01.12.10 Le Potentiel : Cinq questions à S.V. Lavrov

1. Quel est l’état des relations russo-nigérianes ?

Le 25 novembre, nous célébrerons les 50 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la Russie et le Nigeria. Nous célébrons cette date au stade très positif du développement de notre coopération. Apres la visite, l’an dernier, de D.A.Medvedev, président de la Russie, nous avons obtenu des accords importants, qui élèvent nos rapports au niveau de qualité nouvelle. Les compagnies russes sont intéressées à l’élargissement de leur présence au Nigeria. Aujourd’hui, à la rencontre avec Goodluck Jonathan, président du Nigeria, et mon homologue O. Ajumogobia, ministre des Affaires étrangères, nous avons discuté de problèmes concrets, que l’on peut régler pour que cette interaction soit plus efficace. Nous avons la compréhension commune que le potentiel de nos échanges commerciaux et de nos investissements est loin d’être épuisé, et que nous pouvons augmenter sensiblement le volume de notre coopération. Nous nous sommes entendus pour renforcer notre coopération dans la sphère humanitaire. Nos collègues nigérians sont contents que beaucoup de leurs compatriotes fassent leurs études en Russie. Nous avons aussi discuté des affaires internationales et de la situation en Afrique. Là, nos positions coïncident complètement. Nous sommes unis pour régler tous les problèmes surgissant dans les rapports internationaux sur la base du droit international, de la confirmation du rôle central de l’ONU, du recours à des négociations …

2. Comment évaluez-vous la réalisation des accords obtenus au cours de la visite du président Medvedev au Nigeria? Qu’est-ce qui a déjà été fait, et que reste-t-il encore à faire?

Aujourd’hui nous avons constaté l’achèvement des processus de ratification de plusieurs accords importants, obtenus au cours de la visite de D.A.Medvedev, président de la Russie. Cela concerne les accords sur la protection mutuelle des investissements, la coopération dans le domaine du nucléaire pacifique. Nous menons des pourparlers sur l’édification au Nigeria d’une centrale atomique. Aujourd’hui au cours de la rencontre avec le président du Nigeria, nous avons discuté des projets dans le domaine du complexe énergétique et des combustibles. Nous avons senti l’intérêt sincère des partenaires nigérians à la mise en pratique des projets prévus par «Gazprom». «Gazprom» a ici des partenaires, avec lesquels il mène des pourparlers appropriés. …. Nous avons aussi l’intérêt commun à ce que les projets de «RUSAL» réalisés ici soient aussi profitables aux deux parties. Concernant l’espace, en décembre, il est prévu de lancer par nos porteurs deux satellites nigérians pour sonder la Terre. J’espère que tout cela aura lieu et sera développé. Je crois que tout avance comme il se doit.

3. A quel niveau sera garantie la sécurité de l’édification de la centrale atomique au Nigeria?

Chaque projet mis en pratique par le groupe public «Rosatom» avec les collègues étrangers se trouve sous le strict contrôle de l’AIEA. Ce qui est une garantie sûre.

4. Comment commenteriez-vous les accords de livraison du gaz nigérian à la Russie ?

Le Nigeria ne livre pas le gaz à la Russie. La Russie et le Nigeria exportent les hydrocarbures. Nous coopérons dans plusieurs formats. La Russie est observatrice à l’Organisation des pays exportateurs du pétrole (OPEP), dont le Nigeria est membre. Nos pays participent au Forum des pays exportateurs du gaz. La compagnie russe «Gazprom» a des accords avec «Nigerian National Petroleum Corporation» sur le développement de la coopération mutuellement avantageuse. Il ne s’agit pas que de la réception par la Russie du gaz nigérian, mais du développement commun du potentiel dans le domaine des hydrocarbures, y compris les oléoducs, le gaz liquéfié et autres formes de coopération, qui seront approuvées par les deux parties.

5. Viktor Bout se trouve sur le territoire des USA. Selon les médias, les diplomates russes n’ont jusqu’à présent pas la possibilité de le voir. Quand va-t-on lui accorder l’aide consulaire?

Comme vous le comprenez, cela dépend, avant tout, des USA. Ils doivent respecter les normes internationales. Nous espérons que cela sera fait immédiatement. Si l’accès consulaire traîne, cela deviendra encore une violation des normes du droit international, qui ont été plusieurs fois violées en liaison avec la soi-disant «affaire Bout». J’espère que nos collègues américains le comprennent.

PROPOS RECUEILLIS PAR LES MEDIAS NIGERIANS

(*)Ministre des Affaires étrangères de la Russie

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