30.03.11 L'Observateur – Gestion des appels internationaux entrants – La matérialisation du protocole d'accord RDC-Entreprise Télécom évolue bien
Dans ce protocole d'accord divers aspects ont été abordés dont entre autres les obligations de l'entreprise française Télécom, les missions obligatoires de l'Etat congolais, la gestion de la Gateway unique virtuelle et des logiciels de lutte contre la fraude, l'entrée en vigueur et la durée du protocole d'accord etc. En un mot comme en mille, le gouvernement congolais a en fait fait appel à l'Entreprise Télécom de droit français pour lutter contre la fraude dans les communications internationales, fraudes qui font perdre, selon des estimations assez pointues 20 à 60% des télécommunications internationales entrantes, soit annuellement des dizaines de millions d'euros de pertes pour les opérateurs locaux mais également pour l'Etat qui ne perçoit pas les taxes correspondant à ce chiffre d'affaire.
L'entreprise Télécom qui dispose de dix ans d'expérience dans la gestion des appels internationaux, interconnectés avec les principaux opérateurs mondiaux, dispose donc d'un savoir-faire unique et de premier plan dans le domaine des solutions d'interconnexion comme celui des solutions de lutte contre la fraude télécom.
En clair, si l'entreprise Télécom parvenait à mettre sur pied sa plateforme d'interconnexion internationale, elle permettra d'estimer précisément les flux télécoms internationaux entrants et sortants, avoir un contrôle total en temps réel de " l'intelligence " liée au télécom dans le cadre de l'autonomie des Etats en terme de sécurité nationale ;mettre en place des outils efficaces de lutte contre la fraude télécom ; de faire bénéficier d'une stabilisation des prix de vente des minutes à l'international et enfin de générer un revenu local important et garanti pour les différents acteurs télécoms et l'Etat.
Pour bien d'observateurs du secteur des télécommunications, la grande question qui vient à l'esprit est celle de savoir que devient l'ARPTC après la signature de ce protocole d'accord ? Si l'on s'en tient à un article du protocole d'accord, la confusion n'est pas possible car celui-ci dit textuellement ceci : des actions seront menées " afin que soit assurée la séparation et l'indépendance des fonctions de régulation du secteur télécommunication et celle de l'exploitation des réseaux de fournitures des services de télécommunication ". En clair, l'entreprise Télécom gérera pendant une période de 5 années, la gestion des appels internationaux selon des modalités de répartition repris dans le protocole d'accord tandis que l'ARPTC s'occupera de la régulation du secteur télécommunication.
La satisfaction du DG de l'Entreprise Télécom
Depuis la signature le 23 février dernier du protocole liant la partie congolaise à l'entreprise Télécom, les choses, semble-t-ils, évoluent correctement. Approché par la presse, Yann Ikierski, directeur général de l'Entreprise Télécom n'a pas caché sa joie et sa satisfaction après la signature de ce protocole d'accord. Il a profité de cette occasion pour remercier le chef de l'Etat Joseph Kabila Kabange pour son implication dans l'aboutissement de ce dossier et surtout permis l'implantation de l'entreprise Télécom en RD Congo.
Philippe Mbayi Wete