09.06.11 Le Potentiel – Cinq questions Michel Coheur

1.Dans le sillage du ministre-président de la Région Wallonne, quel est le but de ce énième voyage en RDC et quelles impressions avez-vous de Kinshasa?

La Wallonie Bruxelles International (WBI) finance un projet qui a été mis en œuvre avec la diaspora congolaise. Pendant deux ans, Wallonie Bruxelles International est partenaire financier qui vise à mobiliser la diaspora congolaise sur un projet de solidarité internationale à finalité mutualiste axé sur les soins de santé. J’en profite pour ouvrir rapidement une parenthèse sur mes impressions personnelles. En venant régulièrement au Congo, on constate que Kinshasa change. Je pense qu’on est entré dans une ère de révolution importante pour le Congo. Ce changement se constate au niveau de la route, ça circule beaucoup mieux et on est en train de construire énormément de bâtiments. Il y a véritablement un esprit différent qui règne sur le Congo-Kinshasa.

2. Le ministre-président a eu un agenda très chargé durant sa visite à Kinshasa. Quel message a-t-il transmis aux officiels congolais ?

Effectivement, on entre dans une phase plus dynamique de respect d’un partenariat entre la Belgique et le Congo. Alors, nous sommes très attentifs à l’évolution du processus électoral qui est lancé au niveau du Congo-Kinshasa et nous espérons vraiment que toutes les conditions sont réunies pour que cette élection se déroule dans les meilleures conditions et qui fassent émerger le meilleur candidat pour le Congo.

3.En même temps, vous présentez le projet Solidarco. Que devons-nous en retenir ?

Solidarco veut dire « Solidarité Belgique-Congo ». C’est un projet qui mobilise la diaspora congolaise de Belgique. Donc, c’est un projet relativement simple. Les Congolais qui vivent en Belgique ont de la famille qu’ils aident à Kinshasa ou en RDC en général. Mais le projet vise d’abord Kinshasa. On leur demande de cotiser pour couvrir les soins de santé des membres de leurs familles qui résident à Kinshasa. Et lorsque les membres de leurs familles ont besoin de soins de santé à Kinshasa, le principe qui est mis en œuvre est les suivant : je vais chercher les soins de santé et je ne paie rien puisque la cotisation est payée à partir de la Belgique. Concrètement, le Congolais qui a droit aux soins de santé celui qui a son parent en Belgique et qui a cotisé pour sa famille à Kinshasa. Et il faut vous dire que la diaspora congolaise est quand même très importante en Belgique. Elle est de plusieurs milliers de personnes. Ici, l’important est de créer une dynamique mutualiste. On ne sait pas mobiliser tout le monde au même moment. En RDC, la population est assez importante et il n’y a pas moins de 2% de cette population qui adhère à une mutuelle. Je pense qu’on crée des dynamiques qui vont permettre même en RDC de rendre l’accessibilité aux soins de santé plus facile à travers ce principe mutualiste.

4. Quelles maladies l’assurance Solidarco prend-il en charge ?

L’Assurance Solidarco prend en charge les maladies traditionnelles que l’on rencontre généralement en Afrique et à Kinshasa, telles que le paludisme, les appendicites, les accouchements, les soins qu’on administre aux enfants en jeune âge et autres fréquemment rencontrées.

5. Combien de membres d’une même famille peuvent bénéficier de l’assurance santé Solidarco ?

Actuellement, ce sont sept personnes d’une même famille qui bénéficient de l’assurance santé Solidarco couverte pour une cotisation mensuelle de 30 euros en Belgique. A Kinshasa, la famille paie uniquement 5 dollars pour l’enregistrement.

Par St. Augustin Kinienzi

Propos recueillis par St Augustin Kinienzi (*) Chargé de la coopération à la Mutualité socialiste de Belgique

Droits de reproduction et de diffusion réservés © Le Potentiel 2005

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.