12.05.10 Le Potentiel: Cinq questions à Jonas Tshiombela Kabiena (*), par Louis-Paul Eyenga Sana

 

1. Vous venez de séjourner à Mbuji-Mayi au Kasaï Oriental,
quelles sont les raisons de ce voyage ?

Nous sommes allé à Mbuji-Mayi, dans la province du Kasaï Oriental,
pour l’installation officielle de la coordination provinciale de la
Nouvelle société civile congolaise (NSCC). Cette structure est dirigée
par le Dr Badibanga, assisté de Me Hilaire Kabuya. Ce voyage s’inscrit
dans le cadre de l’implantation des structures de la Nouvelle société
civile congolaise (NSCC) dans le Congo profond.

2. Quelles sont les leçons essentielles que vous avez tirées
de ce voyage ?

Il fallait éclairer l’opinion sur les activités que nous menons sur
le terrain. La population congolaise doit avoir une vision claire, voire
obtenir la clarification objective sur les rapports qui existent entre
la Nouvelle société civile congolaise et d’autres corporations de la
Société civile. Nous étions agréablement surpris et appris beaucoup de
choses sur la marche de la Nouvelle société civile congolaise dans
cette partie du pays. Avec notre séjour à Mbuji-Mayi, nous avons appris
que la Nouvelle société civile congolaise est acceptée par la
population de la province. A cette occasion, nous avons dit à la
Coordination provinciale qu’elle venait d’avoir une mission et une
charge qui n’est pas à confondre avec les privilèges, à cause de la
pauvreté et la misère de la population du Kasaï Oriental.

3. L’Assemblée nationale vient d’adopter la loi sur la CENI
tout en excluant la Société civile au sein de cette structure. Qu’en
dites-vous?

Nous sommes très indigné et déçu par la réaction de l’Assemblée
nationale. A la Nouvelle société civile congolaise, nous considérons
cette position comme un coup porté au processus de démocratisation dans
notre pays. Nous considérons cela comme une tentative de passage en
force. Nous ne pouvons pas accepter ce « coup d’Etat » contre la
volonté de tout un peuple. L’Assemblée nationale ne peut pas sacrifier
la Société civile, à cause d’un des leurs qui s’est compromis en
confondant les activités de la Société civile à celles des politiciens.
Nous en appelons à la bienveillance du chef de l’Etat de trancher cette
question comme il l’avait fait avec le Budget 2010, en renvoyant cette
loi pour relecture et correction.

4. En tant qu’acteur de la Société civile, que pouvez-vous
dire des élections en RDC ?

Nous devrions commencer par l’organisation des élections locales,
urbaines et municipales qui n’étaient pas terminées pour ensuite aborder
organiser la nouvelle tranche des élections provinciales, législatives
et présidentielle. Le gouvernement devrait afficher la volonté réelle
d’organiser les élections en dégageant son l’enveloppe budgétaire avant
de réclamer celle de la communauté internationale. Ceci est un
indicateur d’une ferme détermination à mener le peuple congolais vers
les élections libres.

5. Avez-vous un message pour les membres de la Nouvelle
Société civile congolaise ?

Nous tenons à les informer que nous organisons, le 22 mai prochain à
la paroisse Notre-Dame de Fatima de la Gombe, une conférence sur « les
5,4 millions de morts en RDC » et rappeler la pétition que nous faisons
circuler à ce sujet pour réclamer la mise en place d’un Tribunal pénal
international sur la RDC.
Nous en appelons à la prise de conscience de tous les Congolais à
accepter de s’impliquer en signant cette pétition là où ils peuvent la
trouver ou alors carrément la réclamer. Car, ce qui s’est passé avec les
5,4 millions de morts peut aussi nous arriver si nous ne faisons aucune
activité de lobbying.

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