13.02.10 Cinq questions à Denis Engunda Litumba, par Albert tshiambi

 

1. En date du 6 février 2010, le bureau politique du PDC a
organisé une manifestation à l’intention de ses membres et cadres, au
Cercle français de la Gombe. Quel était l’objet de ce rassemblement ?

Le bureau politique du Parti démocrate chrétien (PDC) avait choisi
la date du 6 février 2010 pour présenter ses voeux de Nouvel An à tous
les membres et cadres du parti. C’était une occasion pour nous de faire
le point du parcours de notre cher parti depuis sa naissance, parler de
certains aspects de la vie nationale et échanger sur des orientations
relatives aux futures élections. Il sied de rappeler que le PDC est un
jeune parti qui est né à trois mois des élections générales de 2006,
soit exactement le 17 mars 2006. Sous la conduite de son autorité
morale, le ministre José Endundo Bononge, le PDC, en dépit de sa
jeunesse, a gagné plus de 40 sièges aux élections de 2006. Cela, sans
oublier le dernier siège que j’ai gagné à l’élection législative
nationale partielle de 2008 à Befale. Compte tenu de ce poids politique
et de son appartenance à l’AMP, le PDC a gagné un poste de Questeur
adjoint au bureau de l’Assemblée nationale et celui du président du
Groupe parlementaire des chrétiens démocrates fédéralistes. Au sénat, le
PDC dispose de son propre groupe politique « PDC et Alliés ». Il
préside la grande Commission PAJ… Au niveau de l’Exécutif, le PDC occupe
3 postes au gouvernement central, deux postes aux gouvernements
provinciaux de l’Equateur et de Bandundu et des postes de mandataire de
l’Etat dans les entreprises.

2. Que dire du fonctionnement de votre parti ?

Le PDC est un parti qui a pignon sur rue. Son siège est situé à une
adresse bien connue et visible sur l’avenue de l’Enseignement, dans la
commune de Kasa-Vubu. Le Parti tire ses ressources ordinaires des
cotisations des parlementaires, des membres du gouvernement, des
mandataires ainsi que des membres de leurs cabinets respectifs. Ces
cotisations sont versées régulièrement à la caisse du parti. Elles
servent essentiellement à couvrir ses besoins de fonctionnement et
certaines activités politiques ponctuelles. Cependant, elles restent
insuffisantes pour faire face aux actions à la dimension du parti. En
attendant le rapport d’activité qui comprendra aussi le rapport
financier, je voudrais vous signaler qu’en 2009, le parti a, en outre,
financé l’impression des cartes pré- numérotées des membres et l’achat
des drapeaux destinés à l’ensemble du territoire national. Tous les
membres du PDC détenteurs de nouvelles cartes sont enregistrés avec
toutes leurs coordonnées dans un fichier tenu par un ordinateur du parti
et cela facilite une gestion moderne et rationnelle de ses ressources
humaines. Compte tenu de la modicité des moyens financiers, il a été
encouragé à chaque élu, ministre et vice-ministres, mandataires et
membres des cabinets ayant des ambitions électorales de poursuivre pour
les uns et de commencer pour les autres, des actions de terrain auprès
de la base. Des échos qui parviennent des circonscriptions, notamment
celles de l’Equateur, de Bandundu, du Bas-Congo, Kinshasa, du Grand
Kasaï, de la Province Orientale…, sont encourageants.

3. Comment appréciez-vous la marche générale de la vie
nationale ?

En ce qui concerne la marche générale de la vie nationale, le PDC
réaffirme son soutien total au président de la République, Joseph Kabila
Kabange et à sa vision pour la reconstruction de notre pays. Le PDC
note avec satisfaction l’ouverture et la poursuite de grands travaux de
réhabilitation des infrastructures dans la ville de Kinshasa et dans
plusieurs provinces du pays. Il reste convaincu qu’en 2011, chaque
province pourra palper du doigt la réhabilitation des infrastructures et
la création d’emplois qui en découle. Quant aux autres chantiers, le
PDC salue l’option levée par le chef de l’Etat devant les deux Chambres
du Parlement réunies en Congrès en décrétant 2010, l’année du social.
Ainsi, les efforts vont être accentués dans les domaines d’eau,
d’électricité, de l’éducation et de la santé, lesquels vont certainement
connaître des progrès par rapport à la situation au début de la
législature, sans oublier l’amélioration des rémunérations des
fonctionnaires de l’Etat, des militaires et des policiers. Tout cela
reste un travail de longue haleine qui exige l’implication de tous les
Congolais dans la discipline et pendant plusieurs années. Vis-à-vis de
l’AMP, le PDC, tout en réaffirmant son appartenance librement réfléchie
et sincère, déplore néanmoins un certain relâchement dans les
concertations entre les membres et cela donne manifestement l’impression
de l’absence d’une politique participative et anticipative qui risque
de faire naître des frustrations majeures si rien n’est fait pour
redresser la situation. Des compromis arrêtés dans l’exercice du pouvoir
sont unilatéralement remis en cause sans explication préalable et
mettent certains membres de la famille politique du chef de l’Etat dans
une situation de fait accompli. C’est le cas, notamment, de PDC qui a
perdu la mairie de Mbandaka.

4. Votre commentaire sur le gouvernement ?

Le PDC tient à féliciter le gouvernement pour ses efforts fournis
dans la gestion des finances publiques, les efforts qui ont facilité la
signature d’un programme formel avec les Institutions de Bretton Woods.
Le PDC encourage le gouvernement à réaliser sans relâche ses engagements
pris dans sa lettre d’intention, afin de réaliser les critères de
performance dont l’objectif final est d’atteindre cette année, le Point
d’achèvement de l’initiative PPTE. Le pays pourra donc bénéficier de
l’effacement de la grosse partie de sa dette extérieure; ainsi les fonds
importants consacrés au remboursement de cette dette, pourront servir
aux projets de développement du pays et à améliorer le social des
Congolais.

5. Que conclure ?

Le PDC est allé aux élections de 2006 dans la précipitation. Pour
celles de 2011, le parti a plus d’une année devant lui avant de se
soumettre à cet exercice démocratique. Il n’y aura donc ni
précipitation, ni improvisation. Le Parti dispose du temps pour
s’organiser, consolider ses acquis et gagner plus de sièges qu’en 2006.
C’est pourquoi, j’invite les cadres qui n’ont pas encore manifesté leurs
ambitions électorales de le faire dans les meilleurs délais. Je pense
particulièrement à certains membres des cabinets et aux femmes, la
parité oblige.

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