06.02.09 Le potentiel / CINQ QUESTIONS : Dan Tshanda (Directeur général de Congo Oil)

1. Dans quel état se trouve aujourd’hui Congo Oil ?

Depuis une semaine, les activités de la société ont commencé à reprendre grâce à la détermination du comité de gestion mis en place par les jugements sous RCE 676 et 697 et cela malgré les multiples obstacles que l’on lève pour empêcher cette reprise. Au lieu de laisser s’exécuter aisément la mission d’audit de l’expert désigné par le tribunal, qui seul peut établir la fausseté ou la véracité des griefs leur reprochés, au lieu de laisser le comité mis en place fonctionner pour maintenir l’activité et payer les agents et au lieu de permettre la tenue régulière du Conseil d’administration, deux anciens dirigeants suspendus s’agitent dans des démarches visant le départ des mandataires défendant les intérêts de l’Etat, l’invitation des agents de la société notamment par la police judiciaire des parquets pour des actions imaginaires, le retrait sans qualité des fonds.

2. La réalité à laquelle vous faites allusion est-elle vérifiable ?

Toutes ces réalités sont simples et vérifiables. Il y a notamment les relevés bancaires, la lettre n°M-HYD/RIN/104/MIN/08 du 11 décembre 2008 signée par le ministre des hydrocarbures, etc. Certainement, l’auditeur désigné par le Tribunal de commerce constatera les surfacturations et le dédoublement des factures qui ont presque mis en faillite la société en lui faisant perdre plus de 3 millions de dollars.

3. Avez-vous autre chose à ajouter ?

Le grand reproche que nous faisons à ces deux anciens dirigeants, c’est d’avoir mis en faillite la société et ainsi compromis la vie des agents et de leurs familles. Dans tous les cas, les «protecteurs» du dirigeant suspendu doivent faire la différence entre l’achat des actions auprès d’un actionnaire et l’apport des capitaux dans une société. Les agents ont vécu des choses impensables à l’époque des anciens DG, notamment le conditionnement des salaires aux lettres d’excuses au roi divin, le paiement des salaires après la date prévue, le non paiement des fournisseurs dont l’Etat pendant une année, l’absence de photocopieuse, des cartouches pour imprimantes, etc.

4. N’y a-t-il pas moyen de chercher à faire revenir la paix et la sérénité dans une société qui en a tellement besoin ?

C’est tout ce que tout le monde souhaite, les agents tout comme les dirigeants. Mais pour cela, il est nécessaire de partir sur de nouvelles bases, notamment grâce à l’audit pour apaiser l’actionnaire Etat et ses mandataires, un conseil d’administration régulier et l’abandon des actions fantaisistes et des injures inutiles.

5. Que dites-vous en fin de compte ?

Dans tous les cas, à Congo Oil, on en appelle à la sagesse des cours et tribunaux, du parlement et des autres institutions de la république pour se saisir de ce drame que les agents vivent. Pour y arriver, le Premier ministre et le parlement devraient interp

Par  Marcel lutete

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