21.03.11 L'Avenir – A linitiative du COPIREP : Lexpérience de la SODECI et de la CIE partagée aux entreprises transformées
En effet, la Société de distribution deau de la Côte dIvoire ou SODECI (Société mère : SAUR – Société dAménagement Urbain et Rural), est une société déconomie mixte chargée dassurer lapprovisionnement en eau potable de la Côte dIvoire. La SODECI offre à la Côte dIvoire un service public de leau potable moderne, capable de faire face dans de bonnes conditions à la forte croissance de la demande et ce, tout en africanisant le plus rapidement possible le management de la société. Tandis que la Compagnie Ivoirienne de lélectricité (CIE) est une société de production, de transport, dexportation, dimportation, de distribution et de commercialisation de lénergie électrique sur lensemble du territoire de la Côte dIvoire et de lAfrique de louest. CIE est un des leaders de son secteur sur le continent africain. Le capital est de 14 milliards de francs CFA (près de 22 millions deuros). La CIE a pris le relais de lancienne compagnie nationale EECI. Dans son exposé, M. Marcel Zadi Kessy a prodigué des sages conseils tant aux employés quaux employeurs sur la nécessité de maintenir un bon climat social, capable de booster la production de lentreprise. Voilà pourquoi il a insisté sur lélaboration judicieuse des outils et méthodes de gestion modernes, comme la décentralisation, la délégation de pouvoir, la responsabilisation, la pratique du droit, la formation, la gestion budgétaire, loutil informatique et le respect des procédures. A lexemple de la CIE, il a dit que la décentralisation est complétée par une délégation effective du pouvoir de décision ; et une responsabilisation des collaborateurs et des managers. Par ailleurs, pour renforcer ces aspects et grâce à une hiérarchie courte, la communication est un des fondements essentiels de la philosophie de management de CIE. La décentralisation de la gestion clientèle dans les Directions régionales, elles-mêmes subdivisées en secteurs et arrondissements, est une autre réalité de CIE. Cette décentralisation, qui va jusquaux aspects budgétaires, est confortée par un contrôle permanent des procédures, trouve un appui efficace dans loutil informatique de CIE, et notamment par la mise au point, dès 1992, dun logiciel spécifique de gestion des abonnés à lélectricité : GESABEL. De plus, CIE dispose dun centre de formation permanente de son personnel : le centre des métiers de lélectricité, situé à Bingerville. Mettre laccent sur la femme Dans son exposé, M. Marcel a expliqué pourquoi dans ces deux entreprises laccent a été mis sur la féminisation de certains emplois comme la clientèle, la gestion du stock et du personnel. Ceci, parce que dans la tradition africaine, les femmes ont des vertus quil faut exploiter. Pour lui, une femme a peur de la prison et il y a peu de femmes qui sont accusées davoir mis la main dans la caisse de lentreprise. En plus, il pense quengager une femme dans un poste donné constitue une garantie très importante pour lentreprise. Non seulement que celle-ci, ayant peur dêtre arrêtée peut payer, mais aussi son mari ou sa famille peuvent toujours lui venir en aide. Pour Carole Agito Amela, Adg de la SONAS, lexposé était merveilleux et très enrichissant. « Nous avons retenu que pour réussir la réforme dune entreprise, il faut une vision managériale incarnée par la Direction générale », dit-elle, avant dajouter quil faut définir les axes stratégiques et les objectifs à atteindre. Voulant conclure la série dexposés qui ont commencé depuis le matin de la journée dhier, Alex NKusu, Secrétaire exécutif adjoint du COPIREP, a insisté sur le fait que la gestion est plus efficace quand elle est caractérisée par lanticipation. Il épinglé deux points sans lesquels le progrès de lentreprise nest possible. Il sagit de la politique de gestion et de management, mais aussi la volonté dun changement qualitatif. Car selon lui, la bonne réforme est celle où les travailleurs simpliquent et adhèrent. « Cest le passage obligé, car les travailleurs sont les premiers gagnants ; lentreprise restructurée est gagnante, de même que lEtat parce que désengagé du souci de subventionner lentreprise en difficulté », dit-il.Dans une séance de questions et réponses, lorateur a indiqué que la masse salariale ne doit pas être au-delà de 30%, pendant quen Rd Congo, aucune entreprise du portefeuille na une masse salariale en dessous de 50%. Disons que les participants ont tous apprécié lidée de changer des expériences entre entreprises. Jean-Marie Nkambua |