11.06.11 Radio Okapi – Baraka: à Lulimba, les malades désertent l’hôpital et se confient aux groupes de prière et aux tradi-praticiens

La fréquentation de l’hôpital de Lulimba, à 120 kilomètres au sud-ouest de la cité de Baraka, au Sud-Kivu, est tombée de 200 à 120 malades par mois depuis le mai. Et pour cause: l’augmentation du coût des frais de consultation.Ce taux est passé de 2 à 3, voire 5 dollars américains. Cette augmentation est due, elle-même, au désengagement par l’ONG Corps médical internationale, IMC, qui finançait l’hôpital de Lulimba.Faute d’argent, la plupart de malades se retranchent dans des groupes de prière à la recherche d’une guérison miraculeuse ou s’en remettent aux «cabinets» des tradi-praticiens.

Et c’est lorsque la maladie se complique après le passage à l’église ou chez le tradi-praticien que le malade recourt au service de l’hôpital,
souvent très en retard.

Le médecin directeur de l’hôpital de Lulimba, Dr Bebeto Assumani déplore cette situation:

«Par exemple aujourd’hui, nous venons de recevoir un cas de méningite qui était chez les tradi-praticiens et qui vient de nous parvenir. Mais c’est déjà très compliqué. Les malades nous arrivent avec un grand retard. Il n’y a pas encore de décès, mais les malades recourent  aux tradi-praticiens et aux groupes de prière pour des cas de rougeole et d’autres maladies qu’on ne sait pas encore diagnostiquer parce que les malades restent à la maison.»

Le Docteur Assumani lance ainsi un appel aux ONG intervenant dans le secteur de santé d’aller évaluer la situation sur place et voir dans quelle mesure secourir la population démunie dans cette zone.

(c) Radio Okapi, 10.06.11

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11.06.11 Radio Okapi – Baraka: à Lulimba, les malades désertent l’hôpital et se confient aux groupes de prière et aux tradi-praticiens

La fréquentation de l’hôpital de Lulimba, à 120 kilomètres au sud-ouest de la cité de Baraka, au Sud-Kivu, est tombée de 200 à 120 malades par mois depuis le mai. Et pour cause: l’augmentation du coût des frais de consultation.Ce taux est passé de 2 à 3, voire 5 dollars américains. Cette augmentation est due, elle-même, au désengagement par l’ONG Corps médical internationale, IMC, qui finançait l’hôpital de Lulimba.Faute d’argent, la plupart de malades se retranchent dans des groupes de prière à la recherche d’une guérison miraculeuse ou s’en remettent aux «cabinets» des tradi-praticiens.

Et c’est lorsque la maladie se complique après le passage à l’église ou chez le tradi-praticien que le malade recourt au service de l’hôpital,
souvent très en retard.

Le médecin directeur de l’hôpital de Lulimba, Dr Bebeto Assumani déplore cette situation:

«Par exemple aujourd’hui, nous venons de recevoir un cas de méningite qui était chez les tradi-praticiens et qui vient de nous parvenir. Mais c’est déjà très compliqué. Les malades nous arrivent avec un grand retard. Il n’y a pas encore de décès, mais les malades recourent  aux tradi-praticiens et aux groupes de prière pour des cas de rougeole et d’autres maladies qu’on ne sait pas encore diagnostiquer parce que les malades restent à la maison.»

Le Docteur Assumani lance ainsi un appel aux ONG intervenant dans le secteur de santé d’aller évaluer la situation sur place et voir dans quelle mesure secourir la population démunie dans cette zone.

(c) Radio Okapi, 10.06.11

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