07.08.09 Le Potentiel: CINQ QUESTIONS A DOMINIQUE LUTULA, par Véron-Clément Kongo

 

1. Quel est l’objectif poursuivi par le mouvement
international de la Croix-Rouge en organisant une campagne sur le
150ème anniversaire de la bataille de Solferino ?

En organisant cette campagne, la Croix-Rouge tient à montrer à
l’opinion qu’elle est une vieille organisation. La célébration de cet
anniversaire est aussi une occasion pour cette grande organisation
internationale de réconforter et encourager ses membres qui sont pour
la plupart des volontaires oeuvrant jour et nuit. Ensuite, il faut les
encourager pour les actions futures. Tel est le sens qu’il faut donner
à la campagne organisée à l’occasion du 150ème anniversaire de la
bataille de Solferino.

2. Dans quelques jours, cette campagne prendra fin.
Pouvez- vous évaluer les différentes activités organisées pour la
circonstance ?

Je peux vous assurer que les nombreuses activités organisées au
cours de cette campagne en faveur de la population et des membres de la
Croix-Rouge ont été positives. Lancée le 8 mai 2009, date commémorative
de la Journée mondiale de la Croix-Rouge et de la naissance de Henri
Dunant, son fondateur, cette campagne se poursuit. Il y a eu notamment
l’organisation d’une exposition des photos, et la clôture qui
interviendra bientôt coïncidera avec la date à laquelle avait été
signée la Convention de Genève. En outre, plusieurs actions ont été
menées dans des hôpitaux, dont les visites aux malades, sans oublier
les travaux d’assainissement des milieux sanitaires et la distribution
des vivres et non vivres à certaines personnes de troisième âge.
D’autres activités ont porté sur le don bénévole de sang à fournir aux
hôpitaux qui en manquent. Et ce, à travers le Centre national de
transfusion sanguine, notre partenaire. Comme vous pouvez le constater,
les volontaires et tous les membres de la Croix-Rouge sont satisfaits
des actions menées durant cette campagne. D’ailleurs, la population ne
cesse d’exprimer sa reconnaissance à l’endroit de la Croix-Rouge.

3. Comment les sections provinciales de la Croix-Rouge vivent-elles cette campagne ?

Les instructions données aux sections provinciales dans le cadre de
la campagne sur le 150ème anniversaire de la bataille de Solferino sont
les mêmes par rapport aux activités que nous menons à Kinshasa.
Certains comités provinciaux ont sensibilisé la population contre la
violence sexuelle. Des chaînes de télévision ont été mises à
contribution pour présenter les activités de la Croix-Rouge à travers
le monde. Des expositions des photos ont été organisées sur les actions
menées par la Croix-Rouge dans les provinces de l’Ouest.
Comme il faut remettre les volontaires à leur place, il est prévu, ce
samedi 8 août 2009 à Kinshasa, une marche d’endurance, ainsi qu’un
match de football qui sera couronné par la distribution des cadeaux.

4.Quelle a été la réaction du public lors de l’exposition des photos organisée dans le cadre de cette campagne ?

Nous avons reçu des félicitations et des encouragements de la part
de nos invités à l’exposition des photos organisée à l’hôtel Sultani à
Kinshasa. Diplomates, autorités gouvernementales, provinciales et
différents collègues humanitaires invités pour la circonstance ont été
émerveillés par les actions que la Croix-Rouge mène sur terrain à
travers le monde. C’est ainsi qu’au cours d’échanges des vues, ils nous
ont demandé de continuer sur la même lancée, afin que la population se
retrouve et sente qu’il existe une institution humanitaire forte et
grande à travers le monde.

5.Cent cinquante ans après la bataille de Solferino qui
est à l’origine de la création du mouvement international de la
Croix-Rouge, peut-on dire que celui-ci a fait du chemin ?

J’affirme que la Croix-Rouge a fait du chemin. En effet, entre 1862
et 1885, il a été question de mettre en œuvre une institution qu’est la
Croix-Rouge. Et de 1900 à ce jour, beaucoup de choses ont évolué par
rapport au fonctionnement du mouvement, son organisation et
l’appartenance d’une catégorie des personnes dévouées à la cause
humanitaire.
Si nous reculons à ses débuts, la Croix-Rouge n’avait pas de principes,
aucune loi et même pas de règlements. Au fur et à mesure, avec la
Convention de Genève et l’élaboration des principes fondamentaux qui
constituent l’idéologie de la Croix-Rouge, toutes les activités que
nous menons aujourd’hui convergent vers le respect des principes
fondamentaux. D’où, notre fierté pour le travail abattu nuit et jour.
Pour ce faire, nous encourageons et félicitons nos volontaires qui
oeuvrent pour le bien-être de la population.

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