06.04.11 L'Observateur – Promouvoir le développement en Afrique

Cette rencontre qui sera animée par Jérôme Sekana Pene-Papa, journaliste économique et directeur général de l'Agence Galaxie Médias (AGM), sera une occasion pour l'orateur de faire la restitution intégrale de la conférence des ministres des Finances, de l'Economie, de la Planification et du Développement de toute l'Afrique, tenue du 24 au 29 mars 2011 à Addis-Abeba, en Ethiopie, sous les auspices de l'Union africaine et de la Commission économique pour l'Afrique.

Dans l'entendement de l'organisateur, tous les points y relatifs seront abordés, sans détour. C'est ainsi qu'il a tôt fait d'inviter les responsables des régies financières, les membres des cabinets politiques et des cabinets ministériels, les professeurs d'universités et autres étudiants en Economie.

Pour rappel, la conférence économique africaine, a été tenue du 24 au 29 mars au siège de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) à Addis-Abeba, sur la gestion du développement dans le continent et au rôle catalyseur de l'Etat dans la réalisation de cette évolution. Les travaux ont été ouverts en présence d'un panel de hauts responsables africains dont le président de la Commission de l'Union africaine (CUA), Jean Ping, et le Secrétaire général adjoint de l'ONU et secrétaire exécutif de la CEA, Abdoulie Janneh, ainsi que le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales de l'ONU également secrétaire général pour la Conférence de Rio 2012, Sha Zukang.

Des ministres et représentants d'Etats membres, des communautés économiques régionales, des institutions des Nations unies et d'autres organisations intergouvernementales ont participé à cette conférence. Deux séances plénières sont prévues lors de la première journée de cette réunion qui s'est tenue dans le cadre de la 44ème session de la CEA. Il s'est agi notamment d'une table ronde sur le thème de la conférence: Gérer le développement en Afrique et les possibilités à exploiter pour accélérer la croissance, perspectives et orientations pour la prochaine décennie.

Pour la deuxième journée, plusieurs séances ont été prévues, notamment le lancement du rapport économique sur l'Afrique 2011 et les principales recommandations de la réunion du Comité d'experts ainsi que l'examen et l'adoption du rapport et des projets de résolutions adoptés par les délégués lors de leur réunion, qui s'est tenue du 24 au 27 mars.

Promouvoir la transformation économique

En un comme en mille mots, cette conférence a constitué un forum notable pour fournir également aux décideurs l'occasion d'analyser le rôle qu'a joué l'Etat dans la promotion du développement en Afrique, de mutualiser les bonnes pratiques et de partager des enseignements tirés sur le continent et ailleurs quant aux problèmes associés à l'édification d'un Etat compétent et dynamique, de recommander des actions concrètes pour gérer le développement et promouvoir la transformation économique en Afrique de manière efficace.

Compte tenu des rôles primordiaux et constructifs que l'Etat peut et doit jouer pour faire face aux problèmes en matière de développement, particulièrement pour accélérer la croissance économique et promouvoir la création d'emplois pour éliminer la pauvreté et réaliser les OMD, la conférence a traité également d'autres sujets prioritaires intéressant l'Afrique. Plusieurs thématiques ont été débattues lors de cette rencontre ayant trait notamment à l'initiative en faveur d'une économie verte, l'amélioration du financement et la mise en œuvre des interventions sanitaires en Afrique ainsi que les possibilités à exploiter en vue d'une croissance économique accélérée au niveau du continent.

En outre, le Comité a examiné les conditions socioéconomiques actuelles en Afrique et débattu d'autres questions statutaires liées aux activités de la CEA. L'économie africaine, sérieusement affectée par la récession économique mondiale, a retrouvé son rythme de croissance en enregistrant un taux de 4,7 % en 2010, une performance qui marque la résilience des économies africaines face au tsunami financier mondial.

On rappelle que selon le rapport annuel de l'ONU "Situation et perspectives de l'économie mondiale 2011 (WESP-2011)", le redressement de l'économie africaine a été bien plus rapide que ceux qui firent suite aux récessions mondiales précédentes dans la mesure où l'économie de l'Afrique devrait afficher une croissance de 5 % et de 5,1 % respectivement en 2011 et 2012. Cependant, le redressement n'est pas encore assez "solide" pour réaliser les objectifs de réduction de la pauvreté, note le rapport, qui prévoit une croissance de 2,7 % en 2011 et de 2,8 en 2012 per capita en Afrique, ce qui est en dessous du seuil de 3 % généralement considéré comme nécessaire pour ouvrir une brèche véritable dans la pauvreté.

La persistance de hauts niveaux du chômage et du travail éphémère, ainsi qu'une sous-alimentation chronique, continuent d'assombrir les perspectives immédiates dans le continent.

Willy Kilapi

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