Lenrichissement des cols blancs de la FAO au nom des pays pauvres dAfrique (Nzuka Konde)
Depuis la première
conférence de Québec sur la famine il y a de cela soixante-quatre ans,
objectif primaire le développement dans le monde à travers lagriculture. Elle
existe pour cela. Malheureusement les neuf-cent-vingt-neuf millions de dollars
de contribution de lannée en exercice 2008-2009, auxquels il faut ajouter les
huit-cent milles dollars provenant des donations volontaires, seulement 29% de
cette somme est utilisée pour lalimentation et lagriculture. Le reste de
71% ? Je dois plutôt parler dune autre dépense de 25% des ressources
destinées à la « décentralisation et au fonctionnement du programme des
Nations-Unies », même si dans ce
chapitre on y retrouve une multitude dexplications dordre technique, le
résultat est sans appel pour cette organisation prétendant défendre les
populations les plus vulnérables de la planète à travers ses programmes contre
la famine que personnellement je qualifierai des programmes pour la pauvreté
des pays tiers et lenrichissement des cols blancs de
quentre programmes et mandats de lONU pour la famine cet organisme y consacre
un peu plus de la moitié des ressources de son budget annuel. Le reste est
utilisé dans la bureaucratie : direction générale, gestion des bureaux,
communication, protocole, et dautres chapitres génériquement utilisés et bien
choisis pour senrichir comme « administration » ou encore
« inter-échange des connaissances » .
Pour être bien précis sur
létat de pourriture de cette institution, ces chiffres apparaissent dans le
schémas illustratif du bilan provisoire
pour les deux ans en cours : pour lalimentation et lagriculture
deux-cent-quarante-huit millions de dollars sont prévus dont vingt-un millions
sont dépensés pour « ladministration du programme ». Mais dans le
budget on retrouve un autre chapitre qui parle de « gestion et
supervision », donc si jai bien compris, la partie administrative du
budget FAO est de lordre de cent-vingt-six millions de dollars. Ces vingt-un
millions de dollars pour le contrôle du programme doivent faire réfléchir même
si confrontés au chapitre qui traite la « nutrition et protection du consommateur »,
un les plus importants du budget auquel ils( les cols blancs) consacrent
vingt-cinq millions quatre-cent-cinquante-trois milles dollars qui
correspondent à la même somme pour sa gestion. Le chapitre « les systèmes
écologiques de linformation » renferme à lui seul trente-six million de
dollars.
Ouf !!! 64 ans dexistence au service des pauvres,
minière dor pour les fonctionnaires nantis. 64 ans dexistence pour la
pauvreté en Afrique cest 64 ans des programmes improductifs qui ont aggravé la
misère des paysans africains qui ne peuvent rien espérer sur le changement de
leurs conditions de vie. Le Directeur Général de
Diouf, malgré ses bonnes intentions de vouloir abattre les dépenses inutiles
qui pèsent sur ladministration de linstitution, espère enfin consacrer sa
politique de relance de lagriculture pour affamer des milliers de personnes
victimes dêtre nés dans des milieux défavorisés du monde après 64 ans
dimmobilisme au service des cols blancs. Cest vrai que les riches
senrichissent sur le dos des pauvres. Pire encore. Certains pays africains
préfèrent investir dans la « sapologie », domaine exclusivement
improductif, pour amadouer une jeunesse sans avenir. En lieu et place de la
sapologie, il faudrait que ces gouvernements irresponsables comprennent que le
développement de lAfrique passe par lagriculture étant donné que la jeunesse
africaine est une ressource humaine très importante. En investissant dans la
sapologie, ils (les gouvernements irresponsables) créent une classe sociale des
fainéants et exposée à la délinquance urbaine. Cest une honte pour lAfrique
de voir, durant les festivités de lindépendance dun pays, les jeunes gens
défilés au nom de la « sapologie ». Ils font quoi dans la vie ?
Quest quils rapportent dans le budget de lEtat étant sapologues ? Sils ont
un ministre dans le gouvernement, quel rôle joue-t-il dans la programmation et
la planification des objectifs à atteindre dans la maximisation des recettes de
lEtat ? Est-ce largent jeté navait pas dautres destinations que
sapologues ont-ils leau potable ? ou encore ont-t-ils une couverture
sanitaire nationale ? Mangent-t-ils à leur faim ? Les enfants de ces
sapologues vont-ils à lécole ? Ils ont au moins des pupitres pour
sasseoir ? Ces enfants, ont-ils trois repas par jour ? les hôpitaux
du pays sont-ils approvisionnés par des médicaments ? La lutte contre la
tuberculose, la dysenterie, la fièvre jaune, la malaria et autres maladies de
la pauvreté sont-elles bien combattues que la sapologie ?
Je ne saurai énumérer les
maux qui rongent nos pays africains dont les solutions peuvent être trouvées
par nos dirigeants au lieu de recourir aux aides et dons des organismes internationaux
tel que
repose sur lagriculture et la jeunesse bien encadrée : un patrimoine qui
nattend que sa valorisation.
Ecrit par Konde Nzuka