22.02.10 Le Potentiel CINQ QUESTIONS à Fernand Gallet, par Albert tshiambi

 

1. Vous êtes coordinateur de la Fondation frère Patrice
Guzangania. A quand remonte sa création?

L’idée de créer la Fondation frère Patrice Guzangania date de
longtemps. C’est en 2000 qu’un groupe d’anciens élèves des frères de la
congrégation des Joséphites a pris la décision de concrétiser le projet.
Tout a commencé à Liège (Belgique) avec un petit noyau composé de
Jean-Claude Thambo Anania, président de notre structure et tant d’autres
personnes, dont M.M. Guy Temuna, Michel Gallet, Christophe Lupumbe,
José Lutonda, Gilbert Mulemo, Gautier Nakasila, Georges Kalala, Me
Alphonse Bibombe, Jacques Mandiangu, Fidèle Kinata, Gérard Mantala,
André-Jacques Kisui, Alain Windu, Alberto Mituari, Ignace Sona, Thambo
Mahena, Marie-Josée Kalema, Célestine Kabenda, Carine Kanga, Musete
Nghonga.

2. Quel est le but poursuivi par votre structure?

La jeunesse est considérée dans tous les pays du monde comme le fer
de lance du développement. Appelée à prendre la relève du pays dans les
jours à venir, cette jeunesse a besoin d’un encadrement de la part des
adultes. C’est dans cette optique que nous avons décidé de poser
certains actes en faveur des jeunes qui étudient dans les écoles des
frères de la congrégation des Joséphites disséminées dans la province du
Bandundu et la ville de Kinshasa. Parmi ces établissements scolaires,
nous citons, à titre illustratif, les écoles de Kinzambi, Soa,
l’institut Sacré cœur de Kikwit, le collège de la Fraternité, l’institut
Ndobo, le collège Saint Théophile de Lemba, le Lycée Siama… Pour ce
qui est de notre contribution, elle va surtout se focaliser sur la
réhabilitation des infrastructures scolaires de ces écoles qui, de nos
jours, se trouvent dans un état de délabrement très avancé. Nous
comptons également les équiper en matériels didactiques et
informatiques, les doter des bibliothèques modernes. Ce qui permettra
aux élèves d’étudier dans des conditions plus ou moins acceptables.
Au-delà de cette modeste contribution, nous voulons aussi apporter notre
assistance aux révérends frères qui consentent beaucoup de sacrifices
pour éduquer et instruire les enfants congolais, appelés à jouer un rôle
important dans la société de demain. Agé de 92 ans, le frère Patrice
Guzangania et tant d’autres serviteurs de Dieu broient du noir à Kikwit
et à Kinshasa. Raison pour laquelle, nous allons leur apporter une aide
substantielle en produits de première nécessité.

3. Qu’allez-vous faire pour sensibiliser un grand nombre de
vos collègues ?

Le monde est devenu actuellement un village planétaire. Atteindre les
anciens des écoles des frères Joséphistes éparpillés à travers le monde
ne pose pas un problème. Car avec les nouvelles techniques de
l’information, nous pouvons facilement atteindre les nôtres par le canal
des médias. C’est le cas de la télévision, la radio et l’adresse
électronique. Sans oublier la transmission de l’information de bouche en
bouche.

4. La création d’une Fondation nécessite des ressources
financières énormes. Quelle est la politique de vos moyens ?

Effectivement, la mise sur pied d’une fondation nécessite des moyens
financiers énormes. Mais, avec la volonté et la détermination, on arrive
toujours à faire quelque chose de consistant. Pour répondre à votre
préoccupation, nous allons procéder par des collectes. En dehors de
cela, l’aide proviendra également des personnes de bonne volonté
soucieuses d’apporter leur contribution à cette œuvre d’intérêt général.
A ce sujet, nous lançons un appel pathétique aux filles et fils du pays
de soutenir notre fondation qui a une mission noble, celle de sauver
l’avenir de nos enfants. « Nous devons servir les autres », pour
reprendre le propos de Déo Nkusu, vice-gouverneur de la province du
Bas-Congo. Au niveau de Kinshasa, nous allons contacter certains
responsables qui peuvent soutenir notre œuvre. Nous comptons rencontrer
la maison Dikin, Jeannot Kamashi, Felly Fuati, Miss Margo Sasa, Akim
Bafueni, Mav Mavanga… A l’étape de Paris, je me suis entretenu avec un
ressortissant des écoles de la congrégation des Joséphites, en la
personne de l’ingénieur Guy Temuna. A l’issue de notre échange, il n’a
pas hésité de nous remettre sa contribution. De leur côté, Christian
Mukwayanzo et Crispin Muana Bieli ont aussi manifesté leur volonté de
soutenir notre structure. C’est pour dire que si chacun de nous mettait
sa main dans la pâte, la tâche sera facile. Les frères Joséphites ont
formé beaucoup de gens qui exercent aujourd’hui de hautes fonctions au
pays, voire à l’étranger. Illustration : des professeurs d’université,
des médecins, des hommes d’affaires, des opérateurs politiques…

5. Avez-vous un message à adresser aux anciens élèves de la
congrégation des frères joséphites ?

Réveillons-nous pour que la jeunesse montante accède à une formation
de qualité. Car il n’y a que l’éducation qui va éradiquer la pauvreté
dans notre pays. Si nous sommes devenus utiles à la société actuelle,
c’est grâce à la formation reçue des mains des frères Joséphites qui
sont négligés aujourd’hui. Pensons à nos racines. Faisons quelque chose
pour encourager ces hommes qui ont consacré le gros de leur temps à
notre formation. En attendant l’installation du siège de notre Fondation
à Kinshasa, on peut nous contacter au n° 0816105409.

Droits de reproduction et de diffusion réservés ©
Le Potentiel

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.