31.12.09 Le Potentiel: CINQ QUESTIONS à Fernand Gallet

 

 

1. Vous êtes coordinateur de la Fondation frère Patrice Guzangania. A quand remonte la création de cette structure ?

L’idée de créer la Fondation frère Patrice Guzangania date de
longtemps. C’est en 2000 qu’un groupe d’anciens élèves des frères de la
congrégation des Joséphites a pris la décision de concrétiser le
projet. Tout a commencé à Liège (Belgique) avec un petit noyau composé
de Jean-Claude Thambo Anania, président de notre structure et tant
d’autres personnes, dont M.M. Guy Temuna, Michel Gallet, Christophe
Lupumbe, Gilbert Mulemo, Gautier Nakasila…

2. Quel est le but poursuivi par la Fondation frère Patrice Guzangania ?

Dans tous les pays du monde, la jeunesse est considérée comme le fer
de lance du développement. Appelée à prendre la relève du pays dans les
jours à venir, la jeunesse mérite un encadrement de la part des
adultes. C’est dans cette optique que nous avons décidé de poser
certains actes en faveur des jeunes qui étudient dans les écoles des
frères de la congrégation des Joséphites disséminées dans la province
du Bandundu et la ville de Kinshasa. Parmi ces établissements
scolaires, nous citons, entre autres, les écoles de Kinzambi, Soa,
Institut du Sacré cœur de Kikwit, le collège de la Fraternité,
l’institut Ndobo, l’institut Sadisana, le collège Kiniati, le collège
Saint Théophile de Lemba, le Lycée Siama, etc. Pour ce qui est de notre
contribution, elle va surtout se focaliser sur la réhabilitation des
infrastructures scolaires qui, de nos jours, se trouvent dans un état
de délabrement très avancé. Nous comptons également équiper ces écoles
en matériels didactiques et informatiques, les doter des bibliothèques
modernes. Ce qui permettra aux élèves d’étudier dans des conditions
plus ou moins acceptables. Au-delà de cette modeste contribution, nous
voulons aussi apporter notre assistance aux révérends frères qui
consentent beaucoup de sacrifices pour éduquer et instruire les enfants
congolais, appelés à jouer un rôle important dans la société de demain.
Agé de 92 ans, le frère Patrice Guzangania et tant d’autres serviteurs
de Dieu broient du noir à Kikwit et à Kinshasa. Raison pour laquelle,
nous allons leur apporter une aide substantielle en produits de
première nécessité.

3. Qu’allez-vous faire pour sensibiliser un grand nombre de vos collègues ?

Actuellement, le monde est devenu un village planétaire. Atteindre
les anciens des écoles des frères Joséphistes éparpillés à travers le
monde ne pose pas un problème. Car avec les nouvelles techniques de
l’information, nous pouvons facilement atteindre les nôtres par le
canal des médias. C’est le cas, à titre illustratif, de la télévision,
la radio, l’adresse électronique. Sans oublier la transmission de
l’information de bouche en bouche.

4. La création d’une Fondation nécessite des ressources financières énormes. Quelle est la politique de vos moyens ?

Effectivement. La mise sur pied d’une Fondation nécessite des moyens
financiers énormes. Mais, avec la volonté et la détermination, on
arrive toujours à faire quelque chose de consistant. Pour répondre à
votre préoccupation, nous allons procéder par des collectes. En dehors
de cela, l’aide proviendra également des personnes de bonne volonté
soucieuses d’apporter leur contribution à cette œuvre d’intérêt
général. A ce sujet, nous lançons un appel pathétique aux filles et
fils du pays de soutenir notre Fondation qui a une mission noble, celle
de sauver l’avenir de nos enfants. « Nous devons servir les autres »,
pour reprendre le propos de Déo Nkusu, vice-gouverneur de la province
du Bas-Congo. Au niveau de Kinshasa, nous allons contacter certains
responsables qui peuvent soutenir notre œuvre. Nous comptons rencontrer
la maison Dikin, Jeannot Kamashi, Felly Fuati, Miss Margo Sasa, Akim
Bafueni, Mav Mavanga… A l’étape de Paris, j’ai eu un entretien avec un
ressortissant des écoles de la congrégation des Joséphites, en la
personne de l’ingénieur Guy Temuna. A l’issue de notre échange, ce
dernier n’a pas hésité de nous remettre sa contribution. De leur côté,
Christian Mukwayanzo et Crispin Muana Bieli ont aussi manifesté leur
bonne volonté. C’est pour ainsi dire que si chacun de nous mettait sa
main dans la pâte, la tâche sera facile. Les frères Joséphites ont
formé beaucoup de gens qui exercent aujourd’hui de hautes fonctions au
pays, voire à l’étranger. Illustration : des professeurs d’université,
des médecins, des hommes d’affaires, des opérateurs politiques…

5.Que conclure ?

Réveillons-nous pour que la jeunesse montante accède à une formation
de qualité. Car il n’y a que l’éducation qui va éradiquer la pauvreté
dans notre pays. Si nous sommes devenus utiles à la société actuelle,
c’est grâce à la formation reçue des mains des frères Joséphites qui
sont négligés aujourd’hui. Pensons à nos racines. Faisons quelque chose
pour encourager ces hommes qui ont consacré le gros de leur temps à
notre formation. En attendant l’installation du siège de notre
Fondation à Kinshasa, on peut nous contacter au n° 0816105409.
Meilleurs vœux à tous.

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