23.03.11 Les Depêches de Brazzaville – Développement du pays : l'Unicef se prononce pour des interventions simples portées sur l'accès généralisé à l'eau propre

Dans un communiqué sur la journée mondiale de l'eau, célébrée le 22 mars de chaque année, la représentante du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) en RDC, Pierrette Vu Thi, a rappelé que trente-sept millions de Congolais établis dans les zones rurales n'ont pas accès à un point d'eau amélioré. Ils se contentent des rivières, des sources non protégées ou trouvent leur salut grâce à la proximité d'un lac. Ainsi la structure lance-t-elle un appel pressant pour l'extension de l'accès à l'eau potable.

Pour l'Unicef, pendant que l'accès à un point de ravitaillement amélioré concerne quatre-vingt-trois pour cent de la population en zone urbaine, en milieu rurale, il en est ainsi que pour trente et un pour cent seulement. « Un enfant congolais vivant en campagne court quatre fois plus de risque de boire de l'eau contaminée qu'un citadin. Et pourtant, tous les enfants ont le même droit à la survie et au développement et l'eau potable en est une composante vitale », a fait remarquer l'agence. Au vu des chiffres publiés par le ministère de la Santé, la représentante du Fonds des Nations unies en RDC a souligné que plus de deux millions d'enfants congolais de 0 à 59 mois, soit un enfant sur cinq, souffrent régulièrement de la diarrhée. « Le fait que nous soyons incapables de permettre à chaque famille de boire de l'eau potable est un affront », a-t-elle affirmé.

Selon l'Unicef, lorsque les enfants ont facilement accès à l'eau potable, à des installations sanitaires de base et à une éducation à l'hygiène, les résultats sont spectaculaires. « La santé des enfants s'améliore, de même que le taux de fréquentation scolaire. Les inégalités sociales se réduisent car les filles n'ont plus la charge d'aller chercher l'eau pour la famille », a appuyé l'agence.

Cet appel de l'Unicef s'inscrit dans le cadre de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement, particulièrement du n° 4 de ces cibles, qui appelle le monde à faire baisser de deux tiers au moins les décès inévitables des enfants à cause des maladies hydriques.

Lucien Dianzenza

Photo : la représentante du Fonds de Nations Unies en RDC, Pierrette Vu Thi.

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