27.10.09 Le Potentiel / CINQ QUESTIONS à Mukolo Mbau Jean Bosco

 

 

1.Quels sont les objectifs poursuivis par l’Institut supérieur d’informatique Chaminade (Isic) ?

L’Institut supérieur d’informatique Chaminade (Isic) poursuit deux
grands objectifs. Le principal est de promouvoir une formation
intégrale, c’est-à-dire offrir aux jeunes de Kinshasa une formation
technique, intellectuelle, morale, sociale et économique par trois
années d’enseignement supérieur.

L’Isic poursuit également plusieurs objectifs spécifiques, à
savoir : former des ingénieurs et des techniciens en informatique :
réseaux et base des données, réseau et maintenance informatique,
informatique de gestion, management et marketing informatique ;
proposer aux étudiants des travaux pratiques en maintenance, conception
et développement du système et des logiciels ; former de comportement
favorisant l’initiative, le leadership et le management ; mise en œuvre
de la méthodologie marianiste de l’éducation des jeunes par la
formation à la foi, l’éducation pour la justice, la paix et l’intégrité
de la création, l’éducation pour l’adaptation et le changement et
l’éducation pour à l’esprit de famille et d’équipe ; notre programme
est élaboré et orienté vers la recherche et le développement des
moyens, et systèmes éducatifs qui répondent aux besoins et aux défis
des étudiants et du pays ; développer et former des techniciens,
hautement compétents et capables de transformer et industrialiser le
secteur économique du pays en général et des entreprises locales en
particulier.

2. Quelles stratégies mettez-vous en place pour attirer les
étudiants face aux autres institutions de formation en informatique qui
existent déjà en RDC ?

A l’Isic, nous voulons faire quelque chose de nouveau et différent
de ce qui existe déjà. Cela va se concrétiser à travers plusieurs
stratégies que nous montons, notamment nos objectifs précités, nos
visions et notre mission, notre devise (l’« excellence et le leadership
au service de la nation »). A cela, s’ajoutent également les conditions
de travail décentes au sein de l’Isic (infrastructures de qualité, la
motivation à la fois des étudiants et des professeurs pour lutter
contre la corruption). Hormis les frais académiques que nos étudiants
vont payer, nous avons supprimé d’autres frais divers à payer. L’autre
mécanisme mis en place est le fait que nous formons intégralement la
personne : en dehors du programme national de l’enseignement, nous
avons prévu des cours sur le Vih/Sida, l’entreprenariat,
l’environnement, etc. Et nous aurons aussi à initier les étudiants à
différents clubs, notamment sportif, d’anglais, de fraternité
marianiste où nous allons apprendre aux étudiants à se partager la
spiritualité marianiste.

3. En tant qu’institut de formation en informatique, quels
sont les infrastructures et équipements didactiques que l’Isic met à la
disposition des étudiants ?

Les étudiants de l’Isic bénéficient de deux salles que nous avons
disposées pour les travaux pratiques dirigés. Chacune d’elles est
équipée de 20 et 30 ordinateurs. Nous avons également disposé deux
amphis ventilés pour les cours magistraux, une salle de travaux
pratiques réseaux ; deux imprimantes, une imprimante réseau en couleur,
un risoh pour l’impression cours et épreuves, 2 vidéos projecteurs, une
photocopieuse réseau ; nous avons aussi aménagé une salle pour les
professeurs, une bibliothèque, les infrastructures sanitaires, etc.
Comme on peut le constater, il s’agit là des infrastructures de qualité
pour un enseignement de qualité avec un bâtiment flambant neuf. Les
cours vont être dispensés en deux volets. Le premier concerne le cycle
de graduat en informatique. Ici, les étudiants seront formés sur les
cours tels que l’Administration réseaux et base des données, réseaux et
maintenance informatique et informatique de gestion. En deuxième temps,
nous organiserons un cycle de licence management en marketing
informatique et en système d’information.

4. Quelles sont les conditions d’admission au sein de l’Isic ?

Tout Congolais désireux de s’inscrire à l’Isic devra se munir de son
diplôme d’Etat. Pour les anciens diplômés et ceux ayant un pourcentage
inférieur à celui qui est exigé par le ministère de l’Enseignement
supérieur et universitaire, un test d’admission sera organisé. Cela
étant, le candidat devra ensuite demander le dossier d’admission à
l’accueil de l’Institut. Sur ce dossier, il devra joindre le formulaire
de demande d’inscription dûment rempli ; une lettre de motivation ; une
photocopie de diplômes obtenus ; un bulletin de 5ème et 6ème des
humanités ; 3 photos passeports et une recommandation venant du
supérieur pour les religieux.

5. Pourriez-vous nous parler brièvement de Chaminade ?

Guillaume Joseph Chaminade est le fondateur de la congrégation
marianiste. De nationalité française, il s’était exilé en Espagne
depuis la révolution française en 1789 pour faire face aux poursuites
politiques orchestrées par le roi français Napoléon qui voulait faire
de lui un simple fonctionnaire de l’Etat. C’est en 1817 qu’il se décida
de rentrer au pays pour rechristianiser la France. Et de là, lui est
venue l’idée de fonder la congrégation marianiste avec quelques jeunes
gens qu’il a lui-même formés sous la spiritualité marianiste. La
congrégation marianiste est composée de quatre familles, à savoir la «
Société de Marie » composée de prêtres, pères et frères marianistes ;
les « Sœurs marianistes » (en Côte d’Ivoire, au Togo) qui seront
bientôt installées en RDC ; le « Mouvement séculier » composé d’hommes
et de femmes consacrés vivant dans la cité ; et les « Laïcs marianistes
» qui comprend les jeunes et/ou les adultes partageant tous la même
spiritualité marianiste. Et aujourd’hui, cette congrégation est
répandue partout dans le monde.

PROPOS RECUEILLIS PAR BIENVENU IPAN

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