01.04.09 Le Potentiel / CINQ QUESTIONS : Yvon Dangbele (Président fédéral du Mouvement de libération du Congo (MLC)-Lukunga I à Kinshasa)

1. Vous venez de totaliser plus de cent jours à la tête de la Fédération du MLC-Lukunga Comment comptez-vous capitaliser les acquis de l’ancien comité fédéral de cette Fédération ?

J’ai commencé par procéder à un constat fouillé sur l’état de la Fédération du Mouvement de libération du Congo (MLC)/Lukunga I et j’ai rencontré tous les cadres de ladite Fédération sans exception. Je me suis également donné le temps de parfaire ma connaissance des textes régissant le Parti en vue d’un fonctionnement optimum de la Fédération, pour laquelle les responsabilités m’ont été confiées. Pour l’instant, j’attends la nomination de trois vice-présidents fédéraux et du Secrétaire exécutif fédéral pour une gestion collégiale de la Fédération, conformément à notre Règlement d’ordre intérieur. Concernant les acquis de l’ancien comité fédéral, nous allons commencer par fidéliser notre nombreuse base actuelle et continuer à augmenter le nombre des militants du MLC jour après jour. La Fédération compte améliorer la gestion de ses structures et de la base pour une meilleure implantation de notre cher parti, le Mouvement de libération du Congo. Bref, redynamiser toutes les activités du parti.

2. L’Assemblée nationale a confirmé l’organisation des élections locales, municipales et urbaines. Comment comptez-vous aborder ces joutes électorales ?

A

u niveau de cinq communes, Barumbu, Gombe, Kinshasa, Lingwala et Kintambo qui composent ma Fédération, nous comptons rafler la mise/en portant massivement ces élections à l’image de ce qui s’est passé au Sénégal. Evidemment, nous compterons sur nos cadres et notre base fidèle qui seront déjà en ordre de bataille pour ces échéances.

3. Quel est l’état d’esprit des militants du MLC/Fédération de la Lukunga I par rapport à une éventuelle relaxation de Jean-Pierre Bemba ?

L’opinion condamne avec force l’arrestation du président national du MLC Jean-Pierre Bemba Gombo, et une sorte d’immixtion du pouvoir de Kinshasa, contre les intérêts de notre président national, vu le vide total du dossier. Nous attendons instamment sa libération au courant du mois de mai, voire au plus tard le 24 juin de l’année en cours. Je tiens à signaler au peuple congolais qu’une demande d’un énième report de la part du Procureur de la Cour pénale internationale Luis Moreno Ocampo a été rejeté par les juges de la Cour pénale internationale, ainsi il devra impérativement respecter son délai de fin mars 2009.

4. L’actualité politique nationale a été récemment dominée par la démission de Vital Kamerhe de la présidence de l’Assemblée nationale. Votre commentaire à ce sujet ?

Je suis sidéré d’avoir vu les députés nationaux être humiliés par Gabriel Kyungu wa Kumwanza et de voir signer sous contrainte la lettre de déchéance de Vital Kamerhe, sous le regard inquisiteur de Gabriel Kyungu. Je suis sidéré d’avoir vu le député national Ernest Kyaviro, l’initiateur de la pétition demandant les éclaircissements sur l’entrée des soldats rwandais sur le territoire congolais, lire la motion contre Vital Kamerhe, sous le ricanement de ses collègues. Je suis sidéré de constater que le gouvernement de la République, le président de la Cour suprême de justice et le Procureur général de la République ont dû s’aligner comme de bons soldats à l’injonction de l’Alliance de la majorité présidentielle, fait privé, en boycottant la cérémonie d’ouverture de la session parlementaire de mars 2009. Vital Kamerhe, deuxième personnalité du pays a été injurié et humilié publiquement. Il va devoir s’en prendre qu’à lui-même, d’avoir choisi le mauvais camp ; c’est une matière à réflexion pour les autres politiciens. Les Institutions et notre jeune démocratie, après le bombardement et l’arrestation du chef de l’Opposition politique, viennent d’être fragilisées par le garant des Institutions.

5. Un mot sur la visite de quatre heures du président français Nicolas Sarkozy à Kinshasa

Le peuple doit savoir que le président français Nicolas Sarkozy a définitivement enterré les cinq chantiers de manière irrévocable !

Par  M. Enyimo

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