1990, 24 avril: Discours "Historique" de Mobutu


 

Très chers compatriotes,

Nous voici pour la
troisième fois au rendez-vous de l'histoire.

La première fois, ce fut
en ce beau jour du 30 juin 1960. Dans l'allégresse générale, notre pays
accédait à la souveraineté nationale et internationale. Mais ce fut
également le début de la difficile naissance d'une nation et
l'apprentissage laborieux de l'exercice du pouvoir.

La seconde fois, le 24
novembre 1965. L'anarchie s'installait partout dans le pays. Lentement
mais sûrement. Les luttes fratricides accablaient notre peuple. Devant
le chaos et la division qui menaçaient d'éclatement les fondements même
de l'Etat, une poignée de vaillants fils du Zaïre – dans un élan de
sursaut patriotique – décidèrent d'infléchir le cours de l'histoire de
notre pays.

Aujourd'hui 24 avril
1990, enfin. A la veille du trentième anniversaire de l'accession du
Zaïre à la souveraineté nationale, après une présence de près de 25 ans à
la tête du pays, et face aux grandes mutations qui tourmentent le monde
en ce vingtième siècle finissant, j'ai pensé qu'il était temps de
recueillir les avis du peuple zaïrois, afin de dégager les lignes
directrices susceptibles d'orienter nos choix politiques.

Ainsi, le 14 janvier
1990, à l'occasion de l'échange des voeux de nouvel an, j'avais annoncé à
mon peuple ma volonté d'organiser un large débat national sur le
fonctionnement des institutions politiques de la deuxième République.

A ce sujet, j'ai
sillonné toutes les régions du pays, de l'Est à l'Ouest, du Nord au Sud,
empruntant tous les moyens de transport disponibles, à savoir : Jeep,
voiture, bateau, hélicoptère, petit porteur et jet. Il ne manquait plus à
cette liste que le train, le vélo et, bien sûr, la pirogue. Je me suis
mis à l'écoute de la majorité silencieuse. Ses interrogations, ses
inquiétudes et ses aspirations ont retenu toute mon attention.

J'ai recueilli des
mémorandums aussi bien individuels que collectifs. J'ai reçu en audience
différents groupes socio-professionnels tels que professeurs,
missionnaires, opérateurs économiques, médecins, avocats,
fonctionnaires, chefs coutumiers, femmes commerçantes, étudiants. Tout a
été pris en compte et a fait l'objet de ma profonde réflexion, même le
mémorandum des évêques.

Je voudrais saisir
l'occasion que m'offre cette adresse à la nation pour remercier du fond
du coeur le peuple zaïrois de l'accueil chaleureux et patriotique qui a
été réservé à moi-même et à la maman présidente. Bravant pluie, soleil
et fatigue, partout les filles et les fils du grand Zaïre se sont
surpassés et nous ont témoigné, avec joie et enthousiasme, leur
indéfectible attachement. J'en suis profondément touché et je leur
resterai beaucoup reconnaissant.

Je me dois également de
féliciter le peuple zaïrois pour son sens élevé du nationalisme et sa
maturité politique. En effet, durant toute la période de consultation
populaire, en dépit un battage médiatique d'intoxication et de
démobilisation que, de mémoire de chef, je n'ai jamais connu au Zaïre,
le peuple zaïrois a démontré, une fois de plus, qu'il n'était pas près
de régler son mode de vie sur la base de la manipulation et de la
désinformation.

Très chers compatriotes,

Trente ans après
l'accession de notre pays à l'indépendance, nous sommes aujourd'hui à la
croisée de chemins et et devant des choix nouveaux.

A l'analyse de tous les
mémorendums qui m'ont été adressés, j'ai été surpris de constater que le
peuple, à qui j'avais demandé de se prononcer seulement sur le
fonctionnement des institutions politiques, a plûtot axé l'essentiel de
ses doléances sur les difficultés qu'il éprouve dans sa vie quotidienne.
Ainsi, au plan social, on pourrait retenir notamment la dégradation des
infrastructures sociales : Hôpitaux, écoles, universités, édifices
publics. A cela, il faut ajouter :

– la vetusté des
formations médicales,

– la carence en
équipements et en médicaments,

– l'insuffisance du
personnel médical

– la surpopulation dans
les salles des cours ainsi que dans les résidences universitaires et les
internats,

– la modicité des
rémunérations des agents de l'Administration publique,

– le sous-emploi des
cadres universitaires, certains abus qui se commettent par-ci par-là.

Au plan économique, il
m'a été signalé entre autres :

– la dégradation des
voies de communication : routes, voiries, télécommunication,

– le poids de la
fiscalité et de la parafiscalité,

– les tracasseries
administratives,

– les invendus dans les
collectivités rurales,

– la détérioration des
termes de l'échage du paysan,

– l'insuffisance de
l'énergie électrique dans certaines régions du pays.

De l'examen de ces
mémorandums, j'ai été heureux de constater que le peuple n'a pas remis
en cause un certain nombre d'acquis. En effet, de Bukavu à Matadi, de
Lubumbashi à Kisangani, partout c'est l'affirmation de l'identité
nationale, le souci de l'intégrité territoriale et la préservation de la
paix retrouvée. Au-delà de ces acquis incotestés, le peuple exige des
changements importants au niveau des cadres, des institutions ainsi que
du fonctionnement de celles-ci.

Très chers compatriotes,

Pour en revenir à la
question fondamentale que j'exposais le 14 janvier 1990 sur le
fonctionnement de nos institutions politiques, en dehors de toute
considération économique ou sociale, la réaction de mon peuple ne s'est
pas faite attendre.

Dans l'ensemble, le
bilan politique de la consultation populaire, selon le rapport qui m'a
été présenté par le Bureau national de coordination, indique qu'au total
6.128 mémorandums ont été enregistrés et analysés jusqu'au 21 avril
1990. En vous signalant que, d'une part, plus d'un millio de zaïroises
et de za¨rois ont pris part à ce débat national et, d'autre part, les
compatriotes résidant à l'étranger ont également apporté leur
contribution à travers 116 mémorandums.

Sur les 6.128
mémorandums reçus, 5.310, soit 87 %, ont proposé des réformes en
profondeur au sein du Mouvement Populaire de la Révolution. Cependant,
deux tendances se sont dessinées clairement. La première estime que le
MPR doit demeurer le parti unique mais certains de ses organes doivent
disparaître. Il s'agit principalement du Comité Central, du Bureau
Politique et du Conseil Consultatif Permanent pour le développement. La
même tendance estime également que le Secrétariat Général et les
branches spécialisées du MPR doivent être dissous.

La deuxième se prononce
pour la réduction sensible des organes et des effectifs des hommes qui
les composent. Cetet tendance a également suggéré que le Mouvement
Populaire de la Révolution, à tous les niveaux, fasse appel à des hommes
nouveaux.

En revanche, 818
mémorandums, soit 13 %, se sont clairement exprimés en recommandant
vivement l'instauration du multipartisme. outre le choix porté sur le
maintien du monopartisme ou sur l'instauration du multipartisme,
l'analyse des mémorandums a également permis de déceler d'autres
préoccupations du peuple que voici :

  1. La réhabilitation des
    trois pouvoirs traditionnels, à savoir : le Législatif, l'Exécutif et le
    Judiciaire.
  2. Le renforcement des
    pouvoirs de contrôle du Conseil Législatif et de tous les organes
    délibérants.
  3. La
    responsabilisation de l'Exécutif tant au niveau central que régional
    devant les organes délibérants.
  4. La dépolitisation de
    la Fonction publique, de la territoriale, des forces armées, de la
    Gendarmerie, de la Garde civile et des services de sécurité, exigeant
    pour ces derniers une profonde restructuration en vue de garantir en
    toutes circonstances les droits fondamentaux des citoyens et les
    libertés individuelles.

Très chers compatriotes,

Après avoir mûrement
réfléchi et contrairement à mon engagement de suivre l'opinion de la
majorité, j'ai estimé, seul devant ma conscience, devoir aller au-delà
des voeux exprimés par la majorité du grand peuple du Zaïre. Aussi, j'ai
décidé de tenter de nouveau l'expérience du pluralisme politique dans
notre pays en optant pour un système de trois partis plitiques, en ce
compris le Mouvement Populaire de la Révolution, avec à la base le
principe de la liberté pour chaque citoyen d'adhérer à la formation
politique de son choix.

Je voudrais que, sur ce
point précis, les fils et les filles de notre grand pays qui m'ont
toujours assuré de leur totale confiance et de leur entière adhésion
comprennent que le grand Zaïre, situé au coeur du continent africain,
sans être à la remorque de qui que ce soit, ne doit pas non plus se
contenter des positions figées ni se complaire dans l'immobilisme. Il
doit être en mesure de s'adapter à toutes circonstances et de démontrer
que sa volonté de bâtir une société véritablement démocratique ne
saurait d'aucune manière être mise en doute.

Mais, fort de
l'expérience du multipartisme de la première République, j'estime que le
changement qu'ensemble nous allons conduire dans ce domaine devra
éviter les erreurs du passé. Raison pour laquelle, dans mon esprit, le
multipartisme ne doit entraîner ni prolifération ni bipolarisation des
formations politiques. Nous devons surtout éviter que le multipartisme
ne devienne au Zaïre synonyme de multitribalisme. Le multipartisme doit
être considéré comme la manifestation d'une volonté réelle de
dépassement des tendances tribales, régionalistes et séparatistes.

Voilà pourquoi les trois
partis devront justifier d'une représentativité nationale suffisante.
Si j'ai pris la résolution d'aller au-delà de la volonté exprimée par la
majorité, j'ai voulu, ce faisant, favoriser l'avènement d'une nouvelle
ère de confrontation des idées et des débats politiques dans un cadre
pluraliste.

Très chers compatriotes,

L'ouverture dans
laquelle aujourd'hui j'engage le peuple zaïrois doit être également
l'occasion de conquérir davantage le coeur de la jeunesse de notre pays.
Cette jeunesse, si généreuse et si vivante, doit en effet se sentir au
centre de nos préoccupations. Elle ne doit pas être victime de
surenchère. Et, pour qu'elle soit une véritable force de changement,
elle doit être mieux formée, moins inquiète de son avenir. J'instruirai
donc le gouvernement à formuler une nouvelle politique de la jeunesse,
ardue et axée sur les deux pôles de la formation et de l'emploi.

Très chers compatriotes

J'ai parlé de bien des
choses et de tout le monde. Je n'ai pas parlé de moi. Que devient le
Chef dans tout cela ?

A cet égard,
permettez-moi de relever en premier lieu une constatation : le peuple
zaïrois s'est clairement prononcé sur ma personne et a demandé que je
continue à présider aux destinées de notre pays. Je voudrais remercier
mon peuple pour cette expression incontestable de confiance renouvelée.
Dans le nouveau paysage politique zaïrois, quel sera le nouveau rôle du
chef ?

Le Chef de l'Etat est
au-dessus des partis politiques. Il sera l'arbitre, mieux : l'ultime
recours. Avec la révision constitutionnelle, le Chef cesse d'être le
Chef de l'exécutif. De ce fait, il ne pourrait être soumis ni à la
critique, ni au contrôle du conseil législatif. Il demeure le garant de
l'indépendance nationale, de l'intégrité territoriale et constitue le
dernier rempart de la nation. Tous les fils et toutes les filles de
notre pays, membres ou non d'un parti doivent se reconnaître en lui. Et
quoi qu'il arrive, en sa qualité de chef, se situant au-dessus de la
mêlée, il s'engage à demeurer le dénominateur commun, c'est-à-dire le
rassembleur, le pacificateur et l'unificateur.

Mon rôle d'arbitre
au-dessus des partis ayant été ainsi défini, je vous annonce que je
prends ce jour congé du Mouvement Populaire de la Révolution pour lui
permettre de se choisir un nouveau chef devant conduire le changement
des structures matérielles et humaines de ce parti.

Très chers compatriotes,

J'ai un dernier mot pour
certains aspects qui pourraient paraître secondaires et qui concernent
la démarche et les usages politiques que nous avons créés et vécus
ensemble. Dans notre élan révolutionnaire tout à fait légitime et à un
moment précis de cette révolution, nous avons été amenés à adopter dans
notre langage politique et institutionnel certaines dénominations qui,
aujourd'hui, risquent de nous mettre en porte-à-faux avec les nouvelles
options que nous venons de prendre fondées sur notre souci de plus de
liberté et d'adaptation à l'universalité.

C'est ainsi que vous
aurez remarqué que tout au long de mon propos, je n'ai pas utilisé les
termes "citoyennes, citoyens, militantes, militants" mais disons que,
peut-être, certaines filles, certains fils, voire certains
collaborateurs voudraient bien revenir aux vocables plus universels que
vous connaissez tous : Excellences, Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs.
A dater de ce jour, les choses étant ce qu'elles sont, c'est-à-dire
telles que je les ai clairement définies, je dois vous dire que je ne me
sentirai en rien gêné d'appeler le Premier commissaire d'Etat et les
commissaires d'Etat, Premier ministre et ministres, le conseil
législatif et les commissaires du peuple, l'Assemblée nationale et les
honorables députés.

Dans le même contexte
politique précédemment décrit, nous nous sommes imposé une tenue
nationale comme il en existe dans beaucoup d'autres pays. Chez nous,
elle s'appelle l'abacost. Cependant, tout en le maintenant comme tenue
nationale, j'estime que dans ce domaine également, chaque zaïrois aura à
faire usage de sa liberté. Usant de la mienne, je me dois de préciser
que vous ne me verrez pas en cravate. mon choix ayant été fait en
février 1972, je me sens très bien dans ma peau de nationaliste zaïrois.

Très chers compatriotes,

Toutes ces réformes, vue
leur ampleur, requièrent une période de transition nécessaire et
suffisante. Surtout pour permettre aux nouvelles formations politiques
de se structurer et de s'installer sur l'ensemble de notre territoire
ainsi qu'au Mouvement Populaire de la Révolution de se restructurer au
regard du nouveau paysage politique.

Etant donné que tous les
organes délibérants ont reçu avec une belle unanimité le satisfecit du
peuple, qui du reste a demandé que leurs pouvoirs de contrôle soient
renforcés; j'ai estimé, suivant en cela la volonté librement exprimée
par le peuple zaïrois, que ces organes délibérants, c'est-à-dire le
conseil législatif, les assemblées régionales, les comités populaires de
zone et les conseils de collectivité restent en place jusqu'aux
élections prochaines.

En ce qui concerne
l'actuelle équipe de l'exécutif, après l'énoncé de toutes ces mesures,
elle est réputée démissionnaire et chargée d'expédier les affaires
courantes. Dans les tous prochains jours, sera connu le nom du Premier
commissaire d'Etat ou du Premier ministre si vous voulez. Avec le
nouveau chef du gouvernement, des consultations seront engagées pour la
constitution de l'équipe de transition qui aura principalement pour
mission l'exécution d'un programme d'urgence visant à répondre aux
attents de la population dans les domaines économiques et social.

Quant aux partis
politiques, un projet de loi fixant les conditions de leur existence,
leur agrément et leut financement sera déposé incessamment sur le bureau
du conseil législatif.

Pour toutes ces raisons,
la période de transition ira du 24 avril 1990 au 30 avril 1991. Cette
période de 12 mois sera mise à profit par les formations politiques pour
faire l'apprentissage de la démocratie pluraliste et affronter
l'électorat. Suivant en cela un calendrier précis qui sera rendu public.

La période de transition
sera également mise à profit pour procéder à la révision de la
Constitution qui se fera en deux étapes. Comme je l'ai déclaré plus haut
le pays sera régi pendant la transition par la Constitution actuelle
qui doit subir des modifications au niveau du conseil législatif.
Pendant ce temps, une commission sera mise sur pied pour l'élaboration
d'une Constitution définitive appelée à régir la Troisième République.
Après la mise en place du gouvernement de transition, j'entreprendrai
une tournée d'explication des nouvelles réformes à travers le pays. Car,
la majorité silencieuse qui a exprimé clairement sa volonté pourrait ne
pas comprendre pourquoi et dans quel intérêt j'ai opté pour le point de
vue de la minorité.

Très chers compatriotes,

Avant de terminer mon
propos, je voudrais me résumer pour une bonne compréhension de tous. A
dater de cejour, mardi 24 avril 90, tirant les enseignements de la
consultation populaire à laquelle avaient pris part plus d'un million de
zaïroises et de zaïrois, et d'où sont sortis 6.128 mémorandums,
j'annonce solennellement au peuple zaïrois.

  1. L'introduction du
    multipartisme à trois au Zaïre, l'abolition de l'institutionnalisation
    du Mouvement Populaire de la Révolution avec comme conséquences : la
    suppression de son rôle dirigeant, la séparation nette entre le parti et
    l'Etat, la réhabilitation des trois pouvoirs traditionnels à savoir le
    législatif, l'exécutif et le judiciaire comme les seuls organes
    constitutionnels, la dépolitisation de la fonction publique, de la
    territoriale, des forces armées, de la fendarmerie, de la Garde civile
    et des services de sécurité, l'instauration d'un pluralisme syndical.
  2. La désignation d'un
    Premier commissaire d'Etat ou Premier ministre, si vous voulez, suivie
    de la formation d'un gouvernement de transition.
  3. La révision de
    l'actuelle Constitution en vue de l'adapter à la période de transition
    qui s'instaure.
  4. La mise sur pied
    d'une commission chargée d'élaborer la Constitution de la Troisième
    République, Constitution qui sera sanctionnée par un référendum
    populaire.
  5. L'élaboration enfin
    d'un projet de loi devant régir les partis politiques dans notre pays et
    organiser leurs financements.

Très chers compatriotes,

Ce mardi 24 avril 1990,
une page nouvelle de notre pays vient de s'ouvrir et je me permets de
nourrir de grandes espérances sur l'avenir de nos institutions, prémices
de tout progrès. Quelles que soient les lacunes inhérentes à toute
oeuvre humaine, nous devons reconnaître que grâce à l'idéal qui nous a
toujours animés dés l'aube du 24 novembre 196(, nous avons la paix,
l'unité nationale, l'intégrité du terrotoire et la fierté de nous sentir
zaïrois.

Voilà le nouveau visage
du Zaïre, voilà le Zaïre de la Troisième République qui prend naissance
aujourd'hu, et que nous voulons grand et prospère.

Ce Zaïre, nous devons le
bâtir ensemble pour relever un défi digne du troisième millénaire vers
lequel va nous conduire la troisième République. Si deux désirs sont une
volonté, comme le disait un grand penseur britannique, Georges
Meredith, pour ne pas le citer, je me demande quant à moi, ce que
peuvent faire deux volontés unies, la vôtre et la mienne, deux volontés
qui s'inscrivent dans le cadre d'un nouveau pacte que nous signons
aujourd'hui vous et moi pour la construction d'un nouveau Zaïre; un
nouveau Zaïre, dis-je, sûr de lui, fort du grand génie créateur de son
euple, conscient de sa place au coeur de l'Afrique, capable désormais
d'affronter avec foi et sérénité, assurance et dignité les défis de l'an
2000 ; un nouveau Zaïre enfin qui fera dire aux générations futures,
pensant à la journée d'aujourd'hui : vraiment, ce fut un des moments les
plus beaux de l'histoire de la
République.

Vive le Zaïre,

Vive la Troisième
République,

Vive le
renouveau,

Je vous remercie".

 

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