14.07.10 Le Potentiel CINQ QUESTIONS à Romain Felber,

 

1. Quel bilan dressez-vous du Grand Hôtel Kinshasa à votre
prise des fonctions ?

 

Le Grand Hôtel Kinshasa est une société avec un
très bon potentiel. Mais en l’état actuel, elle rencontre des
difficultés organisationnelles, économiques et financières assez fortes.
La situation était rapidement devenue préoccupante à un moment donné.
Mais maintenant, on est confiant.

2. Quelles sont la place et le rôle qu’aura joué
le Grand Hôtel Kinshasa en 50 ans de l’histoire du Congo indépendant ?

 

Le Grand Hôtel a joué, pendant les 40
dernières années, un rôle majeur puisqu’il était le centre d’accueil de
beaucoup de manifestations publiques, politiques, culturelles et
diverses. Il a connu des périodes assez glorieuses. Et puis, ces
dernières années, il a baissé un peu le niveau de ses prestations, ses
capacités de prestations globales. Et dans le cadre du cinquantenaire,
notre objectif est clair : d’une part, le GHK doit redevenir un grand
hôtel de haut niveau international, et d’autre part, on a des objectifs
de créer un centre communautaire, parce qu’on dispose d’une
infrastructure et des capacités qui nous permettent d’offrir de services
tels que le centre de sport, salle de congrès, galerie marchande et
autres. Donc, on aimerait être un véritable havre au sein de Kinshasa,
où une multitude d’activités peut se dérouler.

3. Comment comptez-vous réorienter
l’activité du Grand Hôtel Kinshasa afin de répondre présent au
rendez-vous du prochain centenaire de l’indépendance de la RDC ?

 

Vous parlez du
centenaire, mais c’est beaucoup de temps devant nous.

Car, c’est au-delà
d’une génération d’un hôtel. Notre objectif immédiat est de remettre à
niveau le Grand Hôtel Kinshasa avec l’ensemble de ses prestations et de
ses capacités. Ce sont des projets engagés pour les 25 ans comme pour
les 50 ans. Au 75ème anniversaire de l’indépendance, on aura un Grand
Hôtel magnifique qui offrira certaines capacités qu’elle ne dispose pas
pour l’instant. Effectivement, à 100 ans c’est un peu délicat de prédire
ce qu’il en sera. Néanmoins, on souhaite que l’on puisse maintenir à
terme, et de manière pérenne, la qualité du service et les
infrastructures pour les Kinois et la collectivité internationale qui
fréquentent cet hôtel.

4. Quel impact
l’organisation de la phase finale du Mondial sur le continent a produit
pour les hôteliers congolais, cas du GHK ?

 

Pour les
hôteliers congolais, je n’ai aucune idée. Mais pour le GHK, l’impact est
très faible. Parce que d’une part, les gens qui ont besoin de voir le
football ne viennent pas au GHK, ils vont en Afrique du Sud. D’autre
part, les Congolais n’étaient pas présents à cette finale du Mondial. Il
n’y a pas eu non plus de manifestations sportives à Kinshasa en marge
de ce Mondial. Et cela, je le déplore un tout petit peu, parce qu’on
aurait pu imaginer, dans le cadre du Mondial, à Kinshasa ou au Congo en
général, qu’il ait eu des événements sportifs tels que des matches
d’entraînement, de préparation d’équipes internationales, des structures
d’accueil des délégations en partance pour l’Afrique du Sud.
Malheureusement, aucun de tous ces événements n’a été imaginé. Donc, là
on n’a pas eu d’effets directs. Néanmoins, on a tenté de regrouper la
population pour participer à cette fête. Et cela a marché relativement
bien. Donc, on a pu regrouper des Kinois autour d’un écran géant sur nos
terrains de tennis, ce qui a permis à tout le monde de vivre le
spectacle. Je déplore très sincèrement qu’on n’ait pas pu organiser de
reprises d’événements du Mondial à Kinshasa.

5.
Aujourd’hui, on assiste à une floraison des flats et hôtels de grand
standing à Kinshasa particulièrement. Comment le Gand Hôtel Kinshasa se
détermine-t-il face à cette concurrence ?

 

Pour
moi, les choses sont très claires, s’il y a de la concurrence c’est
qu’il y a un marché. C’est un signe de stabilité du pays et de
développement économique. Nous souhaitons qu’il y ait beaucoup de
concurrence parce que c’est une base d’émulation par rapport au GHK qui
s’est endormi sur ses lauriers ses dernières années. Mais on ne la
craint absolument pas parce que la concurrence qui s’établit dans la
ville, mais je ne vois pas de concurrence qui bénéficie du potentiel
égal au nôtre, au potentiel que dispose le GHK.

Il
faut vous dire que le potentiel du GHK, ce sont des accès extrêmement
vastes, avec 2000 places de parc, des jardins, de la place, des
infrastructures, une vue impeccable. Et jusqu’à présent, je n’observe
pas de concurrences qui disposent du même potentiel que nous. C’est à
nous d’être bon, car si on est bon avec le potentiel qu’on dispose on se
démarquera de toute façon de la concurrence.

Pour
terminer, je profite de la circonstance pour souhaiter mes vœux de
bonheur à la population du Congo en général et de Kinshasa en
particulier pour le Cinquantenaire. Je lui souhaite de vivre dans une
émulation de développement économique. Pour les prochaines 50 années, je
l’invite à venir voir tout ce passe dans le cadre du Grand Hôtel
Kinshasa, car tous les jours, il s’y organise des événements, des
activités. C’est un véritable centre d’accueil et de détente.

 

 

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