21.07.09 Cinq questions à Kimbembe Mazunga, par Angelo Mobateli

 

1. Quelle est votre appréciation des Cinq chantiers ?

Les Cinq chantiers sont une vision que le chef de
l’Etat avait soumise à l’approbation de la population congolaise qui
l’avait acceptée et qui lui avait apporté son suffrage en 2006. Une
fois élu, les mécanismes de concertation au sein du gouvernement entre
le président de la République et le Premier ministre ont fait que cette
vision a servi d’ossature pour l’élaboration du programme du
gouvernement. Le programme, soumis à la représentation nationale, a été
approuvé et on parle aujourd’hui de Cinq chantiers de la République,
plutôt que de Cinq chantiers du gouvernement ou de Cinq chantiers du
chef de l’Etat. Chacun de nous, à différents niveaux de responsabilité,
se trouve être un artisan des Cinq chantiers de la République.

2. Sont-ils effectivement réalisés dans toutes les provinces ?

Il y a énormément de choses qui se
font à travers la République au niveau des volets de ces Cinq
chantiers. Loin d’être un slogan – comme l’avait dit le chef de l’Etat
lui-même lors de son discours sur l’état de la nation le 13 décembre
2008 -, ils sont effectifs tant à Kinshasa qu’au niveau des provinces.
Ils évoluent normalement. La province qu’on croyait en reste se
rattrape aujourd’hui. Goma, tout comme le Nord-Kivu, est un vaste
chantier.

3. Pourriez-vous être plus précis ?

A Kinshasa, il y a
trois programmes en cours. Il y a le programme-relais cofinancé par le
gouvernement provincial et le gouvernement central qui prend en compte
près de 140 kilomètres de voirie. Il y a le programme d’urgence de
réhabilitation urbaine financé par la Banque mondiale pour plus ou
moins 42 km. C’est essentiellement en termes d’infrastructures
routières. Le 25 mars 2008, ont démarré les travaux de réhabilitation
de l’avenue Libération à partir de l’UPN jusques Selembao et
Bandal/Moulaert. Ils se déroulent normalement et constituent l’un des
meilleurs chantiers que nous avons dans la capitale. Au Bas-Congo, le
Fonds social de la République a un portefeuille de 4 millions de
dollars de projets de construction d’écoles, de centres de santé, de
réalisations de puits, de forages d’adduction d’eau, etc.

Pour le volet «
énergie », nous avons la réhabilitation de certains groupes des
centrales Inga I et Inga 2 ainsi que celle de la centrale de Zongo. Les
études de faisabilité sont terminées pour la construction des barrages
de Katende (Kasaï) et de Kakobola (Bandundu). Elles ont fait l’objet
d’une approbation par les entreprises indiennes auxquelles le
gouvernement a confié leur construction. Les travaux vont démarrer sous
peu et le financement viendra du gouvernement indien. Lors de son
passage à New Delhi en avril 2008, le chef de l’Etat a obtenu du
Premier ministre indien l’ouverture d’une ligne de crédit de 750
millions de dollars. Par ailleurs, les études de faisabilité pour la
construction du barrage de Semiliki, au Nord-Kivu, seront également
financées. Pour la même province, il est prévu une enveloppe d’environ
4 millions de dollars de projets financés par le BCECO, notamment la
construction à Goma d’un marché moderne sur le site qui a reçu la Foire
agricole pour la paix. La machine des Cinq chantiers est déjà lancée et
a atteint la vitesse de croisière. Le bilan d’étape 2008 nous a donné
des signes qui nous encouragent.

4. Quelle est la mission du cabinet du chef de l’Etat ?

Le
cabinet du chef de l’Etat a pour mission de veiller à la
matérialisation de la vision politique du président Joseph Kabila
Kabange. Lorsqu’il lance une idée, met en place une initiative ou, lors
d’une de ses missions d’itinérance, décide de donner une suite à une
préoccupation émise par la population, son cabinet veille que cela soit
effectivement réalisé.

5. N’y a-t-il pas un risque d’interférence ?

Nous,
cabinet du chef de l’Etat, ne faisons pas le travail du gouvernement.
Nous faisons le monitoring de l’action du gouvernement tant au niveau
central que provincial par rapport aux instructions du chef de l’Etat.
C’est ce que nous avons fait à Goma. Vous ne m’avez pas vu en train de
piloter un bulldozer ou de réaliser une connexion entre le réseau
éclairage public et le réseau moyenne tension de la Snel. J’étais à
Goma en tant qu’inspecteur pour le compte du chef de l’Etat pour voir
que les choses sont bien faites. Et je ne l’ai pas fait que pour Goma.
Je venais du Bas-Congo avant d’aller à Goma. Ensuite, je me rendrai à
Kisangani, à Mbuji-Mayi et partout où mes charges exigeront ma
présence. Le chef de l’Etat exerce son pouvoir sur 2,345 millions de
kilomètres carrés. Et nous, avec lui.


 
 

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