« Maintenant ou jamais, autopsie de la crise congolaise » par Kadima Mpoyi Long’sha

Extrait du journal « le Potentiel » ,No 4667 Mardi 7 juillet 2009,
page 19,

Vient de paraître

« Maintenant ou jamais, autopsie de la
crise congolaise »

St Augustin Kinienzi

La société congolaise est en crise. Le postulat a été posé par plusieurs
observateurs. Et depuis des voies de sortie de crise sont envisagées dont
celles proposées par Kadima Mpoyi Long’sha dans con essai intitulé « Maintenant ou jamais, autopsie de la crise
congolaise ».
Ouvrage de 239 pages publié aux Editions Lisanga. Maintenant ou jamais est une simple contribution que Kadima propose à
la problématique de la crise congolaise. Laquelle se résume en trois mots : un peuple qui
vit dans un environnement potentiellement riche, traité de fois de scandaleux,
mais dont sa majorité croupit dans une
misère effroyable.

 Dans l’étude que l’essayiste fait de
la crise congolaise, il se dégage trois causes. Un recours abusif à un mode conceptuel ancestral basé sur la trilogie –
ancêtre, sorciers et parents- pour comprendre son être dans le cosmos
(univers), pour appréhender la réalité de choses et pour gérer son
environnement ; le reniement de soi dû essentiellement à la honte de soi
éprouvée à cause de sa nationalité et de la couleur de sa peau ; le
tribalisme devenu un rempart ou un refuge pour s’assumer et justifier.

 Comme conséquences à cet état de
chose, il y a l’irresponsabilité, la fuite de son être, de son milieu d’origine
et la paralysie de l’action. A en croire l’essayiste Kadima, l’identité
congolaise est caractérisée par l’infantilisme servile engendré par les
conséquences liées aux trois facteurs ayant donné lieu à la crise. D’où sa
conclusion : « La nation et son
peuple ne peuvent pas, malgré la souveraineté et l’indépendance, se déplacer
sans être tenu à la main ; hier par l’Occident, aujourd’hui par l’Orient
et demain Dieu seul sait !L’infantilisme est tout simplement une crise de
confiance en soi »

VOIES DE SORTIE DE LA CRISE

 Kadima Mpoyi Long’sha ne se limite
pas à faire lecture de la crise congolaise. Il en propose deux voies de sortie.
Par l’éducation, croit-il, on doit conférer l’essentiel à l’homme congolais, de
la même manière que la colonisation l’a
utilisé sous ses trois aspects physique, humain et spirituel. Cela afin de
mettre fin à l’infantilisme et obliger les amis du Congo à revenir sur leurs
extravagances. L’école doit cesser de produire seulement des manœuvres
hautement qualifiés qui, en réalité ne sont que des brouettes que tout le monde
peut utiliser à bon escient. Elle doit au contraire aider les Congolais à se
découvrir lui même, à saisir la réalité de l’homme et à comprendre l’urgence de
maîtriser les lois de la nature pour l’amélioration de son environnement et
assurer sa participation universelle.

 La clé de voûte de cette éducation
est, selon Kadima Mpoyi, le postulat selon lequel « chaque homme est comme une mine riche en pierres
et d’une valeur
inestimable.
L’éducation peut à elle seule l’amener à lui faire livrer ses trésors et
permettre à l’humanité d’en profiter »
.

 Par ailleurs, le Congolais doit être
formé au leadership à trois niveaux. D’abord au niveau de l’individu, selon un
principe qui dit que « l’histoire
n’est pas faite par la société, non plus
par un groupe, encore moins par des congrégations. Elle est faite par des
individus … chaque réalisation revient à l’homme »
, faisant de lui la
plus grande ressource indispensable pour l’amélioration du monde. C’est en lui
qu’il faut investir, car ses initiatives sont la source intarissable pour tout
développement. Ensuite, au niveau de la communauté en tant que somme
d’individus. Mais le leadership communautaire n’agit efficacement que lorsqu’on
atteint une masse critique d’individus capables de briser la glace de
l’infantilisme. Enfin au niveau des institutions dans la mesure où le
leadership institutionnel est ce marteau approprié capable de donner un coup
fatal à l’infantilisme. Car c’est lui qui canalise les initiatives individuels
et les efforts des communautés. Sa clé de voûte est « apprendre en faisant » empruntant un peu au « learning by doing » de John Devey.
C’est ce leadership qui donne la chance aux citoyens d’améliorer l’identité
congolaise et de maîtriser de tout ce que la Providence a placé à
portée des mains…

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