25.03.09 Le Potentiel : Cinq questions à Khalid Malik (*)

1. Existe-t-il des programmes de coopération pour aider les nécessiteux d’Afrique à sortir de la pauvreté?

Les Nations unies ont plusieurs programmes de développement de
l’Afrique. Il y a environ deux ans, le PDNU a aidé à l’établissement du
Business Council Chine-Afrique destiné à promouvoir et encourager le
secteur privé chinois à investir en Afrique.

Comme vous le savez, le volume commercial entre la Chine et
l’Afrique était d’environ 2 milliards de dol­lars en 1999. L’an
dernier, il a atteint 50 milliards. Le PDNU cherche également la
meilleure façon pour la Chine d’aider les pays d’Afrique à prévenir la
malaria et le sida/ VIH. Nous coopérons très étroitement avec le
gouvernement chinois sous cet aspect.

2. Pouvez-vous commenter le travail de la Chine en vue de réduire la pauvreté?

La Chine nous a laissé une bonne impression au cours des dernières
décennies en sortant 300 à 400 millions de personnes de la pauvreté.
C’est un phénomène sans précédent dans l’histoire. Selon le seuil de
pauvreté, haut ou bas, auquel on fait allusion, l’incidence de la
pauvreté varie considérablement. On peut dire que 40 à 60 millions de
personnes sont encore pauvres, où l’on peut se servir de la mesure « un
dollar par jour » comme le fait la Banque mondiale, et qui porte alors
le nombre de pauvres à 150 ou 200 millions. La pauvreté existe surtout
dans les régions de l’ouest et est due surtout à la carence
alimentaire. Les femmes en sont les principales victimes.

3. Quelles leçons les pays d’Afrique peuvent-il tirer de la Chine dans l’éradication de la pauvreté?

Je pense que la Chine est le pays qui a le mieux réussi à réduire la
pauvreté. Elle possède donc une expérience évidente et valable pour
d’autres pays en développement. C’est pour cette raison que nous avons
établi le Centre international de réduction de la pauvreté à Beijing.
Une de ses fonctions est de compiler les exemples chinois pour les
rendre accessibles aux autres pays. Nous avons mis sur pied plusieurs
programmes, et nombreux sont les Africains et les gens d’autres pays en
développement qui viennent se documenter en Chine.

4. Quelles sont les réalisations du Business Council Chine-Afrique?

Le Conseil en est à sa deuxième année à Beijing. Il a envoyé des
équipes en Afrique de l’Est et de l’Ouest. Par ailleurs, les Africains
viennent aussi en Chine. Plusieurs rencontres commerciales se sont
tenues dans le cadre du Forum sino­africain. Je pense que les choses
bougent.

Le but fondamental du PDNU est de fournir aux milieux
d’affaires chinois et africains un tremplin de coopération et de
recherches d’occasions.

5. Quels pas communs ont été faits pour combattre la malaria et le VIH/sida en Afrique?

Contre la malaria, il y a des médicaments chinois qui sont efficaces
en Afrique. L’an dernier, lors d’une rencontre au sommet à New York, le
président Hu Jintao s’est engagé à aider l’Afrique à combattre la
malaria. Nous en étions très heureux et c’est une aide fort appréciée
de tous les pays d’Afrique. Il y a aussi le VIH/sida qui représente un
grand défi pour plusieurs pays d’Afrique surtout au sud et à l’Est du
continent. Et il y a cette situation où plusieurs secteurs sociaux,
surtout le secteur de la santé et des hôpitaux, sont en train de perdre
leur personnel qualifié. Avec l’énorme population de la Chine, nous
pouvons trouver un moyen d’aide pratique.

Tirées de CHINAFRIQUE

Coordinateur résident du système des Nations unies et représentant en Chine du PDNU.

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