01.11.10 XinHua – CEMAC : PROCÈS INJUSTE ET ASSASSINATS AU CONGO-BRAZZAVILLE POUR LES ACTEURS DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION.

 


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QUESTION :
Quatre ans après sa création en 2006, quel est le bilan que présente l’« Observatoire de lutte contre la corruption en Afrique centrale (OLCAC) » ?

RÉPONSE :
Nous sommes très modestes, ce n’est pas facile de fonctionner sans
budget, ça veut dire avec les cotisations de nos membres. Mais avec ce
peu de moyens, on a quand même réalisé quelque chose. Nous avons fait
l’intervention judiciaire pour assister nos membres qui étaient en
difficulté dans certains pays membres comme la République du Congo où
les acteurs de la lutte contre la corruption ont été victimes de procès
iniques, parce que leur seul péché était qu’ils revendiquaient la
transparence dans la gestion des revenus du pétrole. Nous sommes
intervenus aussi pour les amis du Burundi où il y a eu même assassinat
du vice- président de l’« observatoire » des malversations sur le plan économique
.
Nous
venons d’organiser trois antennes déjà, au Burundi, en Centrafrique et
en République démocratique du Congo. Dans ce dernier pays, il y a un
grand travail qui a été fait, pace que l’antenne vient de mettre sur
pied la « task force » qui mène vers la commission
indépendante de lutte contre la corruption dans ce pays. C’est un des
pays qui sont vraiment rongés par la corruption. Et puis, nous venons
d’organiser aussi avec l’appui du « PNUD » et l’Institut de la « Banque mondiale
» un grand atelier à Brazzaville sur le renforcement des capacités de
membres de la société civile de l’Afrique. Nous avons une visibilité qui
fait que nous sommes en interaction avec l’« Union africaine », l’« ONU (Organisation des Nations Unies) », la « CEMAC (Communauté économique et monétaire de l’ Afrique centrale) », la « SADC (Communauté de développement d’Afrique australe) », le « PNUD », la « Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique ».

QUESTION : Vous dites que vous disposez de peu de moyens. A combien se chiffre votre budget ?

RÉPONSE : 
Dans notre travail, nous avons d’abord besoin de notre indépendance. Le
budget que nous avons, je viens de le relever, ce sont les cotisations
de nos membres.

QUESTION : A combien s’élève-t-il ?

RÉPONSE : 
Non, je ne peux pas vous dire ça, c’est un secret de la maison. Mais,
la lutte contre la corruption, c’est le problème d’abord de volonté. Il
faut avoir la volonté de pouvoir travailler pour ce que nous appelons
l’Afrique qui gagne. Nous sommes contre cette Afrique famélique, avec la
main tendue, pourtant elle peut gagner et aussi prêter aux autres.

QUESTION : Alors, quelle efficacité avec peu de moyens pour combattre un phénomène comme la corruption ?

RÉPONSE : 
Moi je vous le dis, l’efficacité relève d’abord des hommes. Les
ressources humaines que nous avons sont déterminées à faire changer les
choses en Afrique. Et Dieu merci, il y a quand même des institutions de bonne volonté, comme la « Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique », le « PNUD », l’« Union européenne », la « Banque mondiale
» sont à notre rescousse. C’est déjà un point important. Nous n’avons
pas besoin de nous fidéliser et nous ne sommes pas contre de travailler
avec nos gouvernements qui nous ont accueillis dans tous nos pays. Je
pense que nous allons maintenant poser le problème des subsides auprès
de ces derniers.

QUESTION : Est-il facile d’enquêter dans des domaines jugés sensibles comme le pétrole, les mines, les marchés ?

RÉPONSE : 
Ce n’est pas facile, mais nous sommes obligés de pouvoir contrôler.
Parce que c’est dans ces secteurs-là que l’Afrique perd la masse
importante de ses moyens financiers, ces moyens qui peuvent permettre à
nos Etats de pouvoir répondre aux besoins de nos populations, comme la
sécurité alimentaire, les routes de desserte agricole, l’indépendance du
pouvoir judiciaire, l’éducation, la santé, etc. Et comme je viens de le
dire, nous pensons, nous, qu’aider nos Etats à éradiquer la corruption,
c’est les renforcer, leur donner la capacité de pouvoir faire leurs
missions.

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