06.07.09 Le Potentiel: Cinq questions à Bertin Ngoyi Lumbue

 

1.Pourquoi votre ONG a-t-elle optée pour la dénomination « Fondation des ennemis de la misère en Afrique » ?

L’Afrique n’est pas en soi un continent potentiellement pauvre comme
d’aucuns pensent. C’est pourquoi, les Africains sont appelés à prouver
le contraire de cette thèse en menant des actions concrètes. Pour nous,
la misère est un grand ennemi de la population. Il faut à tout prix la
combattre. C’est par le travail bien fait qu’on peut arriver à
éradiquer ce fléau. La FEMAF a pour devise, la créativité et le travail
dans l’unité pour le bien-être des Africains. Actuellement, beaucoup
d’Africains qui sont à l’étranger parmi lesquels on trouve les
intellectuels préfèrent vivre de la cueillette, des services funèbres
ou tant d’autres petits jobs. Cela, en abandonnant diverses
opportunités dans leurs pays respectifs. Ce paradoxe ne se justifie pas
dans la mesure où, les investigations menées à ce sujet et la réalité
du terrain ont démontré que les expatriés préfèrent plutôt vivre en
Afrique pour s’amasser beaucoup d’argent, au lieu d’aller vivre dans
d’autres continents. La preuve en est qu’ils sont nombreux ici
chez-nous au Congo et dans d’autres pays africains. Pour pallier ce
problème, la Fondation part de l’imagination créatrice pour créer des
emplois, afin de servir de modèle aux autres Africains. Une façon de
susciter en eux, le goût d’investir dans leurs villages, leurs
provinces et pourquoi pas dans leurs continents en ayant pour base
l’agriculture, considérée comme « priorité des priorités ».

2.Quelle place accordez-vous à l’éducation et à la formation de la jeunesse au sein de la FEMAF ?

La FEMAF accorde une place de choix à l’éducation et à la formation,
considérées comme socle de tout développement. Avec son partenaire
dénommé Coopérative de développement (BIDIEP), dont les actions
concrètes ne sont pas à démontrer au bénéfice des Congolais, elle est
consciente que beaucoup de pays d’Afrique centrale sont en retard par
rapport à d’autres Etats en ce qui concerne la formation technique.
Ainsi, les efforts fournis pour matérialiser nos idées au bénéfice des
Africains ont abouti premièrement à convaincre et à arracher un premier
contrat de partenariat avec les grandes universités publiques de l’Etat
ukrainien, connues pour leur rigueur dans la formation et offrant des
conditions raisonnables par rapport à d’autres pays du monde. Pour plus
de détails, consulter notre adresse E-mail : -ennemidelamisere@yahoo.fr
ou téléphoner aux numéros : 0815047038-0897739251-0812434479. En
Ukraine, les inscriptions se font sans discrimination aucune. Il suffit
seulement de respecter les conditions exigées. En dehors de l’Ukraine,
il y aura d’autres contrats.

3.Que dire de vos relations avec le ministère de l’ESU?

La FEMAF est une organisation respectueuse des lois et des
institutions de chaque pays où elle doit s’installer. Etant une ONG née
en RDC et hormis les documents obtenus des ministères des Affaires
sociales et de la Justice, la coordination a, par écrit, informé le
ministère de l’ESU sur tous ses programmes, d’autant plus qu’il s’agit
d’un domaine qui nécessite le concours de tous pour le bien-être de la
jeunesse.

4. En date du 19 juin 2009, votre structure a animé un
point de presse à Kinshasa. Qu’est-ce qu’on peut retenir de cet échange
avec les professionnels des médias ?

Effectivement, la FEMAF a tenu un point de presse, le 19 juin
dernier. Vous savez que toute organisation sérieuse doit s’ouvrir et
dévoiler ses objectifs aux médias qui, à leur tour ont un rôle à jouer,
celui de vérifier et d’informer objectivement la population sur les
faits saillants de la société. C’est dans cette perspective que notre
ONG a convié la presse pour procéder au lancement effectif de ses
actives en RDC, avant de les étendre sur d’autres pays africains. Nous
avons préféré commencer par la RDC parce qu’en dépit de richesses
qu’elle regorge, ses populations vivent dans la misère. Pour nous,
l’exemple ne peut commencer qu’ici comme modèle et base de notre
structure. Pour ce qui est de nos activités, nous avions lancé en cette
date, la campagne de recrutement des candidats désireux de poursuivre
leurs études universitaires, post-universitaires et professionnelles en
Ukraine.

5. Quels sont les avantages que votre structure accorde aux candidats et comment contribue-elle à la reconstruction de la RDC ?

Nul n’ignore que pour effectuer un voyage à l’étranger, les
concernés doivent faire légaliser un certain nombre de documents aux
ministère des Affaires étrangères. C’est notre ONG qui prend en charge
cette opération. Une autre assistance que nous accordons aux candidats
sélectionnés pour les études se fait au niveau des redevances
aéroportuaires perçues par la RVA dans le cadre de la modernisation des
aéroports de la RDC. Entre-temps, la FEMAF continue à militer avec
l’appui de ses partenaires pour obtenir des bourses d’études à octroyer
aux étudiants démunis à partir de 2010. Hormis cela, nous prodiguons
également des conseils aux étudiants en les invitant à suivre la
formation dans les domaines tels que l’Agronomie, la Pétrochimie, la
Médecine, la Pharmacie, la Polytechnique, la Génie civile, la Génie
électronique, la Génie mécanique, la Géologie, la Protection de
l’environnement, l’Aviation civile, la Mécanique d’aviation, la Génie
informatique et tant d’autres domaines dans lesquels le pays a des
déficits remarquables. Cela, dans le but de voir ces étudiants venir
participer à la reconstruction non seulement du Congo, mais aussi des
autres pays africains. Ce qui est pour nous, une façon de préparer
l’avenir de tout un continent. En définitive, je remercie les autorités
congolaises pour les efforts qu’elles ne cessent de conjuguer au
quotidien pour que notre pays retrouve sa place dans le concert des
nations.

PROPOS RECUEILLIS PAR A.T.

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