27.03.09 Monuc / Général Gaye : «nous n'avons pas mandat ni mission de nous substituer aux FARDC»

Situation sécuritaire à l’Est :

«La
situation fait l’objet de la plus grande préoccupation, parce qu’il a
encore malheureusement beaucoup de personnes déplacées. Je crois que
c’est à la une du sentiment que ces personnes ressentent qu’il faut
juger la situation sécuritaire. Je crois qu’il est raisonnable de dire
qu’elle reste préoccupante».

Coopération avec les FARDC contre les FDLR:

«Nous
avons pu mener conjointement avec les FARDC, 7 opérations du bouclage
et de ratissage. Ces opérations ont été très productrices, parce que
nous avons eu quand même 17 FDLR qui se rendus de force. Mais c’est
surtout l’ascendant moral qu’il faut absolument que les FARDC et la
MONUC maintiennent sur les FDLR».

Sur l’opération KIMIA II :

«Nous
allons d’abord nous concentrer sur la protection des populations… Dans
un deuxième temps nous devons nous efforcer, à travers ce rideau de
protection et à travers d’autres déploiements idoines, de couper les
FDLR de leurs sources de ravitaillement. Il faut en somme créer des
conditions de vie suffisamment difficiles aux FDLR pour qu’il y ait de
plus en plus des rapatriements volontaires».

Renforcement des Casques Bleus :

«L’autorisation
d’accroissement de nos effectifs de 3,000 hommes que le Conseil de
sécurité avait prise en décembre est en cours de mise en œuvre. Il faut
savoir qu’au niveau de la mission nous avions été très exigeants dans
les capacités que devaient détenir les troupes qui devaient venir en
renforcement. Nous avons demandé à avoir des troupes extrêmement
mobiles capables d’être transportées assez rapidement sur les points
chauds et il est clair que ces exigences là ont posée certainement des
problèmes aux pays volontaires pour contribuer à ce renforcement de
3,000 hommes. C’est donc cela qui est actuellement en train d’être
réglée».

Intégration et brassages des groupes armés (dernier accord de Goma):

«L’intégration
est une nécessité mais aussi un phénomène de complexité. Puisqu’il y a
beaucoup de mesures d’accompagnement de l’intégration pour qu’elle soit
pertinente.Par exemple, sachez que cela se manifeste par (le
déploiement) d’éléments de la Police nationale Congolaise. Ce sera très
utile dans la sécurité des personnes et de leurs biens».

«S’agissant
de l’intégration, aurons-nous une armée républicaine parce que
simplement les gens sont intégrées ? Je pense qu’il faut y aller phase
par phase. La première phase bien sûr est d’intégrer dans l’armée les
anciens membres des groupes armés. La phase suivante serait après cette
intégration, d’assurer un entrainement. Le fait de porter un uniforme,
de porter une arme ne donne pas de suite le sentiment républicain que
vous attendez d’une armée. C’est le résultat de la formation».

«De
ce point de vue, la MONUC est disposée dans ses centres d’entraînement
avec des instructeurs congolais qui travaillent avec nous à contribuer
à ce travail. Il ne tient qu’aux autorités militaires d’envoyer (les
troupes)».

Sécurité à Dungu :

«En ce
qui concerne la MONUC et les FARDC, dès qu’il a été question de départ
ou de maintien des troupes ougandaises, nous avons planifié l’opération
« Rudia II », qui fait l’objet également d’une directive conjointe
entre les FARDC et nous. Là aussi, le mode d’action qui a été retenu
consiste à améliorer d’abord la protection des populations à travers le
déploiement que la MONUC a aidé à faire» .

«Nous avions une
présence au niveau de la base de Dungu que nous avons-nous-mêmes
construits (l’aérodrome de Dungu) pour permettre les opérations.
C’était protégé par le contingent marocain. Nous avons décidé de
déployer l’ensemble du bataillon marocain dans le haut Uélé. Et donc,
nous serons bientôt présents dans les localités de Duru et de Faradje».

Concept des opérations sous le nouveau mandat :

«Le
concept d’opérations qui apparaît en filigrane dans la résolution 1856,
est que la MONUC doit apporter son soutien aux FARDC pour désarmer les
forces, les groupes armés étrangers et nationaux. Il faut que tout le
monde en soit conscient, et il faut qu’on s’assure que les populations
comprennent bien cela».

«En somme, nous n’avons pas mandat ni
mission de nous substituer aux FARDC. Nous avons mandat et mission de
soutenir les FARDC, ce à quoi nous nous employons. Ce soutien est
multiforme. Je rappelle que nous soutenons les FARDC dans les travaux
de planification. Nous avons pour cela des capacités».

«Et
enfin, nous apportons en termes d’appui feu aux FARDC. Mais nous ne le
faisons pas dans n’importe quelle condition. C’est cela aussi. Quand
vous avez un partenaire, il ne faut pas le transformer en supplétif, en
lui disant faites ceci. Non ! Un partenaire il faut discuter avec lui.
Par conséquent, je le répète, la détermination de la MONUC à apporter
son soutien aux FARDC est constante. Je suis régulièrement à Goma, pour
faire des travaux de planification, pour organiser les opérations».

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