29.07.10 Optimum – Robert Mabala : «Au lieu de fêter le 30 juin, le peuple congolais doit réfléchir pour tracer la voie»

 

«Selon la loi congolaise, cinquante ans, c’est presque l’âge
de la retraite, car celui-ci est fixé à soixante ans », explique Robert
Mabala. Selon lui, «une personne qui
totalise cinquante ans ne va pas passer son temps à boire ou à danser pour
avoir atteint un demi-siècle. Mais plutôt, elle va prendre un temps de
réflexion tout en sachant qu’elle va aller en retraite dans dix ans. Elle devra
méditer pour faire le bilan de ce qu’il a fait cinquante ans après et se
demander comment va-t-elle vivre après sa retraite ».

 

«Compte tenu à la
situation politique, économique et sociale vécue sur terrain, peut s’arroger le
droit de dépenser de grosses sommes d’argent pour organiser de grandioses
manifestations alors qu’un Congolais vit avec moins d’un dollar par jour 
?» s’interroge le Secrétaire général
du CNONGD.

 

Etayant ses arguments sur la situation de misère dans
laquelle vit la population congolaise, Robert Mabala révèle, avec amertume,
qu’au moins 700 enfants de moins de 5 ans meurent par mois dans un pays qui
dispose 800 millions d’hectare des terres cultivables. Il regrette que
l’agriculture soit moins financée alors qu’elle est pourtant proclamée pourtant
priorité des priorités par tous les gouvernements qui défilent à la tête du
pays et au moment où les dirigeants prétendent lutter contre l’insécurité
alimentaire.

 

Pasteur de profession, Robert Mabala estime que «les autorités congolaises doivent choisir
entre manger, couler la bière à flot… et réfléchir sur la situation précaire
dans laquelle vit la population de notre pays».
Acteur de la Société civile depuis
plusieurs années, le SG du CNONGD préconise la convocation «des forums de réflexion ». Ceux-ci devraient être organisés
au niveau de chaque province pour faire une autoévaluation.

Quel regard le CNONGD porte-t-il sur le chemin parcouru par la RDC, cinquante ans après son
accession à l’indépendance ? Pour faire le bilan du chemin parcouru par
notre pays après le départ du colonisateur, soutient Robert Mabala, cet
exercice nécessite la présence de tout le monde.

 

Toutefois, il signale qu’au niveau de sa plate-forme, ce
parcours est en train d’être examiné.

«Au niveau de toutes
les provinces de notre pays,
révèle le SG du CNONGD, nous avons demandé à nos membres d’analyser le chemin parcouru par la RDC pendant cinquante ans.
Leurs réflexions portent surtout sur le plan du développement humain,
économique, social… Nous attendons les conclusions de leurs analyses pour
savoir si nous sommes sur la bonne voie ou pas»
. Les recommandations issues des forums de
réflexion, indique-t-il, seront soumises à toute la nation afin de tracer
ensemble la nouvelle voie à suivre. Nation dotée de toutes les ressources
naturelles, la RDC
et sa population vivent, malheureusement, dans une misère indescriptible, cinquante après. Qu’est-ce qui peut
expliquer cette situation chaotique ? Robert Mabala répond à cette
question par des interrogations. Où est-ce que les leaders congolais ont
conduit le pays cinquante ans après son accession à l’indépendance ?
Qu’ont-ils fait du pays qu’ils avaient hérité du colonisateur belge ?
Soutenant que les Belges ne sont pas venus avec de l’argent pour construire les
secteurs, les territoires, les villes, les infrastructures… qu’ils nous ont
légués, il estime que «la population
congolaise doit, en principe, demander des comptes aux leaders qui avaient pris
le pouvoir après le départ du colonisateur».

 

  

 

 

 

que la RDC
indépendante va totaliser le 30 juin 2010. Pour bien fêter ce demi-siècle, le
gouvernement congolais a mis en place une structure dénommée Commissariat
Général du Cinquantenaire (CGC). Il a pour mission de préparer les festivités
marquant cet anniversaire. Au CNONGD, une plate-forme regroupant plus de 500
ONGD, on estime que la préparation de cet anniversaire doit être l’affaire de
tout le monde et non d’un groupe restreint de personnes. « Est-ce que le Commissariat Général du Cinquantenaire (CGC) qui a
été créé à ce sujet, sait comment cette fête se prépare au niveau des villages,
des secteurs… ? A-t-il cherché à savoir si les paysans ou les villageois
savent que notre pays fête les cinquante ans de son indépendance cette
année ? »
s’interroge Robert Mabala, le Secrétaire général du
CNONGD.

 

«Les autorités congolaises doivent choisir entre manger,

danser, boire… et réfléchir sur la situation de notre
pays »

«Selon la loi
congolaise, cinquante ans, c’est presque l’âge de la retraite si l’on ajoute
dix ans,
explique
Robert Mabala. Une personne qui totalise
cinquante ans ne va pas passer son temps à boire ou à danser pour avoir atteint
un demi-siècle. Mais plutôt, elle va prendre un temps de réflexion tout en
sachant qu’elle va aller en retraite dans dix ans. Elle devra méditer pour
faire le bilan de ce qu’il a fait cinquante ans après et se demander comment
va-t-elle vivre après sa retraite»
. Et le SG du CNONGD de se poser cette
question : «Est-ce que

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