06.04.11 AEM -CBB World tv : La sortie du DVD « Éventrer le boa » très attendue

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Godefroid Elongama|Photo : AEM

« La caque sent toujours le hareng »,
autrement dit, on se ressent toujours de son origine et de son passé.
Godefroid Elongama fait sien ce proverbe dans cette une interview dont
les lignes qui suivent représentent à peine les 10 %. Le Directeur de
CBB World tv, une nouvelle chaîne de télévision de proximité basée à
Genève et Lucerne, revient à la charge pour réclamer des autorités de la
RDC la reconnaissance de la double nationalité.
En effet, Godefroid Elongama ne cache pas son intérêt pour son pays
d’origine, la République Démocratique du Congo. Installé à Genève depuis
de longues années, il n’oublie pas ses origines. Ainsi, il n’hésite pas
à hausser le ton, surtout quand il s’agit des questions qu’il juge
fondamentales pour son pays natal.

Nationalité d’origine

Lorsque le Congo accède à l’indépendance en 1960, la
Constitution garantit la double nationalité. Mais avec l’arrivée de
Mobutu au pouvoir en 1965, les choses changent. Sous la houlette du
monopartisme, le Congo devient Zaïre. La trilogie « Un seul guide, un
seul peuple, une seule nation » a aussi son corollaire : une seule
nationalité. Par conséquent, la double nationalité est biffée de la
constitution. Mais lors de la dernière révision de la constitution
congolaise, réunis en Dialogue inter congolais à Pretoria en Afrique du
Sud en décembre 2002, ceux qui espéraient avoir la possibilité de
détenir une autre nationalité en dehors de la carte d’identité
congolaise ont vite déchanté. Car la nouvelle loi stipule dans son
article 10 : « La nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne
peut être détenue concurremment avec aucune autre ». Godefroid Elongama
juge inadmissible cet article et lève le ton. « C’est
une erreur constitutionnelle, et les autorités sont incompétentes. C’est
vraiment une bévue grave que de ne pas reconnaître la double
nationalité et aussi les avantages qu’elle peut apporter à la République
Démocratique du Congo
 ». Il ne passe pas par quatre chemins en
citant des exemples. La constitution du 1er août 1964, dite
« constitution de Luluabourg » précisait : « sont Congolais d’origine,
les descendants dont l’un des ascendants est ou a été membre d’une tribu
ou d’une partie de tribu, établie sur le territoire du Congo avant le
18 octobre 1908 ». La nationalité d’origine était donc une transmission
de père en fils, un lien du sang.

Dans la constitution actuelle, cet article a été modifié
de la manière suivante : « est Congolais d’origine, toute personne
appartenant au groupe ethnique dont les personnes et le territoire
constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la République
Démocratique du Congo) à l’indépendance. » Les deux constitutions
reconnaissent bel et bien la nationalité d’origine.
« Les deux textes concordent sur le fond mais les dates
ont changé passant de 1908 au 30 juin 1960 ; pourquoi ce changement de
dates ?
 », s’interroge Godefroid Elongama. Avant de renchérir : « Aujourd’hui,
même si lorsqu’on naît d’un père congolais ou d’une mère congolaise, la
nationalité n’est plus automatique. Il faut savoir qu’on n’est plus
Congolais à la naissance, mais on le devient. Si l’un des parents n’a
pas la nationalité congolaise, il y a un choix à faire. Cette situation
est contraire au principe constitutionnel initial et diffère de la
majorité des pays démocratiques
 ».

« Et pourtant, explique-t-il, les principes fondamentaux d’un État de droit, dont les éléments constitutifs d’un État, sont clairs, à savoir :

1. Un peuple bien déterminé vivant sur ce territoire (référence à la nationalité d’origine),

2. Un territoire, bien délimité par des frontières

3. Un pouvoir politique en exercice (le Président de la République, le Parlement, le Gouvernement et les Cours et Tribunaux).

Or, dans le point 1, les Congolais d’origine n’existent
plus. Les Congolais d’origine puisent leurs racines dans le lien du sang
avec leurs parents ainsi qu’avec leurs ancêtres… Bref, la nationalité
d’origine est la source même de l’identité du peuple congolais. Il
revendique haut et fort : « Nous sommes les représentant
direct des nos ancêtres, représentés par nos ethnies. Or, la
constitution actuelle viole le point 1 dans son article 10. Un article
génocidaire contre notre peuple
 ». Et de conclure : « Nous
ne sommes pas des naturalisés du Congo mais les héritiers de cette
terre. Personne n’a le droit de dire que tu es congolais d’origine et tu
ne l’es pas. Cet article, c’est une véritable machine à faire
disparaître ce peuple de la terre leurs ancêtres, une table rase de
l’histoire et de l’identité du Congo
. »

La double nationalité et ses avantages

« La double nationalité met les choses
au clair ; un citoyen étranger naturalisé congolais doit toujours se
référer aux différentes lois qui lui ont permis d’obtenir la
nationalité. Les enfants nés d’une mère ou d’un père congolais et d’une
mère ou d’un père étranger sont aussi aujourd’hui punis et humiliés par
cet article 10 assassin.

 

Par contre, la double nationalité
c’est la meilleure solution parce que les gens qui détiennent la double
nationalité méritent beaucoup de respect. Non seulement parce qu’ils ont
accédé à ce statut, mais aussi parce qu’ils ont été capables de
s’insérer dans une société qu’ils ne connaissaient pas auparavant et ont
fait preuve d’intégration, de courage, dans le partage, avec le milieu
d’accueil. Grâce à leur ouverture, ce sont de gens que je salue
aujourd’hui comme étant de vrais pionniers de la solidarité
contemporaine car ils ont aussi apporté beaucoup de valeurs tout en
s’adaptant aux valeurs du pays d’accueil. Malheureusement, il y a des
gens qui en profitent pour transformer ce bonheur en enfer comme c’est
le cas actuellement à l’est du Congo.
 » Dans cet ordre d’idées, Godefroid Elongama plaide en faveur de « ces
Angolais, Congolais de Brazzaville et voire même des Rwandais qui ont
toujours vécu avec nous sans aucun problème afin qu’ils puissent
bénéficier d’une naturalisation facilitée.
 » Parce qu’il les considère comme « de
vrais citoyens Congolais qui méritent beaucoup de respect et une grande
reconnaissance. Quelque soient les problèmes, nous sommes condamnés à
aller de l’avant et montrer notre solidarité même je ne partage pas le
même avis que beaucoup de Congolais qui ne voient que du mal avec ce qui
se passe par exemple avec les expulsions des Congolais d’Angola. Il
faut savoir que tous ces gens ne sont pas tous des méchants ni des
criminels, il faut savoir faire la part des choses au risque de sombrer
dans l’extrémisme.
 »

Pour revenir sur le changement de date concernant
l’article sur la nationalité d’origine, Godefroid Elongama demande :
Pourquoi cette modification et qui sont donc les bénéficiaires de cet
article 10 ? Réponse : « Ce sont les commandos Rwandais,
issus du FPR (Forces Patriotiques Rwandaises) et des rangs de l’AFDL
qui sement la terreur à l’est du Congo. En tête, on retrouve Paul
Kagamé, président actuel du Rwanda ; suivi de James Kabarebe, ancien
chef d’état major général des forces armées congolaises et actuellement
ministre de la défense du Rwanda ; Bosco Ntangana, recherché
actuellement par la Cour pénale internationale et protégé par Joseph
Kabila ; enfin, Laurent Nkunda, qui a commis un génocide, commandité des
viols des femmes, massacres des pauvres paysans à l’Est du Congo et qui
aujourd’hui se repose tranquillement au Rwanda.

Et pourtant, selon l’article 7 alinéa 2 et 3 de la
Constitution rwandaise, « La double nationalité est permise. La
nationalité rwandaise d’origine ne peut être retirée ». « Ce
qui veut dire que les commandos du FPR sont des Rwandais lorsqu’ils
sont au Rwanda et Congolais, lorsqu’ils sont au Congo. Par conséquent,
les Congolais sont obligés d’abandonner leur terre au détriment des
commandos tutsis. Cela ne veut pas dire que tous les Rwandais vivant au
Congo sont des criminels. Non, il ne faut pas généraliser le problème.
Il existe seulement un groupe d’individus qui sèment la terreur en
profitant de cette erreur constitutionnelle, à travers la nationalité
unique. Pour Godefroid Elongama, qui a aussi étudié le droit, ce sont
des réfugiés rwandais issus du Rwanda Urundi avant 1950 qui sont devenus
Congolais à la faveur de l’ordonnance-loi de Mobutu datant du 26 mars
1971 qui profitent de cette erreur constitutionnelle. .
 »

Ladite ordonnance-loi stipulait : « Les
personnes originaires du Rwanda Burundi établies au Congo à la date du
30 juin 1960 sont réputées avoir acquis la nationalité Congolaise à la
susdite date
 » (réf. Ordonnance – loi n° 71 – 020 du 26 mars 1971
relative à l’acquisition de la nationalité congolaise par les personnes
originaires du Ruanda – Urundi établie au Congo au 30 juin 1960)

Et pourtant la double nationalité
met les choses au clair, d’une part la nationalité d’origine et d’autre
part la nationalité acquise. La nationalité acquise peut être retirée en
cas de haute trahison, comme c’est le cas actuel des ces commandos.
 »

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Luyindula Ngimbi, collaborateur de CBB World en compagnie de Godefroid Elongama

Des efforts à conjuguer

La lutte que mène Godefroid Elongama n’est pas de tout
repos car la victoire n’est pas acquise d’office. Il refuse d’être
partisan du moindre effort. Il lit les articles de la constitution
congolaise et des autres pays comme un fidèle chrétien consulte
quotidiennement sa bible. Pour ne pas paraître comme Don Quichotte
devant le moulin à vent, le Directeur de CBB World tv propose une
démarche. « Il faut que les parlementaires interpellent
le chef de l’État en lui demandant de déclarer un moratoire. Celui-ci
demandera au gouvernement de préparer un projet de loi (en lien avec la
double nationalité) qui sera soumis au vote des deux chambres du
Parlement et enfin promulgué
 ». Et d’ajouter : « le
chef de l’État est le garant de la constitution et de l’unité
nationale, il devrait être saisi par notre préoccupation. Or, dans la
situation actuelle, le Président Joseph Kabila ne tient pas compte de la
dimension de garant de l’unité nationale. Une telle dimension n’est pas
de nature honorifique mais représente une grande responsabilité
 ».
Sur cette question de la double nationalité, Godefroid Elongama estime
que le Président de l’Assemblée nationale Evariste Boshab émet sur la
même longueur d’ondes que lui en ce sens qu’il en aurait fait son cheval
de bataille. « Evariste Boshab contredit donc
indirectement le Président de la République…Il est ici question de
violation constitutionnelle qui doit être réparée dans les meilleurs
délais
 ».

Toutefois, Godefroid est conscient que tout seul il ne
pourra jamais changer le cours des choses. Pour cela, il compte
conjuguer ses efforts avec d’autres Congolais qui sont dans la même
situation que lui ; des Congolais désireux de détenir deux nationalités
et surtout de pouvoir transmettre la nationalité congolaise à leurs
enfants.

Pour Godefroid Elongama, « Monsieur
Kabila ne comprend rien et ne maîtrise rien de ses prérogatives dix
années après, c’est trop, on n’est plus dans la démocratie
. »

« Il ne faut pas qu’il profite des
événements qui se succèdent actuellement, il doit savoir que les portes
de la prison lui sont maintenant ouvertes, comme lui-même l’avait promis
aux autres sans toutefois les sanctionner pour ce qu’ils ont fait
jusqu’ici. Nous ne voulons plus de bouc – émissaires et aucune excuse
de sa part n’est valable. C’est bien lui qui avait préféré préserver les
accords conclus avec Nzanga Mobutu(Udemo) Antoine Gizenga (Palu) au
détriment de la volonté du peuple congolais et aujourd’hui on voit le
résultat : le peuple souffre au moment où lui est en train de faire la
fête avec sa femme et les caciques du pouvoir. Il n’a plus aucune
excuse, qu’il parte. Et la bonne façon de le faire, c’est de ne pas être
candidat à sa propre succession pour le scrutin à tour unique qu’il
vient de décréter.
 »

Son message au président Kabila : « Monsieur
le général Kabila, je vous conseille de remettre le pouvoir aux civils
et de retourner à la caserne. On ne peut pas être à la fois un militaire
et à la fois un civil. Donc, comme vous êtes un militaire, suivez
l’exemple du général Konaté de Guinée Conakry et rendez le pouvoir aux
civils. Le 24 avril arrive, nous voulons célébrer notre démocratie dans
l’espoir et non pas par une révolution, comme c’est le cas actuellement
en Tunisie, en Egypte et en Libye
 ».
Et à Lambert Mende, le ministre congolais de la Communication et des
médias, à propos de l’attaque de la résidence de Joseph Kabila à
Kinshasa : « qu’il arrête de nous raconter des
histoires ; il n’ y a eu ni coup d’état, ni attentat terroriste ni
attentat populiste. Le peuple en a marre et veut le changement, un
point c’est tout.
 »

Commentant les manifestations qui empêchent des artistes
congolais à se produire en Europe, Godefroid Elongama salue le courage
et la détermination de ces Congolais de l’étranger qui mènent des
actions réclamant le départ de Kabila : « Mais je leur demande de mener leurs actions de façon coordonnée et structurée. » S’adressant aux artistes, il leur propose tout simplement « de faire le choix entre la MOPAP et le Congo » : « Je n’ai pas besoin de leur faire un dessin… »

Sur la brouille entre Kinshasa, qui a rappelé son ambassadeur à Brazzaville, et ses voisins, l’intéressé s’étonne : « Aussi
curieux que cela puisse paraître, Kabila est dans les bonnes grâces des
Rwandais et des Ougandais qui ont pourtant tué des Congolais et
participé à l’assassinat de son père Laurent-Désiré Kabila au détriment
de nos voisins de tous les temps, les Angolais et les Congolais de
Brazzaville. Il est vraiment bizarre ce Kabila !
 »

50 ans, bilan mitigé

(*)S’il reconnaît les efforts du gouvernement par la
réalisation de certains projets comme ceux de la construction des routes
et d’autres infrastructures au Congo, et même s’il ne veut pas être
pessimiste pour l’avenir, il estime néanmoins que le bilan des 50 années
de l’indépendance de ce pays est largement négatif : «  Il n’y a pas de bilan à faire, il est largement négatif. C’est même la honte pour les Congolais ».
Et d’assurer que le développement du Congo n’est pas exclusivement
l’affaire des autorités, il en appelle à l’implication de tous les
Congolais. Et pour montrer l’exemple, il décrit les grandes lignes des
projets de développement dans lesquels il s’est engagé, notamment dans
l’éducation, l’enseignement, la recherche et dont on peut trouver tous
les détails dans le DVD à sortir.

Évoquant la durée du mandat présidentiel, l’intéressé
estime que celle-ci doit être limitée à 10 ans et ne jamais aller
au-delà. Sur ce, il lance un appel à la SADC, à l’UA à la CEEAC de se
concerter sur la question et d’en décider. Quant aux relations
politiques avec l’Occident, il les qualifie de « pourries et
d’économiquement sans effet », par contre il est en faveur du «  renforcement des liens qui unissent les peuples occidentaux et ceux d’Afrique ».
Il salue la coopération avec la Chine mais souhaiterait plus
d’amélioration parce que dans le contexte actuel il n’est pas optimiste.
Il critique aussi les ONG à cause de leurs « bonus men corrompus »
(BMC), entendez les entreprises occidentales, face auxquelles elles
n’exercent aucune pression afin qu’ils puissent changer leur attitude
surtout en ce qui concerne l’exploitation des matières premières en
Afrique. (*)

La corruption, un fléau

Nul ne peut ignorer que la RDC est un pays
potentiellement riche. Avec un sous-sol qui regorge de très nombreuses
ressources, ce pays de plus de 2’345’000 kilomètres carrés et de plus de
70 millions d’habitants dispose des arguments nécessaires pour intégrer
le concert des nations. Malheureusement, les efforts des autorités se
sont révélés vains, leur vision étant très limitée. Conséquence : la
population congolaise vit en majorité en dessous du seuil de pauvreté.
Ceci est d’ailleurs illustré par cette citation tirée d’une chanson de
Koffi Olomidé : « Na niveau ngai naza lelo, zero kutu eza ebele,
traduisez, « au point où j’en suis aujourd’hui, le chiffre zéro
représente un grand chiffre »

Aussi, Godefroid Elongama fustige la corruption en ces temes : « La
corruption est un démon qui hante la société congolaise et les
autorités en sont les premiers responsables à travers les trois
pouvoirs. L’État congolais reste le giratoire de la corruption. Je
dirais même que le Congo constitue le berceau de la corruption
contemporaine. Je condamne avec véhémence cette attitude
 ». Dans un vocabulaire qui lui est propre, il cite les différents types de corruption : « La
corruption aérienne, autrement dit ; « les bonus men corrompus (BMC) »,
c’est celle qui échappe au peuple congolais, par exemple quand
l’Occident négocie avec notre pays, il y a parfois des choses qui ne
profitent pas au peuple. La corruption légale, qui est préparée par des
lois au service des corrompus et de leurs complices. Il ajoute, nos
autorités sont corrompues jusqu’aux dents, ce sont des corrompus
convaincus (C.C.). Un autre type : l’auto – corruption, qui est parfois
involontaire, gérée par nous-mêmes le peuple, par exemple des
fonctionnaires qui prélèvent des taxes et se partagent ensuite l’argent.
Toutefois, tout le monde pratique la corruption, et à tous les
niveaux ; ils la pratiquent à cause de la pauvreté.
Le népotisme s’apparente à la circulation sanguine et irrigue l’ensemble
du système ; il influence l’ensemble de la société
 ».

Pour l’alternance en RDC, il soutient sans ambiguïté
Étienne Tshisekedi pour la bonne décision qu’il a prise de se présenter à
l’élection et encourage l’opposition à lui ouvrir largement les portes
et à se rallier à lui. Mais selon lui, même si la ceni (Commission
électorale nationale indépendante) parle d’élections, « c’est de la
distraction car si Kabila se présente, il n’ y aurait pas de vraies
élections, ce serait cracher sur notre jeune démocratie . Lui qui est
déjà là depuis 10 ans, que va-t-il apporter de nouveau ? »

Au sujet de Jean-Pierre Bemba, comme la majorité des
Congolais, Godefroid Elongama réagit énergiquement contre la décision de
la C. P. I. , en rapport à ce qui se passe en R. D. C. aujourd’hui. Par
ailleurs, Godefroid Elongama réclame à la communauté internationale
« d’ouvrir une cour pénale internationale pour la RDC. »
« Quand les commandos de Kagamé et de Museveni se
battent, font le festival de guerre et des massacres, en plein jour à
Kisangani, note-t-il, M. Moreno Ocampo le sait et il fait aussi partie
des vrais témoins des événements. Mais pour humilier les Congolais il
préfère arrêter Bemba pour soit disant aller chercher des témoins sur
des massacres en Centrafrique
. »

Par la même occasion, il invite le président Barack
Obama à venir rendre visite à ses mamans et ses sœurs à l’Est, victimes
des viols et humiliation pour les réconforter. « Elles qui ont tout perdu notamment l’envie et l’espoir de vivre. Ent ant que fils, votre présence leur fera beaucoup de bien. »

Sur le plan économique, Godefroid Elongama propose aux
pays d’Afrique centrale et australe dans le cadre de ces institutions
régionales, que la transformation des matières premières ( y compris le
raffinage du pétrole) se fasse à 50% dans les pays membres et à 50 % en
Occident. Il propose d’autre part que les pays concernés pensent, à
chaque production, se constituer une réserve d’au moins 1% sur leurs
matières premières.

Enfin, face au malheur et à la misère qui frappent de
plein fouet les populations africaines, Godefroid Elongama salue le
courage des Japonais qui, malgré les catastrophes, ne pleurent pas mais
réfléchissent plutôt sur les solutions à apporter à leurs problèmes : « C’est
un bel exemple de dignité que les Congolais devraient suivre… Malgré
les moments difficiles, les Congolais doivent garder espoir et le
courage qui reflètent aussi nos valeurs ancestrales
 » Et pour cela
Godefroid Elongama les invite à écouter le message patriotique contenu
dans la chanson « Lombombokodji » tirée de l’album « N’Sombe » de
l’artiste Chiga Chiga.

Le mot qui se fâche

« Il suffit de demander à un dictateur
corrompu de partir, de quitter le pouvoir, car le pouvoir c’est vital,
c’est lié à la vie. Pour Yoweri Museveni, Paul Kagame,Denis Sassou
Nguesso, Ben Ali, Mouhammar Kadhafi, Hosni Moubarack, pour ces
dictateurs, faites ce que vous voulez, mais il ne faut surtout pas leur
demander de partir. C’est le mot qui fâche ! Ils gèrent le pays comme
bon leur semble… Ils tiennent à se battre jusqu’à leur dernière goutte
de sang !…
 »

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