11.06.11 Le Potentiel – Cinq questions à Raoul Kienge Kienge Intudi

1. Quels sont les objectifs poursuivis par le Centre africain de formation et d’action sociale, ainsi que la portée de l’atelier organisé le week-end dernier ?

Le Centre africain de formation et d’action sociale (CAFAS est une structure qui assure la formation continue des cadres d’entreprise d’une manière générale. Et le séminaire que nous venons d’organiser deux jours durant le week-end dernier sur la gestion des comptes bancaires a pour objectif d’aider les cadres de banque à prendre conscience des risques opérationnels liés à leurs activités, car de la manière de gérer ces comptes on peut prendre des risques et des incidents que la banque peut avoir dans ses relations avec ses clients. Parce que ces risques sont susceptibles de conduire à engager la responsabilité de la banque, sur la manière d’informer les clients, de gérer les clients et leurs comptes, de poser certaines opérations qui peuvent être préjudiciables aux clients. C’est donc un objectif qui vise à sensibiliser les clients qui travaillent avec les banques pour qu’ils sachent quels sont les principes et les risques aussi que la banque encoure dans la gestion de leurs comptes. Il faut donc que les uns et les autres évitent des incidents dans leurs relations qui ne sont pas seulement les relations d’affaires mais également juridiques pouvant avoir des conséquences surtout pour les clients.

2. Quelles sont d’autres réalisations du CAFAS en dehors du séminaire d’aujourd’hui ?

Au mois d’avril 2010 le CAFAS a organisé un colloque international sur l’enjeu de développement en Afrique. Et les actes de ce colloque vont être publiés incessamment. Il y a un éditeur canadien qui va les mettre sur le marché dans quelques mois. En novembre 2010 nous avons organisé un autre séminaire de renforcement des capacités en partenariat avec Pricewaterhouse coopers sur la performance et la gouvernance de l’entreprise. C’était pour permettre aux dirigeants des entreprises de savoir de quelle manière prendre des décisions c’est-à- dire la manière de gérer l’information pour prendre une décision bénéfique pour l’entreprise. Il y a toutes les parties prenantes qui interviennent dans le fonctionnement de l’entreprise. Le séminaire d’aujourd’hui s’inscrit dans le prolongement du séminaire de novembre 2010 sur la gouvernance de l’entreprise. Parce que la banque est une entreprise qui a besoin de la bonne gouvernance dans la gestion de l’argent et il est important de connaître les risques particuliers liés aux décisions qu’elle prend.

3. Quel rapport existe-t-il entre le CAFAS et le Centre hospitalier de Monkole (CHM) ?

Le Centre hospitalier de Monkole est l’un des partenaires du CAFAS comme d’autres institutions. C’est vrai que nous avons notre secrétariat au CEFA, (Centre de formation et d’appui sanitaire) qui dépend directement de Monkole. Au fond Monkole est une initiative du Centre congolais de culture et de formation (CECFOR). C’est une branche médicale alors que le CAFAS est une branche juridique qui assure la formation non pas pour les acteurs du monde médical comme CEFA et Monkole mais pour les acteurs du monde de l’entreprise. Mais nous tous nous réalisons l’objet social de CECFOR.

4. Est-ce que le CAFAS a d’autres partenaires en dehors de Monkole ?

Nos partenaires sont essentiellement les entreprises qui ont participé à nos formations antérieures. Je vous signale que leur liste n’est pas limitative, elle reste ouverte à toutes les entreprises qui veulent entrer dans la dynamique d’échange d’expérience entre cadres d’entreprise pour réaliser la performance professionnelle et améliorer la qualité du travail. A noter aussi que pour le présent séminaire les participants ne sont pas uniquement des banquiers. Car les banquiers ne travaillent pas seuls, ils travaillent avec les clients. C’est donc une thématique qui concerne les deux parties. Je vous rappelle que le CAFAS est une plateforme qui recueille aussi les besoins en formation des entreprises, et qui cherche des experts nationaux et étrangers capables de répondre aux besoins en formation exprimés par les entreprises.

5. Criminologue, vous venez de publier un livre sur les enfants dits de la rue. Pouvez-vous nous en parler brièvement ?

Ce livre est le résultat des enquêtes que j’avais réalisées sur le terrain, afin d’intéresser les acteurs publics et les jeunes eux-mêmes pour que l’on envisage une politique économique et sociale plus sécurisante. Pour pouvoir résoudre d’une manière durable le problème de ces enfants, il faut agir au niveau économique, au niveau des entreprises. Nous voulons la performance de nos entreprises pour qu’elles puissent générer plus de revenus et créer plus d’emplois. Si les emplois sont créés on résorbe le chômage et la délinquance des jeunes.

Professeur et président du comité de gestion du Centre africain de formation et d’action social (CAFAS)

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