15.09.09 UDC – Présidentielles 2011 en RDC : LONSI KOKO se déclare candidat
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Vous venez de déclarer officiellement votre volonté dêtre candidat à
lélection présidentielle de 2011 en République Démocratique du Congo.
En
tant que journaliste congolais du réseau Mouvement Ngambo Na Ngambo
opérant sur des terrains de pouvoir politico-financier dans des divers
cercles de grands décideurs "mindele" (des Blancs) en Occident, il est
connu et vrai que les dernières élections présidentielles en RDC,
baptisées “Élections présidentielles Louis Michel”, ont
été faussées, car émaillées de fraudes incroyables et de manipulation
notamment de certains Européens qui pratiquent pourtant la démocratie
chez eux mais empêchent lémergence de la démocratie voulue par la
population congolaise. Pensez-vous pas que le même scénario risque de
se reproduire ?
Si
le peuple congolais sest tu tout en ayant été conscient que les
résultats des deux tours de lélection présidentielle ont été faussés
par des étrangers au profit dune clique, il na quà sen prendre à
lui-même. Il aurait dû assumer ses responsabilités. Toutefois, que
pouvait faire le peuple congolais dès lors que le candidat battu au
second tour a reconnu officiellement sa défaite ? La chose la plus
importante, cest que les Congolais se servent des leçons de lélection
de 2006 pour ne pas se faire voler, en 2011, leur victoire.
– Des Kabilistes de poids de 1996 jusquà
lassassinat non élucidé du président Laurent-Désiré Kabila contestent
de plus en plus à lhéritier, Joseph Kabila, le qualificatif de
“kabiliste”. Pour eux, il est “joséphiste”.
Par
ailleurs, selon les récents rapports de lONU, le pouvoir, qui a
conduit depuis 1996 aux dernières présidentielles, est basé sur la
violence, les viols et violations de droits de lhomme, de la femme et
de lenfant congolais. Pour les politologues congolais vivant en
Europe, depuis 1996 le pouvoir sarrache par la violence de guerre et
de différentes violations. Quel est votre programme politique de
campagne à ce sujet, car vous figurez parmi les premiers à sêtre
déclarés candidats à lélection présidentielle de 2011 ?
Ma
conception de la chose publique nest ni kabiliste, ni joséphiste, ni
mobutiste dailleurs. Je suis de ceux qui pensent que lamélioration
des conditions de vie dun peuple en proie à la souffrance et
lépanouissement des plus faibles exigent une implication quotidienne.
Il est évident que la
violence en République Démocratique du Congo a toujours représenté,
bien avant les Kabila, une force politique, une variable dajustement
pour conserver le pouvoir – lappartenance ethnique étant souvent
utilisée en guise de manipulation au détriment dun projet politique.
Pour mettre un terme à cette vision archaïque, non seulement je rétablirai la présence de lÉtat sur lensemble du territoire national mais je contribuerai aussi à lharmonisation des rapports entre le gouvernement central et les gouvernorats de provinces.
La
paix, dans notre pays, ne peut être obtenue tant que durera
linsécurité et que nous ne seront pas en mesure de garantir la défense
de notre territoire. Voilà pour quoi je transformerai larmée et la
police nationales en des institutions républicaines et je réintégrerai
dans larmée congolaise tous les éléments des Forces Armées Zaïroises
(FAZ) ayant quitté le pays lors de la prise de pouvoir par lAFDL.
Entre-temps, jinstaurerai un service militaire obligatoire pour les
Congolais du sexe masculin âgés de 18 à 30 ans, sauf pour ceux qui ont
une charge parentale.
– Peut-on connaître les grandes orientations de votre programme de société ?
Létat
actuel de notre pays nécessite un vrai projet de société alliant
progressisme et pragmatisme. Ma politique aura pour finalité le
bien-être de notre peuple, notamment sur les plans sanitaire et
environnemental. Je soutiendrai tous les programmes relatifs à
léducation et à la technologique, tout en rendant performant les
secteurs de la communication et des infrastructures.
Pour
lutter efficacement contre la misère et le désœuvrement, jengagerai la
bataille de lemploi et prendrai des mesures favorables à
lamélioration de la condition sociale et au décollage de notre
économie. Bien entendu, je madonnerai à la réforme de lÉtat, plus
précisément sur les plans institutionnel, administratif et
démocratique. Sans conteste, je doperai la politique sécuritaire,
veillerai au respect des droits et libertés et agirai en vue de
lévolution des mentalités. Enfin, je mènerai une politique régionale
et internationale responsable au profit de seuls intérêts de notre
peuple.
–
Peut-on dire que vous avez les moyens de vos ambitions politiques ? Et
en lingala, ou dans une autre langue officielle et nationale de la
République Démocratique du Congo, quel message passez-vous, pour
confirmer votre volonté claire et nette, dêtre candidat à lélection
présidentielle de 2011 en RDC, le pays de Msiri, de Kimpa Vita, de
Lumumba, de Kimbangu, de “Mukoko” Lompata, dIlunga Mbili, de Mwant
Yamvo, de Shamba Bolongongo…
La
chose la plus capitale, cest le fait que jai des idées novatrices
pour notre pays. Le reste nest que complémentaire. Ceux qui sopposent
à la rupture, ceux qui refusent de comprendre que le salut de notre
pays proviendra de la rupture avec les méthodes du passé, ceux-là, jen
suis convaincu, ne veulent pas le bonheur du peuple congolais. Que ceux
qui veulent contribuer à lavènement dun Congo meilleur et davantage
éclairé se mobilisent à mes côtés afin de trouver, ensemble, les voies
et moyens dy parvenir. De plus, il ne sagit pas dun engagement
personnel, mais dune expérience collective. Une Voix, un But, un Rêve
! Tel est lidéal que je propose à mon peuple.
Un
mot en une langue congolaise ? Je préférai le faire en nos quatre
langues nationales. Je commence par le lingala, étant natif de Kinshasa
:
« Bana mboka, babebiseli biso Kongo. Niongo
ya nani oyo todefa, tokokaka te po nakofuta ? Tosala nionso po
tobongisa Kongo na biso. Bo sunga ngai po ete tolonga etumba ya 2011. »
Je poursuis en kikongo, la langue de mes parents : « Bana bansi,
bagondele nsi yetu. Mfuka ya nani tuabaka, katulendanga futa ko ?
Tusala ngolu tuyidika nsi yetu. Lunsadisa, lukala ye munu tulunga mvita
yetu mu 2011. Tukala betukulu kifulu mosi. » En swahili, que jadore
pour sa musicalité, je dis : « Wana inshi, wana tuharibishiya Kongo
yetu. Deni ya nani tulikamata, na atuwezi kulipa ? Tu fanye nguvu juu
ya kutengeneza Kongo yetu. Muni chunge juu ya 2011. » Enfin, en
tshiluba, que je trouve davantage poétique : « Bana betu,
bakutuniangila nusoko wetu. Twakudia kya nani ? Twenze mwetu monso bwa
kolongolola Kongo wetu. Bimpe numpesha bianza bwa tupeta dilongi mu
2011. ». Que les esprits de nos ancêtres soutiennent le Congo !
Source : Mouvement Ngambo na Ngambo