Semaine Africaine à l'Unseco: Ngimbi Bakambana a représenté la République Démocratique du Congo !

Ngimbi Bakambana devant son oeuvre l'homme aux 10000 boules !

Ngimbi place l'homme au centre de ses oeuvre: dans sa spiritualité,
face à son histoire, dans ses relations à l'autre etc. En argot
lingala, une "boule" est une idée. le "bouliste est un homme très
créatif. Dans chaque enfant, on voit un adulte en devenir, parce qu'on
peut percevoir sa personnalité et sa potentialité dans sa façon de
jouer. La sacralité du jeu rend l'humain plus libre et plus épanoui.
Les ballons représentent la possibilité de toucher à plusieurs choses,
une multiplicité de choix, de manières de voir.

Artiste de la performance

Dans
l'art africain, le rituel et la gestuelle du corps ont toujours été
présents et, d'après Ngimbi Bakambana: "Ce que l'art contemporain
appelle performance, c'est ce qu'on appelle en kikongo Lusansu." Elle
représente la diversité culturelle par ses diverses disciplines, danse,
poésie, peintre…, et cet ensemble lié, par la gestuelle et la
spiritualité, devient rituel. Cette performance a pour titre "Ma riche
et triste patrie la République Démocratique du Congo" et interroge la
place de la culture et du sport dans un pays où nombre d'hommes, de
femmes, d'enfants souffrent de la guerre.

Mpeve ya Nkumbi, technique mixte sur toile, 100×150, 2009


en 1977, Ngimbi Bakambasa agaçait ses enseignants dès tout petit à
l'école, parce qu'il utilisait ses crayons pour dessiner plutôt que
pour noter les cours. Plutôt que d'aller à l'encontre de son talent,
ils lui ont conseillé de s'inscrire à l'Academie des Beaux-Arts de
kinshasa.

Il a suivi le cursus des Arts Plastiques, passionné
et assoiffé de progresser, il s'est approché de ses ainés. Ngimbi est
parmi les premiers de sa génération à avoir exposé avec les "maitres"
de l'art congolais tels que Mavinga, Chéri Samba, Nginamau, Lema Kusa,
Liyolo, Botembe, Tamba Ndembe…à kinshasa comme en Allemagne.

Dans
son travail, ngimbi porte une attention particulière à la ligne et
l'anamorphose des formes (distorsion). Il défend l'art Kongo, un art
spirituel, dont la particularité est de lier la gestuelle et
l'intention dans l'oeuvre.

Il ne conçoit pas de frontière ni de
cloisonnement entre les diverses disciplines de l'art-peinture,
sculpture, performance ou danse-, le corps est au centre de
l'expression; le support dépend du tempérament, d'après Ngimbi l'art
est " la manière de donner corps à une idée peu importe le support,
dans l'art Kongo ce qui compte c'est l'éthique dans l'esthétique. La
gestuelle fait partie du quotidien de l'artiste, elle est un rituel".

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