03.03.11 CongoIndépendant – Cinq erreurs de la classe politique congolaise (Majorité et Opposition) :

 

Une vue de l’hémicycle du Palais du peuple.

 

Ø Les
deux camps c’est-à-dire l’Alliance pour la majorité présidentielle et
l’opposition, essayent de se regrouper autour d’un candidat aux
présidentielles non pas sur base d’idéologie ou de programme politique
ni même de courant ou école politique mais on sent la volonté de se
regrouper autour d’un homme.

Ø Les partis politiques sont dans l’adversité non pas pour des raisons idéologiques ;

Ø La notion de démocratie en RD Congo est une question non pas de projet et des réformes mais bien de postes à partager ;

Ø
Dans l’opposition tout comme dans la majorité, on voit naître des
alliances ou on retrouve des écologistes, les fédéralistes, les
socialistes, les indépendantistes ;

Ø Tous les deux camps font la
course pour être au service d’un homme et non au service d’un programme
commun. Nous sommes encore dans une conception mobutiste du parti
politique qu’on met au service des individus au lieu d’en faire un cadre
d’intelligence et d’excellence au service de la nation.

Conséquences :

Il
est impossible avec cette conception de la politique, à un camp tout
comme à un autre de pouvoir gouverner en toute sérénité car ce mélange
hétéroclite favorise non pas des compromis politiques mais plutôt des
compromissions graves préjudiciables à la société.

Rappel :

La classe politique Congolaise doit savoir qu’en république démocratique du Congo, nous avons deux écoles politiques :

v
L’école de souverainistes : avec Lumumba, Kasa-Vubu, Tshombe, Kalonji,
Gizenga, Mobutu, Laurent Désiré Kabila et autres. Partisans d’un Congo
indépendant et d’un partenariat équilibré entre le Congo et la Belgique ;
ils soutiennent l’idée d’un droit à l’autodétermination des peuples
colonisés. pour eux, La souveraineté est un droit inaliénable.

v
L’école de la démocratie : avec son courent progressiste qui est né avec
les 13 parlementaires dont certaines figurent sont Etienne Tshisekedi
qui en est le porte étendard, Faustin Birindwa, Gabriel Kyungu, Marcel
Lihau, Mbwakiem, Kibasa Maliba et autres. Ce groupe à fait sienne les
déclarations de Robespierre,«La démocratie est un état où le peuple
souverain, guidé par des lois qui sont son ouvrage, fait par lui-même
tout ce qu’il peut bien faire, et par des délégués tout ce qu’il ne peut
faire lui-même.»

Cette école a fait naître deux courants à savoir le courant progressiste et le courant réformateur.

Le
courant progressiste : sur base de l’ancien, ce mouvement entend
organiser et réorganiser la gestion de la société en les adaptant le
plus efficacement au nouvel environnement politique.

Le courant
réformateur : prône des réformes économiques et sociales rapides et
efficaces pour le Pays, rompant ainsi avec les progressistes qui
s’inscrivent souvent dans la conception souverainiste. Au sein de ce
courant nous retrouvons des hommes politiques tels que Vital Kamerhe qui
en est le porte étendard, Christian Badibangi et autres.

Le choix du prochain président au sein de l’opposition doit s’effectuer au tour des progressistes et réformateurs.


Jean-Paul Kyungu-Masangu

© Congoindépendant 2003-2011

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