24.07.09 Le Potentiel :Cinq questions à Marini Bodho, par Martin Enyimo

 

1. Quels sont les faits marquants de votre carrière parlementaire ?

J’ai participé à plusieurs reprises dans les institutions
parlementaires du pays durant la seconde République. A cette époque, le
fonctionnement du Parlement subissait souvent le blocage émanant de
l’Exécutif. Pendant la Transition, j’ai dirigé l’institution
parlementaire.

2. Le Sénat fait partie de deux Chambres du Parlement
congolais. Quelle est sa vraie place parmi les autres institutions
nationales ?

Le Sénat est une institution très importante dans la prise de
grandes décisions nationales. C’est pour cette raison qu’on n’en
voulait pas pendant la deuxième république. Le Sénat est le dernier
rempart en ce qui concerne les graves décisions du pays. Dans les pays
tels que les Etats-Unis d’Amérique, la France et autres de grandes
traditions démocratiques, le Sénat occupe une place déterminante parmi
d’autres institutions nationales. C’est pratiquement le contraire chez
nous.

3. Pensez-vous que le Sénat congolais remplit son rôle ?

La démocratie congolaise est encore jeune. Au niveau du Sénat, le
sérieux dans ladite institution est important. La pensée d’une
démocratie participative est indispensable pour s’assurer du bon
fonctionnement de cette chambre parlementaire, considéré comme la
chambre des sages. Ainsi, il va falloir qu’on accorde la liberté aux
sénateurs de s’exprimer dans l’idée de la démocratie. Etant donné que
le début c’est la gestion de la belligérante par la vérité incisée
davantage par les sénateurs qui sont au départ parlementaires, parfois
on remarque une certaine anarchie dans les débats, mais cela conduit
aussi à l’innovation. C’est le cas avec le critère de l’âge pour
devenir sénateur. Dans la Constitution, l’âge a été fixé à 40 ans pour
chaque fils de ce pays.

4. Les prochaines élections sont prévues dans moins de
deux ans. Qu’avez-vous à dire à ceux qui se porteront candidats
parlementaires ?

Aux prochaines échéances, je souhaiterais que des jeunes aspirent à
devenir sénateurs, mais conformément à la pédagogie parlementaire, en
respectant la Constitution de la République. Ceci veut dire que tout
doit commencer par une formation politique adéquate de ces jeunes
prétendants sénateurs, leur préparation pour les prochaines échéances
électorales.

5. Le Sénat vient d’être endeuillé avec la disparition
tragique du sénateur Jeannot Bemba Saolona. Votre témoignage sur
l’illustre disparu ?

Nous venons de perdre un homme aux plusieurs qualités. Jeannot Bemba
était un homme de terrain, un grand réalisateur des projets, un homme
de peuple et d’intégration sociale. Discret, il parlait peu, mais
toujours avec franchise. J’ai été marqué par sa simplicité, son contact
facile, son courage. Il était un vrai congolais incarnant le sens
véritable du nationalisme. A la Conférence nationale souveraine, il
avait avoué que tous ses avoirs étaient investis en République
démocratique du Congo. Croyant pratiquant, il était un béni de Dieu par
sa vie d’autosuffisance et que dire de ses loyaux services rendus à la
nation. Nous venons de perdre un grand homme. L’Eglise du Christ au
Congo ne pouvait pas ne pas adressé ses condoléances à la famille de
l’illustre disparu.

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