Congolaises et Congolais, attention ! Le plan de balkanisation du Congo (RD) existe toujours (JP Mbelu)

En
ayant cette information, nous avons vite pensée aux questions soulevées
par le Docteur Strizek lors de notre conférence à Möchengladbach le
week-end dernier (le 16/01/2010).

Cet
expert allemand de la sous-région des Grands Lacs « exclu » du débat
public sur les questions qu’il maîtrise, après avoir dit clairement que
Museveni et Kagame bénéficient jusqu’à ce jour du soutien des
Américains dans leur lutte contre « le terrorisme soudanais »
n’arrivait pas à comprendre que son pays, l’Allemagne, malgré un passé
de génocide, puisse apporter son soutien à Paul Kagame dans ses
aventures au cœur de l’Afrique. L’Allemagne a apporté, à travers l’une
de ses églises protestantes, un soutien sans faille à l’Institut Pole,
un haut lieu de blanchiment de Paul Kagame (de ses crimes) et dont le
Conseil d’Administration compte un Allemand de  gauche (dont nous taisons le nom pour
des raisons évidentes) parmi ses membres.

Pour
le Docteur Strizek, la participation de l’Allemagne à l’Eufor était un
signal fort : elle répondait, avec les autres pays européens, à la
demande de Paul Kagame d’avoir un « jeune Rwandais  inoffensif » au
pouvoir à Kinshasa. Cela lui permettrait de faire main basse sur les
richesses minérales du Congo et d’être sûr que ce pays ne
constituerait, à aucun moment, un danger pour sa dictature montante. La
mascarade électorale de 2006 aurait servi à la réalisation de cette
demande. Et à ce jour, le Congo est dirigé par l’un des alliés de
Kigali, la Grande-Bretagne, par l’entremise d’Alan Doss de la Monuc.  Contrairement
aux apparences ! (Quand les gouvernants de Kinshasa demandent à la
Monuc de partir, c’est parce qu’un autre allié de Kigali est présent
sur le sol congolais à travers l’Africom, chargée de former les CNDP et
les RCD intégrés dans la précipitation des les FARDC ou ce qui en
reste. C’est blanc bonnet, bonnet blanc !)

Il est de plus en plus clair qu’une coalition
occidentale d’hommes d’affaires, fidèles au capitalisme sauvage,
voudraient avoir Paul Kagame comme l’unique interlocuteur dans la
gestion des matières premières à l’est du pays. Certains hommes
d’affaires Allemand se seraient rendus récemment à Kigali pour fignoler
leurs stratégies communes. Le Congo est donc en danger.

Il
y a quelque temps, « le raïs » a reconnu, sans force détails, qu’il y
avait un complot pour la balkanisation du pays. Plusieurs de nos
compatriotes ont été vite contents et ont cru que l’aveu du « raïs »
éloignait le danger. Non. Le danger demeure. Et il fait partie d’un
vieux rêve caressé par les aïeux de Paul Kagame : avoir les deux Kivu
du côté du Rwanda.

Il
serait important que fasse à ce danger imminent que les Congolais(es)
ne puissent pas baisser la garde. (Nous pourrons, dans un prochain
article, citer les noms de certains hommes politiques Allemands
impliqués dans les aventures mortifères de Kagame.)

Il
est urgent que les chefs traditionnels du Nord-Kivu et du Sud-Kivu
protestent pour la énième fois en prenant les Acteurs majeurs de la
tragédie du Congo au mot. Certains d’entre eux ont affirmé haut et fort
que les frontières du Congo sont intangibles ; qu’ils en soient ainsi.
Que « les petits restes » Congolais décrient ce complot en usant de
tous les moyens à leur portée.

Il
est un peu dommage que ce qui reste de classe politique à Kinshasa soit
occupée à autre chose qu’à des actions de mobilisation et de
conscientisation de nos masses populaires pour éviter que la terre de
nos ancêtres soient bradée au profit des prédateurs de tout bord.

Non.
Contrairement aux déclarations de bonnes intentions, notre pays est en
danger et nous sommes disposé à mettre sur la place publique, à
n’importe quel prix, la source de nos informations, si « les
bakanisateurs » persévèrent dans leur plan.

Une
chose semble sûre : la détermination des masses congolaises à préserver
les frontières héritées de la colonisation et leur cohésion interne
sont si fortes que ce plan finira par échouer. Une légitime défense
doit s’organiser davantage de l’intérieur (sur tous les plans) pour
éviter que nous soyons pris au dépourvu.

Les infiltrés de l’intérieur n’auront qu’à s’en prendre à eux-mêmes.

 

J.-P. Mbelu

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