12.05.11 L'Observateur – Projet de Transport Multimodal co-financé par l'Etat et la Banque mondiale
Pour bien faire les choses, Pierre Pozzo Di Borgo a animé une conférence de presse ce mardi 11 mai à la mission résidente de la Banque mondiale à Kinshasa, pour expliquer les tenants et les aboutissants du PTM. Au menu, il était question du Projet qui s'articule autour de trois objectifs ou composantes ; à savoir : le redressement de la Société nationale de chemin de fer du Congo, le renforcement des sociétés publiques de transport et la facilitation du commerce international. Ces entreprises sont aujourd'hui à genou. Il faut les sauver. En dehors de la SNCC qui consomme 85 % du financement du projet, le PTM apporte aussi un soutien aux activités prioritaires des entreprises publiques ci-après : STPC ( ex ONATRA),RVA,RVF et CVM ( ex RVM). A la RVA, il est prévu le renforcement de la sécurité aérienne. A la RVF et CVM, il est envisagé l'amélioration de la sécurité des voies navigables.
Alors qu'à la SNCC, grande bénéficiaire avec 85 % du financement , le PTM est lancé pour la réhabilitation du réseau ferroviaire ; l'acquisition des locomotives, wagons et voitures pour passagers ;la mise à la retraite du personnel, l'apport managérial,…..Il est prévu des ressources financières totales pour la SNCC de 617 millions de dollars US provenant de trois sources de financement : le gouvernement sur prêt chinois, le gouvernement sur budget national et la Banque mondiale. Il s'agit des contributions entrant dans le cadre d'un plan de redressement de la SNCC.En ce qui concerne la banque mondiale, le lancement du Projet était soumis à certaines conditions de mise en vigueur aujourtd'hui réunies par le gouvernement de la RDC.
Vers un contrat de stabilisation renforcé à la SNCC
A ce sujet (conditions de mise en vigueur), Pierre Pozzo Di Borgo a cité la mise en place d'un contrat de stabilisation renforcé avec l'opérateur privé en place Victuris ; le recrutement d'un personnel clé pour la gestion de fonds à travers l'Unité de gestion du Projet ;….Il est mis en exergue que le projet est bâti sur la necéssité de réformes au sein des entreprises publiques prestataires des services de transport, en vue d'accroître la multimodalité. Surtout de sauver la SNCC d'une liquidation qui pointe à l'horizon depuis des années.L 'entreprise est exsangue depuis des années avec environ 18 000 employés dont l'âge moyen est de 55 ans. Le passif social comprend notamment des arriérés de salaires de 55 mois et des cotisations sociales auprès de l'INSS.
Après le départ volaontaire à la retraite de 4 000 unités, il est prévu le recrutement de 500 à 700 unités à des postes critiques.Mais pas pour les activités qui ne participent pas à la production (hôpitaux, écoles,…). Ainsi entre 2013 et 2014, il sera procédé à la restructuration de la SNCC pour transférer les activités à caractère social et se focaliser sur les activités de production. La mise à la retraite va permettre de réduire les coûts sociaux. Car en 2010 ; les recettes sont de 50 millions alors que les coûts se chiffrent à 100 millions de dollars US avec comme conséquence l'impaiement de salaires. Le projet prévoit aussi une aide à la trésorerie de 50 millions de dollars US pour payer les coûts opérationnels (carburant, électricité,…).Un volet important consiste en la stabilisation de la situation salariale, avec le paiement régulier des salaires. La repartition des contributions attendues du gouvernement et de la Banque mondiale vont se focaliser sur le volet social (144 millions USD), le fonctionnement et divers (149 millions USD) et les investissements (324 millions USD). Sur le volet social, la contribution de la Banque mondiale finance les départs volontaires à la retraite et les arriérés de l'INSS des pensionnables inclus dans le protocole d'accord signé entre la SNCC et les syndicats. Elle vient du Projet Compétitivité et Développment du Secteur Privé exécuté par le COPIREP et du PTM. Quant à la contribution de l'Etat, elle finance le paiement des arriérés de salaires sur 5 ans à partir du 31 mars 2011.
Renouvellement et confortement des voies sur environ 700 Km ; acquisition des locomotives (30), voitures (60) et wagons et réhabilitation des locomotives(20), voitures(80) et wagons (1 800); le materiel roulant en général et les infrastructures vont être renouvellés. Les populations, les secteurs agricole et minier trouveront leur compte à terme, a fait szavoir l'expert de la Banque mondiale. Au-delà des investissements, le projet va financer le contrat de stabilisation renforcé avec Vecturis qui doit renforcer son équipe de gestion avec plusieurs cadres pour garantir l'amélioration de la gouvernance et de la gestion. Avec 4 personnes, il est difficile de veiller sur une exploitation d'un réseau ferroviaire de 3 600 Km où les recettes sont générées. Vecturis est appelé à avoir une équipe de plusieurs experts. Il est question aussi d'attirer des investisseurs, notamment des opérateurs miniers, pour la réhabilitation de certaines infrastructures. Le volet investissement vise à préserver le maillon à l'export que constitue la SNCC et son rôle de principal acteur du désenclavement des régions couvertes par le réseau. Il y a les connexions Durban et Dar Es Salaam importantes pour le trafic minier et la viabilité fiancière de la SNCC. Il sera aussi question de faciliter la circulation des personnes et des biens importante pour le bon fonctionement de l'économie des provinces conccernées.Et cela avec à la clé, la baisse des prix des produits agricoles et manufacturés dans ces régions. Pierre Pozzo Di Borgio a souligné l'importatnce du transit par rail des substances nécessaires pour la transformation des minérais. Le rail offre la sécurité aux Etats de l a rsous région de l'Afrique australe pour tansporter des produits dangereux ( acides et autres).
Pour une nouvelle logique de gestion à la SNCC
Des partenariats Public Privé peuvent aider la SNCC à améliorer ses prestations.Il va s'agir des arrangements ne donnant pas lieu à un endettement de la SNCC car sa capacité d'endettement actuelle est nulle, mais à une obligation de services. Avec la présence de l'opérateur privé aux commandes de la SNCC ; il y a une transparence et une information financière crédible sur la gestion pour monter un projet de manière crédible et d'attirer des bailleurs de fonds. En ce qui concerne la visibilité de la gestion, par exemple, le dernier audit de la SNCC datait de 1989 ; c'est le constat amer fait en 2009 lors de la préparation du PTM ; a souligné Pierre Pozzo Di Borgo.
Le projet sera géré par une unité de gestion logée au sein même des locaux de la SNCC. Les flux financiers et la passation des marchés seront pris en charge à ce niveau. Elle a en son sein des représentants de l'opérateur privé Vecturis qui gère la SNCC.En ce qui concerne la Banque mondiale, ce qu'elle apporte à la SNCC est un don. Elle veille qu'il en soit de même pour les autres apports car la SNCC est très endettée.Même pour ce qui vient du gouvernement, a précisé le chef du projet. En ce qui concerne l'Onatra, la PTM va fournir 5 locomotives et 25 wagons plats. Les 10 millions de dollars US affectés va permettre d'améliorer la capacité sur la voie ferrée Kinshasa-Matadi. Mais là, il y a une obligation que le gouvernement doit remplir pour le décaissement; à savoir : l'adoption d'une stratégie de réformes de l'Onatra. Actuellement, le projet de stratégie en question se trouve dans une commission du gouvernement pour examen (ECOREC). Quant à la RVA, elle va acquérir un système de surveillance et de contrôle de l'espace aérien. Cela va se traduire par plus de sécurité aérienne dans le ciel de la RDC. La CVM et la RVF ne sont pas oubliées.
Pour revenir à la SNCC, avec l'évolution des données sur l'économie mondiale et sur des minérais dont le traitement doit coomencer au Congo avant l'exportation ; il y a une logique opérationnelle et marketing que la SNCC doit développer. Et cela est plus facile à faire avec un opérateur privé, dira Pierre Pozzo Di Borgo.Car le tonnage de minérais déjà traités va représenter 25 % environ et le transport des marchandises et passagers 75 %. Alors que du temps de la splendeur de la Gécamines tout le minérai était non traité et exporté à l'état brut. Cela donnait un tonnage important non traité à transporter par SNCC. Cette logique n'est pas de mise aujourd'hui en 2011 avec les exigences de la nouvelle loi minière interdisant l'importation des minérais à l'état brut.Par ailleurs, la Gécamines n'est plus le plus gros importateur de minérais ; il y a une multitude d'opérateurs miniers dans la région d'exploitation des mines au Katanga. La logique commerciale de la SNCC des années 1970 n'est plus de mise ; a souligné Pierre Pozzo Di Borgo.
A l'époque où la Gécamines opérait seule, la plus grande partie des minérais ( cuivre et cobalt) était importée vers l'Occident. Aujourd'hui, une bonne partie des importations va actuellement vers les pays émergents de l'Asie, notamment en Chine.
Didier Munsala Buakasa
12.05.11 L'Observateur – Projet de Transport Multimodal co-financé par l'Etat et la Banque mondiale
Pour bien faire les choses, Pierre Pozzo Di Borgo a animé une conférence de presse ce mardi 11 mai à la mission résidente de la Banque mondiale à Kinshasa, pour expliquer les tenants et les aboutissants du PTM. Au menu, il était question du Projet qui s'articule autour de trois objectifs ou composantes ; à savoir : le redressement de la Société nationale de chemin de fer du Congo, le renforcement des sociétés publiques de transport et la facilitation du commerce international. Ces entreprises sont aujourd'hui à genou. Il faut les sauver. En dehors de la SNCC qui consomme 85 % du financement du projet, le PTM apporte aussi un soutien aux activités prioritaires des entreprises publiques ci-après : STPC ( ex ONATRA),RVA,RVF et CVM ( ex RVM). A la RVA, il est prévu le renforcement de la sécurité aérienne. A la RVF et CVM, il est envisagé l'amélioration de la sécurité des voies navigables.
Alors qu'à la SNCC, grande bénéficiaire avec 85 % du financement , le PTM est lancé pour la réhabilitation du réseau ferroviaire ; l'acquisition des locomotives, wagons et voitures pour passagers ;la mise à la retraite du personnel, l'apport managérial,…..Il est prévu des ressources financières totales pour la SNCC de 617 millions de dollars US provenant de trois sources de financement : le gouvernement sur prêt chinois, le gouvernement sur budget national et la Banque mondiale. Il s'agit des contributions entrant dans le cadre d'un plan de redressement de la SNCC.En ce qui concerne la banque mondiale, le lancement du Projet était soumis à certaines conditions de mise en vigueur aujourtd'hui réunies par le gouvernement de la RDC.
Vers un contrat de stabilisation renforcé à la SNCC
A ce sujet (conditions de mise en vigueur), Pierre Pozzo Di Borgo a cité la mise en place d'un contrat de stabilisation renforcé avec l'opérateur privé en place Victuris ; le recrutement d'un personnel clé pour la gestion de fonds à travers l'Unité de gestion du Projet ;….Il est mis en exergue que le projet est bâti sur la necéssité de réformes au sein des entreprises publiques prestataires des services de transport, en vue d'accroître la multimodalité. Surtout de sauver la SNCC d'une liquidation qui pointe à l'horizon depuis des années.L 'entreprise est exsangue depuis des années avec environ 18 000 employés dont l'âge moyen est de 55 ans. Le passif social comprend notamment des arriérés de salaires de 55 mois et des cotisations sociales auprès de l'INSS.
Après le départ volaontaire à la retraite de 4 000 unités, il est prévu le recrutement de 500 à 700 unités à des postes critiques.Mais pas pour les activités qui ne participent pas à la production (hôpitaux, écoles,…). Ainsi entre 2013 et 2014, il sera procédé à la restructuration de la SNCC pour transférer les activités à caractère social et se focaliser sur les activités de production. La mise à la retraite va permettre de réduire les coûts sociaux. Car en 2010 ; les recettes sont de 50 millions alors que les coûts se chiffrent à 100 millions de dollars US avec comme conséquence l'impaiement de salaires. Le projet prévoit aussi une aide à la trésorerie de 50 millions de dollars US pour payer les coûts opérationnels (carburant, électricité,…).Un volet important consiste en la stabilisation de la situation salariale, avec le paiement régulier des salaires. La repartition des contributions attendues du gouvernement et de la Banque mondiale vont se focaliser sur le volet social (144 millions USD), le fonctionnement et divers (149 millions USD) et les investissements (324 millions USD). Sur le volet social, la contribution de la Banque mondiale finance les départs volontaires à la retraite et les arriérés de l'INSS des pensionnables inclus dans le protocole d'accord signé entre la SNCC et les syndicats. Elle vient du Projet Compétitivité et Développment du Secteur Privé exécuté par le COPIREP et du PTM. Quant à la contribution de l'Etat, elle finance le paiement des arriérés de salaires sur 5 ans à partir du 31 mars 2011.
Renouvellement et confortement des voies sur environ 700 Km ; acquisition des locomotives (30), voitures (60) et wagons et réhabilitation des locomotives(20), voitures(80) et wagons (1 800); le materiel roulant en général et les infrastructures vont être renouvellés. Les populations, les secteurs agricole et minier trouveront leur compte à terme, a fait szavoir l'expert de la Banque mondiale. Au-delà des investissements, le projet va financer le contrat de stabilisation renforcé avec Vecturis qui doit renforcer son équipe de gestion avec plusieurs cadres pour garantir l'amélioration de la gouvernance et de la gestion. Avec 4 personnes, il est difficile de veiller sur une exploitation d'un réseau ferroviaire de 3 600 Km où les recettes sont générées. Vecturis est appelé à avoir une équipe de plusieurs experts. Il est question aussi d'attirer des investisseurs, notamment des opérateurs miniers, pour la réhabilitation de certaines infrastructures. Le volet investissement vise à préserver le maillon à l'export que constitue la SNCC et son rôle de principal acteur du désenclavement des régions couvertes par le réseau. Il y a les connexions Durban et Dar Es Salaam importantes pour le trafic minier et la viabilité fiancière de la SNCC. Il sera aussi question de faciliter la circulation des personnes et des biens importante pour le bon fonctionement de l'économie des provinces conccernées.Et cela avec à la clé, la baisse des prix des produits agricoles et manufacturés dans ces régions. Pierre Pozzo Di Borgio a souligné l'importatnce du transit par rail des substances nécessaires pour la transformation des minérais. Le rail offre la sécurité aux Etats de l a rsous région de l'Afrique australe pour tansporter des produits dangereux ( acides et autres).
Pour une nouvelle logique de gestion à la SNCC
Des partenariats Public Privé peuvent aider la SNCC à améliorer ses prestations.Il va s'agir des arrangements ne donnant pas lieu à un endettement de la SNCC car sa capacité d'endettement actuelle est nulle, mais à une obligation de services. Avec la présence de l'opérateur privé aux commandes de la SNCC ; il y a une transparence et une information financière crédible sur la gestion pour monter un projet de manière crédible et d'attirer des bailleurs de fonds. En ce qui concerne la visibilité de la gestion, par exemple, le dernier audit de la SNCC datait de 1989 ; c'est le constat amer fait en 2009 lors de la préparation du PTM ; a souligné Pierre Pozzo Di Borgo.
Le projet sera géré par une unité de gestion logée au sein même des locaux de la SNCC. Les flux financiers et la passation des marchés seront pris en charge à ce niveau. Elle a en son sein des représentants de l'opérateur privé Vecturis qui gère la SNCC.En ce qui concerne la Banque mondiale, ce qu'elle apporte à la SNCC est un don. Elle veille qu'il en soit de même pour les autres apports car la SNCC est très endettée.Même pour ce qui vient du gouvernement, a précisé le chef du projet. En ce qui concerne l'Onatra, la PTM va fournir 5 locomotives et 25 wagons plats. Les 10 millions de dollars US affectés va permettre d'améliorer la capacité sur la voie ferrée Kinshasa-Matadi. Mais là, il y a une obligation que le gouvernement doit remplir pour le décaissement; à savoir : l'adoption d'une stratégie de réformes de l'Onatra. Actuellement, le projet de stratégie en question se trouve dans une commission du gouvernement pour examen (ECOREC). Quant à la RVA, elle va acquérir un système de surveillance et de contrôle de l'espace aérien. Cela va se traduire par plus de sécurité aérienne dans le ciel de la RDC. La CVM et la RVF ne sont pas oubliées.
Pour revenir à la SNCC, avec l'évolution des données sur l'économie mondiale et sur des minérais dont le traitement doit coomencer au Congo avant l'exportation ; il y a une logique opérationnelle et marketing que la SNCC doit développer. Et cela est plus facile à faire avec un opérateur privé, dira Pierre Pozzo Di Borgo.Car le tonnage de minérais déjà traités va représenter 25 % environ et le transport des marchandises et passagers 75 %. Alors que du temps de la splendeur de la Gécamines tout le minérai était non traité et exporté à l'état brut. Cela donnait un tonnage important non traité à transporter par SNCC. Cette logique n'est pas de mise aujourd'hui en 2011 avec les exigences de la nouvelle loi minière interdisant l'importation des minérais à l'état brut.Par ailleurs, la Gécamines n'est plus le plus gros importateur de minérais ; il y a une multitude d'opérateurs miniers dans la région d'exploitation des mines au Katanga. La logique commerciale de la SNCC des années 1970 n'est plus de mise ; a souligné Pierre Pozzo Di Borgo.
A l'époque où la Gécamines opérait seule, la plus grande partie des minérais ( cuivre et cobalt) était importée vers l'Occident. Aujourd'hui, une bonne partie des importations va actuellement vers les pays émergents de l'Asie, notamment en Chine.
Didier Munsala Buakasa
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