver de bien plus grandes chances d’enneigement et la pratique du ski de fond), le saillant méridional près d’Arlon (Lorraine Belge, étés parfois plus chauds) et la Gaume (région autour de la fameuse abbaye d’Orval) où l’on parle d’un véritable microclimat qui est souvent très différent (le plus souvent plus doux) des régions environnantes.
Il n’y a pas de saison sans pluie, l’instabilité du temps est l’une des rares certitudes. Ce temps est déterminé avant tout par les vents d’Ouest, qui envoient depuis l’Atlantique leurs dépressions sur les Iles Britanniques et la Manche. Le temps est un peu plus stable lorsque le vent tourne à l’Est, ce qui en hiver peut causer des journées très froides et, en été, des jours de canicule. De temps à autre, interviennent aussi les vents froids du Nord et les vents chauds du Sud. Il va donc de soi que l’on aura à portée de la main son parapluie et sa petite laine laquelle sera suivant la saison, très grosse (en hiver) ou bien légère (en été).
Le réchauffement de la Terre se fait bien sentir: les températures moyennes annuelles, considérées dans leur ensemble, sont en hausse. Mais on ne peut guère prévoir à quel moment l’on aura l’occasion de remarquer quelque peu cette hausse. Ainsi, l’été 2005 a été lamentable, avec beaucoup de pluie, mais l’arrière saison de septembre à presque mi-novembre, a été particulièrement douce et sèche.
Rendez vous compte, alors que normalement à la Toussaint on branchait le chauffage (autrefois, on allumait le poêle), on mettait son gros pardessus (qu’on ne quittait qu’aux environs de Pâques), l’on pouvait cette année s’asseoir aux terrasses des cafés, par une température avoisinant les 20° Celsius.
Il n’y a donc de certaine que l’instabilité.
© CongoForum – Mark Vandommele, 08.11.05
