10.06.09 Le Potentiel : Cinq questions à Salifou Sikidou

 

1. Depuis votre nomination à ce poste, dit-nous les
domaines dans lesquels les relations entre le Niger et le Burkina vous
semblent dynamiques ?

Le Niger et le Burkina Faso sont liés par l’histoire, la culture, la
géographie, une vision commune de l’avenir, ainsi que par des valeurs
universelles communes telles que consacrées dans les accords régionaux
et internationaux. Les domaines dans lesquels les relations entre le
Niger et le Burkina Faso sont dynamiques sont ceux de coopération.

2. Le Niger et le Burkina Faso ont toujours des liens
historiques touchant beaucoup de domaines. L’ouverture d’un consulat
est d’ailleurs la parfaite illustration. En tant que diplomate averti,
comment comptez-vous agir pour pérenniser les acquis de ces relations ?

Depuis ma nomination au poste de Consul général du Niger au Burkina
Faso, j’ai toujours oeuvré, conformément à ma lettre de mission, à la
protection des Nigériens vivant au Burkina Faso, à la défense des
intérêts du Niger, au maintien et au renforcement des relations de bon
voisinage, dans la fraternité et la solidarité tel que l’organisation
de la 2ème session de la grande Commission mixte de Coopération du
Niger et le Burkina Faso, tenue à Ouagadougou, le 13 au 14 Mars 2007.

3. Nombreux sont les Nigériens vivant au Burkina Faso et
vice-versa. A combien peut-on estimer ces derniers et leur apport dans
le développement économique et social des deux pas ?

Les Nigériens vivant au Burkina Faso peuvent être estimés à quelques
dizaines de milliers de personnes. Nous ne dispositions pas de
statistiques fiables parce qu’aucun recensement n’a eu lieu à ce jour.
Mon pays d’accréditation abrite des Organisations sous régionales
(UEMOA, ALG), aussi nous nous impliquons fortement dans cet espace sous
régional, dans l’oeuvre d’intégration. Le Consulat général du Niger au
Burkina Faso a aidé la communauté à se structurer, un bureau National
des ressortissants nigériens a été mis en place par les différents
bureaux régionaux constitués. Aussi des rencontres périodiques ont eu
lieu. Au plan économique et culturel, les Nigériens résidant au Burkina
Faso participent aux foires (CEDEAO) et aux différents salons : Salon
International de l’Artisanat de Ouagadougou (SIAO), Salon International
du Tourisme et de l’Hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) où ils exposent
et vendent leurs produits et recherchent des partenaires. Les Nigériens
résidant au Burkina Faso consomment les produits du pays hôte
(location, pagnes…), ils payent les impôts et taxes et importent les
produits du Niger vers le Burkina Faso. Par ailleurs, la communauté
nigérienne participe activement chaque année sur invitation du
ministère des Affaires étrangères et de la Coopération Régionale du
Burkina Faso, aux journées de toutes les communautés vivant au Burkina
Faso suivies de plantation d’arbres, bosquet de l’amitié. Les étudiants
quant à eux, organisent aussi des journées culturelles à l’Université
en vue de promouvoir la culture nigérienne. Nous, nous proposons
également d’organiser, des journées nigériennes en 2009 en vue de
participer à l’intégration des communautés.

4. Dans un monde de rude compétition, la vie des exodants
n’est pas toujours facile. Partant de ce constat, pouvez-vous dire avec
précision les secteurs dans lesquels évoluent nos compatriotes au
Burkina ?

Nos compatriotes évoluent surtout dans le petit commerce, il existe également quelques fonctionnaires.

5. Le Niger enregistre ces derniers temps des progrès
significatifs dans la voie de son développement socio-économique et
cela grâce, notamment à la réalisation de grands ouvrages comme le 2ème
pont de Niamey, le barrage de Kandadji, la raffinerie de Zinder dont la
pose de la première pierre a eu lieu récemment. Quel message
particulier avez-vous à adresser aux nigériens vivant à l’étranger afin
qu’ils prennent conscience des opportunités qui leur sont désormais
offertes au pays ?

Avec la réalisation des grands ouvrages, nous exhorteront nos
compatriotes sur les opportunités qui s’offrent à eux d’investir dans
le secteur industriel (tout en créant des conditions d’attrait des
investissements et de transfert de technologies compatibles avec notre
niveau de développement). En effet, avec le barrage, l’électricité
coûtera moins chère, l’accès au carburant sera plus facile et moins
coûteux avec la raffinerie et les populations peuvent créer des
sociétés de fabrication de certains produits, développer des usines et
re-dynamiser des entreprises comme celles des transports et tout cela
créera des emplois et favorisera pour certains le retour au pays.

TIREES DE L’INTERNET

Consul général du Niger au Burkina

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