Oui, lensemble de la planète a été trompé et manipulé. Je ne dis pas quil ny a pas eu de morts au Rwanda mais je dis que ce qui sest passé en 1994 est une guerre entre Hutu et Tutsi, que chaque groupe a tué et que chaque groupe a eu des victimes. Je publie les rapports des diplomates de lONU y compris les correspondances de lancien Secrétaire général de lONU Boutros Boutros Ghali qui décrivent exactement ce qui se passe sur le terrain au mois davril 1994. Le mensonge et la manipulation ont fait croire au monde entier que cela était un génocide planifié par les Hutu contre les Tutsi. Aujourdhui, japporte la preuve, à travers le tribunal pénal international, que cest faux et que lon condamne plusieurs personnes à perpétuité sur la base de faux et usage de faux. En 2000 le rapport dexperts de lOUA sur le Rwanda disait ceci : « A notre connaissance, il nexiste aucun document, aucun procès verbal de réunion et aucune autre preuve qui mette le doigt sur un moment précis où certains individus, dans le cadre dun plan directeur, auraient décidé déliminer les Tutsi ». Aucun chercheur rigoureux et impartial ne peut examiner le dossier de la « planification du génocide » au Rwanda sans rechercher des dates précises, des témoignages précis et des preuves irréfutables. Cest ce qui a été fait par des fonctionnaires de lONU. Cest en 1995 que M. Kahn, chef de la MINUAR, diligente une enquête interne et demande la vérification de tous les télégrammes, fax, et autres correspondances échangés entre Kigali et New York. Il veut savoir si le prétendu fax alarmant du général Dallaire sur la « planification dun génocide » au Rwanda a été négligé. Il cherche surtout à savoir comment une information aussi importante quune « planification de génocide » a pu échapper à lattention de tous les fonctionnaires de lONU. Il crée donc une commission denquête composée de trois officiers supérieurs. Le 9 novembre 1995, une note de lun de ces officiers, le colonel J Fletcher, au représentant spécial du Secrétaire général, détaille tous les câbles de Dallaire à lONU depuis décembre 1993. Le 20 novembre 1995, M. Kahn rend à son tour son rapport, non seulement sur le fax de Dallaire mais aussi sur la planification du génocide : « il ny a eu aucune information ni indication dun génocide planifié ». Depuis 1995, à lONU, tout le monde sest assis sur ce rapport car cest la première bombe qui explose le mensonge dun génocide planifié contre les Tutsi en 1994. Je publie pour la première fois ce document. Ceci signifie quon a menti au monde entier depuis dix ans. Pour mesurer le degré de mensonge du général Dallaire lui-même à propos de son pseudo fax alarmant sur la « planification du génocide », on peut simplement observer ce quil dit lorsquil est interrogé le 14 septembre 1994 à la télévision canadienne. A la question : « Est-ce que selon vous, il y a eu un génocide au Rwanda, cest-à-dire lexécution dun plan pour éliminer lethnie Tutsi ? », Dallaire répond : « Je pense que le débordement quon a vu a été au-delà de pouvoir être conçu. Mais quil y avait un processus de destruction politique modérée, oui. Que après ça, il y eut un enchaînement dhystérie et de réactions de base, des gens et aussi qui ont été enflammés par des éléments extrémistes, oui aussi. Mais jamais je pense que personne naurait pu planifier lampleur des massacres ». Sans commentaire !
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Vous ne pensez pas que ce livre provoquera la polémique ? Il provoque plutôt un malaise général. Jai mené une enquête froide et impitoyable sur le plus grand mensonge que lAfrique et le monde ont connu depuis la fin de seconde guerre mondiale. Le malaise vient du fait que jaligne des faits, des documents inédits et des preuves irréfutables. Je comprends pourquoi toutes les personnes mises en cause dans mon livre sont obligées de se taire. Ils craignent tous le scandale, un scandale international.
Parmi les personnes et organismes que vous mettez en cause, il y a aussi des Français tels Jean-Pierre Chrétien, Jean-François Dupaquier et même lAssociation Survie.
Vous savez, Cheikh Anta Diop disait en 1984 que, sur des sujets controversés, les Africains doivent être capables, par leurs propres investigations intellectuelles, daccéder à la vérité. Et que les idéologues perdront leur temps parce quils auront rencontré des intelligences capables de leur tenir tête sur le plan de la recherche de la vérité. Et souvenez-vous que ce Jean-Pierre Chrétien avait déclenché une campagne féroce, presque raciste à légard dun disciple de Cheikh Anta Diop, Théophile Obenga. Ce Jean-Pierre Chrétien a aussi déclenché contre-moi une campagne féroce au point dinterdire ma présence au festival du scoop et du journalisme dAngers. Il a menacé le responsable de ce festival de représailles et de faire retirer le parrainage du CNRS si ma présence à ce festival était confirmée.
Mais pourquoi vous attaque-il avec tant de violence ?
Parce que ce pseudo expert de lAfrique et du Rwanda a une piètre connaissance du dossier rwandais et ma présence dans un débat public face à lui allait prouver son incompétence et surtout sa malhonnêteté intellectuelle. Je donne des détails précis sur son travail dans mon livre et il ne peut me contredire. Pour remettre les pendules à lheure, jai préféré enquêter sur ce Jean-Pierre Chrétien, sur son expertise réelle dans laffaire du Rwanda et sur son niveau de connaissances sur lAfrique.
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Alors quelles sont vos découvertes ?
Cet homme est né le 18 septembre 1937 à Lille. Après lobtention dune agrégation dhistoire en 1962, Jean-Pierre Chrétien, nostalgique de lépoque coloniale, a décidé de poursuivre sa carrière en Afrique. Cest ainsi quil choisit de sinstaller au Burundi. Pendant quatre ans (1964-1968), il enseigne lhistoire dans ce pays. En fait, lAfrique lui sert de tremplin car il craint de finir sa vie comme professeur au lycée Fontenelle de Rouen. Pour gonfler son parcours, il devient enseignant à lEcole Normale Supérieure du Burundi au titre de la coopération. Cest ce qui lui permettra de revenir rapidement en France pour négocier une place dassistant à luniversité de Lille III. En trois ans seulement et avec une simple agrégation de lenseignement secondaire, Jean-Pierre Chrétien passe, grâce à lAfrique, de professeur de lycée à maître-assistant à luniversité. Il na donc sur son curriculum vitae ni DEA (Diplôme dEtudes Approfondies) ni doctorat. Voilà pour son CV. Lorsque arrive le drame du Rwanda en 1994, M. Chrétien sauto-désigne « expert » du Rwanda. En réalité, il travaille surtout comme sous-traitant pour deux associations de « délateurs-menteurs », proches du gouvernement rwandais : les associations Ibuka et Survie. Il décide de sattaquer à un certain nombre de personnes quil considère comme des responsables du génocide. En clair, Jean-Pierre Chrétien commence à fabriquer des « coupables » du génocide rwandais. Ce que veut son protecteur Paul Kagame. Dès 1995, il jette son dévolu sur un prêtre rwandais réfugié en France, le père Wenceslas Munyeshyaka. Pour briser la vie et la carrière de ce prêtre rwandais, Jean-Pierre Chrétien appelle ses amis et ils vont manifester le dimanche devant léglise où ce prêtre dit la messe. Cette méthode va profondément choquer les fidèles présents à léglise. Mon enquête auprès de la préfecture de police de Pontoise, lieu de résidence de M. Dupaquier, ma réservé bien des surprises. Jai par exemple découvert lassociation Mémorial international dirigée par M. et Mme Dupaquier dont Jean-Pierre Chrétien est le vice-président. Une véritable association de militants pro tutsi qui se moque éperdument des victimes françaises et du sort des veuves françaises de lattentat du 6 avril 1994 mais qui agresse partout les Hutu innocents. Alors, le vice-président du Mémorial, Jean-Pierre Chrétien, est-il un chercheur impartial ou un militant invétéré ? Je vais vous donner dautres précisions. En 1998, lancien directeur de recherche du CNRS, Jean-Pierre Chrétien, fatigué de traquer un prêtre rwandais en France, décide dattaquer une nouvelle victime en Suisse. Il sagit de lancien ministre rwandais de la Défense, M. James Gasana. Une enquête conduite simultanément par lauditeur militaire en chef de larmée suisse et par un expert indépendant, M. Wirz, professeur dhistoire africaine à luniversité Humboldt de Berlin, aboutit à la conclusion sans équivoque de linnocence de James Gasana dans le « génocide » du Rwanda. Le Conseil fédéral suisse rend définitivement son avis en déclarant que James Gasana na en rien participé à la marche du Rwanda vers le chaos. Dès que M. Chrétien a déclenché sa campagne contre ce Rwandais, il a perdu son travail alors quil avait des enfants à nourrir. Voilà le travail lamentable de ce chercheur. Il faut dire quil a affaibli le niveau de la recherche française sur le Rwanda avec des méthodes de ce genre.
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Mais pourquoi Jean-Pierre Chrétien et ses amis mènent-ils des actions aussi brutales contre des gens quils doivent, daprès vous, quelque part savoir innocents ?
Jean-Pierre Chrétien et de Jean-François Dupaquier sont avides dargent. Ils ont gagné beaucoup dargent en mentant à outrance et en faisant condamner des innocents au TPIR. Ce sont des colons sans scrupules. Savez-vous que Jean-Pierre Chrétien était payé 7500 dollars par mois de travail, soit 200 dollars par jour de travail daprès son contrat daté du 8 octobre 2001 et que Jean-François Dupaquier a touché 18 000 dollars du 1er juillet au 31 octobre 2001, soit 200 dollars par jour de travail. Au mois de novembre 2001, il touche 6000 dollars pour un piètre travail partisan. Certains des contrats évoqués ont transité par lassociation Survie en provenance du TPIR sous le numéro de fax 43 20 55 58 de cette association. Voilà ce que les Africains de bonne foi ignorent de cette bande de menteurs et de manipulateurs. Ils véhiculent à travers laffaire rwandaise, le discours raciste de « la barbarie nègre» cher à certains colons. Ce sont les colons « du génocide » rwandais, qui sous le masque dexpert distille méthodiquement leur haine raciale au nez et à la barbe des Africains inconscients de ceux quils font. Et lassociation Survie leur sert de bunker colonial. Cest dans les bureaux de lassociation Survie quils vont émettre des fax de menace contre le procureur Carla del Ponte. Par exemple, le 7 mars 2000 à 12h23, Survie ouvre la ligne de fax numéro : 01 43 20 55 58 pour que de faux experts se défoulent sur Carla del Ponte. Défendre la justice, cest défendre la vérité en toute impartialité. Chez Survie, le travail de vérité se fait plutôt dans la sélectivité et la connivence, le parti pris et la publicité mensongère. Cette étrange association qui ne jure que par « la défense de lAfrique », est devenu le cabinet noir de Kagame à Paris. Leur noir silence sur le massacre des Congolais par larmée de Kagame est stupéfiant. Le noir silence de Survie est encore plus cruel lorsque le même Kagame jette arbitrairement en prison son ancien collaborateur et meilleur ami de lassociation, Pasteur Bizimungu, ancien président de la République rwandaise. Le feu président de lassociation Survie, François-Xavier Vershave, navait jamais mis les pieds en Afrique pour voir comment vivent les Africains. La seule et unique fois quil sy est rendu cétait pour voir son ami dictateur Paul Kagame et recevoir des ordres pour faire la publicité des Tutsi de lAPR à Paris. De nombreux Africains ignorent le travail occulte des cette étrange association qui na aucun Africain dans sa direction. Dommage pour ces amis de la Françafrique qui adorent tant les Africains et sont prêts à mourir pour eux. Ce que je dis dans mon livre cest que Survie a joué sur lémotion et sur la souffrance objective des Africains. Survie la bien exploitée en utilisant limage des héros des indépendances africaines et de la lutte anticolonialiste. Survie a ainsi obtenu un blanc-seing des Africains. Voilà la clef de la manipulation. Cest en sappuyant sur les grands noms de lAfrique et sur le colonialisme français que Survie recrute les Africains à tours de bras. Cest sur cette « fraternité coloniale » que Survie fait cuire ses épinards en y mettant beaucoup de beurre.
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Charles Onana lors dune conférence sur les « Tirailleurs sénégalais » |
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Vous publiez aussi deux rapports de la CIA sur lattentat.
Je publie certes les rapports de la CIA sur cette tragédie mais surtout les correspondances de la compagnie dassurance britannique Lloyds qui a payé plus de 2 millions de dollars aux familles des victimes de lattentat du 6 avril 1994 et largent a été détourné par lactuel gouvernement rwandais. Jai obtenu une tonne de documents de preuve sur cette affaire.
Revenons sur le problème Hutu-Tutsi. En lisant votre livre on constate que leur haine est ancienne. Pouvez-vous nous dire brièvement lorigine de leur conflit.
Peu de personnes savent que, avant 1960, il a régné pendant longtemps au Rwanda, une monarchie tutsi qui a fait des hutu les serfs des grands seigneurs tutsi. Ils les traitaient comme des esclaves qui navaient pas accès ni à la sphère politique, ni au pouvoir économique. Ils étaient brutalisés et soumis à des lois racistes. Cest pour mettre fin à ce système cruel de servage que les Hutu se sont organisés en 1959 avec ce que lon appelle « la Révolution sociale » qui a mené à la fin de la monarchie et à lavènement dune République. Ce combat coïncidait avec la lutte pour les indépendances et les Belges qui soutenaient jusqualors les Tutsi et sétaient appuyés sur leur système monarchique pour dominer le Rwanda, ont changé leur fusil dépaule et ont décidé de soutenir les Hutu qui refusaient dêtre écrasés. Les Belges ont compris que pour maintenir leur pouvoir sur le Rwanda, il leur fallait soutenir les Hutus majoritaires. Voilà lorigine de la haine Hutu-Tutsi. En 1994, les Belges savent que les Tutsi vont reprendre le pouvoir avec lappui de lOuganda et des Etats-Unis et une fois de plus, ils changent de camp et soutiennent à nouveau les Tutsi. Voilà les raisons pour lesquelles tout le monde ment sur les événements qui sont survenus dans ce pays en 1994.
Vous revenez sur lattentat du 6 avril 1994 avec dautres révélations et témoignages. Mais pourquoi la communauté internationale se tait sur cet attentat qui a tout déclenché ?
Tout le monde est embarrassé. Deux chefs dEtat de pays membres de lONU, sont abattus par un missile SAM 16 russe et personne ne dit rien. Le jour de lattentat, la sécurité de laéroport de Kigali est pourtant entre les mains des casques bleus de lONU. Je sais aujourdhui que le fameux général Dallaire a disparu cette nuit-là. On na jamais su où il était puisque ce nest que vers minuit quil a appelé son chef lambassadeur Booh Booh pour lui dire autre chose en sabstenant de parler de lattentat. Imaginez-vous deux présidents occidentaux tués la même nuit dans un attentat terroriste et personne ne dit rien. Non ! Je crois que tuer deux noirs, même sils sont chefs dEtat, cest comme tuer des chiens ou des lapins. Ni lONU ni personne ne veut savoir la vérité sur cet attentat. Pourtant, cet attentat est la clef de la vérité. Cest le premier coup dEtat terroriste commandité et exécuté par les Tutsi de lAPR sur ordre de Paul Kagame et supervisé par un général de lONU, le général Roméo Dallaire. Voilà langoisse de la communauté internationale.
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Précédent livre de Charles Onana sur les « Tirailleurs »
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Le Rwanda est une ancienne colonie belge mais pourquoi parle-t-on tant de la France dans les massacres du Rwanda ? Parce ce quon veut étouffer la vérité. La France a soutenu les Hutu mais elle na rien à voir ni avec lattentat du 6 avril 1994 ni les massacres. Dailleurs cinq Français ont été tués dans cette tragédie et par mi les Français qui accusent leur pays, ils seraient bien inspirés de demander la vérité sur lassassinat de leurs compatriotes au Rwanda. Jai du mal à croire que le massacre des Rwandais intéresse plus les Français que lassassinat de leurs compatriotes. Pourtant la Belgique est mouillée jusquaux os dans cette tragédie et là encore silence, noir silence. Elle aussi a eu 10 soldats tués au Rwanda. Mais là encore, pas denquête, silence et elle prétend cependant juger les Rwandais et plus amusant Hissène Habré. Cest le comble du théâtre et de lhumiliation des Africains. Imaginez-vous le Roi Léopold jugé au Congo ou dans un pays dAfrique Central pour ses crimes.
Mais pourquoi les pays africains restent-ils muets dans cette affaire ?
Ils ont peur. Ils ne veulent pas se mouiller en mettant le doigt sur cette grave affaire. Mais à force de ne rien dire, à force de se coucher à plat ventre et de ne jamais sindigner devant les manœuvres tragiques de certains occidentaux et de certains pays africains, chacun, à son tour, risque de subir un Rwanda dans son propre pays.
A lire votre livre on a limpression que le TPIR utilise de faux documents Vous allez jusquà dire quun deuxième document douteux attribué à Kofi Annan aurait été produit au TPIR pour soutenir lexistence dun fax imaginaire de Dallaire daté du 11 janvier 1994.
Une chose est désormais claire, la « planification du génocide » au Rwanda est contestée par des documents officiels et confidentiels des Nations Unies. Et le TPIR, qui produit des documents suspects, a du mal à apporter la preuve de cette planification. Plusieurs avocats américains, français, canadiens et africains peuvent confirmer mes révélations. Pour justifier son existence et sa réputation internationale, le TPIR a décidé dutiliser tous les moyens pour maintenir et défendre la thèse dun « génocide planifié par les Hutu ». La dernière trouvaille du TPIR dans ce domaine est un Hutu dont le nom de code est ADE. Son vrai nom de est : Michel Bagaragaza. Il a obtenu du procureur du TPIR en personne un arrangement à lamiable pour mentir et accuser plusieurs prisonniers innocents davoir planifié un génocide. En 2004, les enquêteurs du TPIR lont rencontré pendant près de quatre mois. Soit 637 heures daudition. Ils lui ont demandé de préparer des accusations de choc contre les hauts responsables du parti hutu, le MRND. Lojectif de son témoignage est daider le TPIR à prouver quil y a eu « planification du génocide » en 1994 par les Hutu.
Pour cela, le procureur a donc pris un certain nombre dengagements notamment à faire assurer la sécurité de Bagaragaza ainsi que celle de sa famille, à renoncer à mener des poursuites judiciaires contre lui, à linstaller hors dAfrique, à obtenir en sa faveur une substitution de peine, à changer son identité et sa physionomie par le biais de la chirurgie esthétique. Voilà le scandale du mensonge au ICTR.
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Vous avez aussi rencontré lancienne procureure du TPR Carla del Ponte qui vous a fait des confidences sur le comportement de Kofi Annan à légard de la justice et des criminels Tutsi de lAPR.
Oui, jai enquêté sur les raisons de léviction du procureur Carla Del Ponte, une femme courageuse, connue en Suisse pour la lutte contre les trafiquants de drogue et le grand banditisme. Elle avait mis la main sur un dossier gênant appelé « rapport Gersony ». Ce rapport avait été rédigé par un expert américain mandaté par lONU. Une fois achevé, ce rapport a été remarquablement étouffé par le gouvernement Clinton. Dans un article paru dans la revue Africa International en octobre 2003, lancien ministre rwandais des Affaires étrangères de Paul Kagame, Jean-Marie Vianney Ndagijimana, raconte les coulisses de cette affaire : Soucieux den savoir davantage sur le rapport Gersony et sur létrange comportement de lONU et des Etats-Unis devant les crimes contre lhumanité commis en 1994 par lAPR, nous avons demandé des détails à Mme Carla del Ponte. Son témoignage est stupéfiant. Voici ce quelle ma raconté :
« Ce que je peux dire est que le fameux rapport Gersony est très important. Nous lavons retrouvé et il est aujourdhui dans les dossiers du TPIR. Il y a tout de même une lettre de quelquun qui nous a fait croire que ce rapport navait jamais existé. Nous avions surtout retrouvé M. Gersony, lauteur dudit rapport. Il nous avait avoué que son rapport existait bel et bien. Un jour, nous avons reçu un document expurgé quon nous a présenté comme étant le rapport Gersony. Nous avons finalement interrogé M. Gersony. Il était prêt à répondre à nos questions, mais il lui fallait une autorisation de lONU. LONU lui a malgré tout refusé lautorisation de nous parler. Nous avons tout fait pour obtenir le droit dentendre M. Gersony. On nous a dit non. Jen ai parlé personnellement au Secrétaire général de lONU, Kofi Annan. Mais il ny avait rien à faire. Cétait non ! Voyez-vous comment le monde entier a été manipulé ?
Vous démontrer toute la campagne de corruption instaurée au TPIR, cest effrayant ce que vous décrivez alors que des personnes sont condamnées à perpétuité pour génocide. Cest parce que ce sont des noirs et que lon traite les noirs comme des animaux. Aucun tribunal en occident ne peut accepter ce quils font avec le TPIR. Il faut que les Noirs des Etats-Unis et tous les Américains qui sont victimes de condamnations abusives et mensongères regardent ce qui se passe à Arusha. Comment les Etats-Unis peuvent cautionner une telle tragédie humaine ? Nous avons découvert que cest le greffier en personne, Monsieur Adama Dieng, qui a pris linitiative de mettre les fonds du TPIR à la disposition des pseudo témoins de lassociation IBUKA, une association de menteurs et descrocs qui a participé à léviction de Carla del Ponte. Comment fonctionnait ce système ? Pour créer des liens de sympathie et dintérêts entre le gouvernement rwandais et le TPIR, le greffe a organisé un système de rémunération en toute illégalité et en contravention avec le statut du tribunal pour amadouer de faux témoins. Initié par lancien greffier Agwu Okali, le programme était piloté par une Tutsi burundaise dénommée Françoise Ngendahayo, devenue plus tard ministre de la Réhabilitation au Burundi. A larrivée dAdama Dieng, nouveau greffier, la pression exercée par les autorités rwandaises a permis de reprendre ce programme. Pour le superviser, le greffe a désigné un Tutsi du nom de Staton Musonera. Cette nomination non conforme aux statuts du tribunal « tribalise » le TPIR en inondant les Tutsi dargent public. Les fonds frauduleusement utilisés sont des « Trust funds ». Ils émanent directement des pays donateurs. Ils sont mis à la disposition du TPIR et nempruntent pas le circuit des Nations Unies où lon vote le budget du TPIR. Cet argent échappe donc au contrôle du Conseil de sécurité et sert exclusivement à la corruption et à la subordination des témoins. Lancien responsable des services de renseignements de Paul Kagame nous a livré son témoignage sur lassociation IBUKA, représentante du business des « rescapés du génocide » au TPIR
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