14.02.11 L’Observateur – Sur financement du Gouvernement Chinois

Wang Yingwo a
précisé, au sortir de l’audience lui accordée par l’argentier national
congolais que «la Chine n’abandonnera pas la RDC. Bien au contraire, elle
entend accroître son influence en RDC, en offrant son expérience au
gouvernement».

Le diplomate chinois a profité de cette rencontre pour saluer les efforts
entrepris par le Gouvernement dans la consolidation de la stabilité du cadre
macro-économique. « La RDC a fait des progrès. Cela constitue une base
solide pour le développement futur de votre pays. C’est aussi important pour
attirer les investisseurs
», a dit le diplomate chinois.

Pour ce, sur financement du
gouvernement chinois, il sera construit, dans les prochains jours, un bâtiment
devant abriter l’Institut stratégique de recherches en économie et
développement. Plus important encore, le diplomate chinois a confirmé l’appui
de son pays au gouvernement congolais pour la mise en œuvre du plan de
reconstruction de la RDC. Aussi, s’est-il dit satisfait de la parfaite
collaboration entre différentes parties engagées dans le partenariat
sino-congolais, conclu en 2007. Par la même occasion, il a confirmé la
détermination de son pays à coopérer et à échanger les expériences avec la RDC,
particulièrement pour toutes les matières portant sur le développement. « La
Chine est disposée à déployer beaucoup d’efforts dans le cadre de l’échange
d’expériences en matière de développement
», a ajouté Wang Yingwo. 

Partenariat
gagnant-gagnant

A titre de rappel, la
coopération entre la RDC et la Chine, a connu la conclusion, en 2007 d’un
partenariat d’un type nouveau, dit « gagnant-gagnant », entre la RDC et un
consortium d’entreprises chinoises. Ce programme comportait deux initiatives
importantes et liées entre elles. La première, qui remonte au 17 septembre
2007, prévoyait l’octroi d’un prêt de la banque chinoise EXIM Bank d’un montant
de 8,5 milliards Usd.

L’accord prévoyait l’octroi d’un prêt de deux milliards
de dollars lié à la modernisation de l’appareil de production minière. De plus,
deux entreprises chinoises, la Sinohydro et la CREC (China Railway Engineering)
devaient réaliser des travaux d’infrastructures – 3.500 km de routes, autant de
kilomètres de chemins de fer, des infrastructures de voiries surtout à
Kinshasa, 31 hôpitaux de 150 lits et 145 centres de santé – pour une valeur
estimée à 6,5 milliards de dollars. Ce prêt, dont le but était de promouvoir
l’exploitation du secteur minier, a été complété, au début de 2008, par un prêt
additionnel de 5 milliards de dollars.

Ensemble, ces prêts
ont été titrisés en donnant à la Chine accès aux 14 milliards de dollars de
réserves de cuivre et de cobalt. Cette aide a été liée à un programme
d’investissement consistant à confier l’exploitation de ces ressources à la
Socomines, appartenant à des sociétés d’État chinoises (68 %) et congolaises
(32 %).

Au début de 2009, le
FMI a tenté de bloquer cet investissement, faisant valoir que la RDC ne pouvait
pas conclure de nouvel arrangement avec un créancier préférentiel privilégié
alors qu’elle devait encore à des créanciers de l’Ouest 11,5 milliards de
dollars.  Ainsi, le partenariat conclu avec la Chine a dû être réajusté
selon les recommandations du FMI. D’un montant initial de 9,2 milliards Usd, le
contrat révisé ne représente plus que six milliards Usd.

Rappelons enfin que la coopération
économique et commerciale sino-congolaise a été couronnée de succès en 2010,
grâce aux efforts conjugués par les deux parties, en suivant la voie d’un
développement gagnant-gagnant et mutuellement bénéfique, afin d’assurer
davantage du bien-être aux peuples chinois et congolais.

Les statistiques démontrent que le
Congo démocratique possède un important besoin en investissement dans les
domaines des infrastructures, de l’industrie manufacturière, de l’agriculture
et des ressources énergétiques et, de l’autre, que la Chine a réuni les
conditions requises pour élargir davantage des investissements dans notre pays.
Reste que les gouvernements de deux parties créent un environnement juridique
favorable aux investissements et renforce la coordination sino­-congolaise pour
simplifier les formalités et perfectionner les services.

Willy K. 

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