04.07.11 L'Observateur – L'UA : en quoi nous unit-elle ?
Depuis que nous avons voulu faire comme les Européens, avec leur Union européenne qui n'a rien de folklorique, plus rien de significatif ni de concret qu'on serait tenté de mettre au crédit de l'UA.
On parle toujours autant qu'à l'époque de l'OUA, mais on passe rarement, sinon jamais, aux actes qui crédibilisent.
A preuve. L'Afrique a été secouée par deux mémorables printemps arabes. L'UA qui a gardé sur ce sujet un silence plus qu'embarrassant, n'a finalement pris le train qui était déjà en marche que lorsque en Tunisie et en Egypte le printemps touchait déjà à sa fin.
Inutile de revenir sur la crise ivoirienne qui a montré aux yeux de beaucoup d'Africains la presqu'inutilité de l'UA. Dans cette crise qui a fait beaucoup de morts, l'UA avait préféré recourir à des longues, ruineuses et stériles palabres à la place des positions nettes qui auraient abrégé les souffrances des Ivoiriens.
La Libye brûle. Et tout ce que l'UA trouve à dire c'est d'affirmer, contre tout bon sens, sa volonté de ne plus accepter les interventions des puissances extérieures au continent. Lesquelles prétendent, soutient l'UA, agir pour la défense de la liberté et des droits de l'homme mais sont mues en réalité par le seul souci de défendre ou d'accroître leurs intérêts.
C'est le genre de prose propre aux esprits tourmentés. Propre en fait à des personnes qui refusent d'avouer leur impuissance face à certaines situations.
Dit autrement, quel est le contour de la solution politique réaliste que l'UA propose en Libye ? Si les étrangers y interviennent, ils ne le font que parce que des structures exhibitionnistes comme l'UA rendent cela inévitables.
Pourquoi les Libyens doivent-ils être condamnés au silence parce que tel est le vœu de Kadhafi ?
Il n'est du pouvoir de personne de distribuer la liberté à dose homéopathique à un peuple qui en est privé depuis plus de quarante ans. En aidant à la réinstauration de cette liberté, les intervenants, même extérieurs, le fassent aussi pour leurs intérêts, il n'y a qu'ainsi que fonctionne ce monde tel que nous le connaissons.
Ce que vous refusez de faire, vous ne pouvez pas empêcher à ceux qui le font, en risquant la vie de leurs enfants, de ne pas y mettre du prix. Même à l'Armée du Salut, je ne crois pas que les gens raisonnent comme à l'UA.
Toujours en retard des événements qui se déroulent sous ses yeux, l'Union africaine n'a même pas salué le mariage du Prince Albert de Monaco avec une Africaine. Une première dans l'histoire de ce pays au charme envoûtant, une Africaine y devient par le mariage, princesse de la principauté de Monaco.
Si, comme je le souhaite, cette africaine donne au prince Albert un garçon, dans les années qui viennent, un Africain accédera au trône des Garimaldi. Est-ce que, en âme et conscience, et ceci dit entre nous, l'UA pouvait vraiment se permettre de passer pareil événement sous silence ? Elle l'a fait. Ce qui démontre qu'elle court derrière les événements qu'elle aurait dû accompagner si elle était vraiment une structure qui fédère les Africains. Ne nous unissant finalement que pour des palabres qui nous éloignent des enjeux du moment, l'UA donne l'impression de travailler pour faire reculer la cause africaine.
Pour la défense de laquelle, elle dit pourtant avoir été créée. Dommage !
Mankenda Voka
04.07.11 L'Observateur – L'UA : en quoi nous unit-elle ?
Unis par la géographie et l'histoire, nous sommes profondément désunis sur le reste de chapitres. On pourrait même dire que l'OUA faisait légèrement mieux que l'UA. Au moins, elle, l'OUA, était inconditionnellement rangée derrière les combattants de la liberté. Dont elle servait à la fois de porte-voix, de tribune et, de manière très insignifiante, de tiroir caisse. Depuis que nous avons voulu faire comme les Européens, avec leur Union européenne qui n'a rien de folklorique, plus rien de significatif ni de concret qu'on serait tenté de mettre au crédit de l'UA.
On parle toujours autant qu'à l'époque de l'OUA, mais on passe rarement, sinon jamais, aux actes qui crédibilisent.
A preuve. L'Afrique a été secouée par deux mémorables printemps arabes. L'UA qui a gardé sur ce sujet un silence plus qu'embarrassant, n'a finalement pris le train qui était déjà en marche que lorsque en Tunisie et en Egypte le printemps touchait déjà à sa fin.
Inutile de revenir sur la crise ivoirienne qui a montré aux yeux de beaucoup d'Africains la presqu'inutilité de l'UA. Dans cette crise qui a fait beaucoup de morts, l'UA avait préféré recourir à des longues, ruineuses et stériles palabres à la place des positions nettes qui auraient abrégé les souffrances des Ivoiriens.
La Libye brûle. Et tout ce que l'UA trouve à dire c'est d'affirmer, contre tout bon sens, sa volonté de ne plus accepter les interventions des puissances extérieures au continent. Lesquelles prétendent, soutient l'UA, agir pour la défense de la liberté et des droits de l'homme mais sont mues en réalité par le seul souci de défendre ou d'accroître leurs intérêts.
C'est le genre de prose propre aux esprits tourmentés. Propre en fait à des personnes qui refusent d'avouer leur impuissance face à certaines situations.
Dit autrement, quel est le contour de la solution politique réaliste que l'UA propose en Libye ? Si les étrangers y interviennent, ils ne le font que parce que des structures exhibitionnistes comme l'UA rendent cela inévitables.
Pourquoi les Libyens doivent-ils être condamnés au silence parce que tel est le vœu de Kadhafi ?
Il n'est du pouvoir de personne de distribuer la liberté à dose homéopathique à un peuple qui en est privé depuis plus de quarante ans. En aidant à la réinstauration de cette liberté, les intervenants, même extérieurs, le fassent aussi pour leurs intérêts, il n'y a qu'ainsi que fonctionne ce monde tel que nous le connaissons.
Ce que vous refusez de faire, vous ne pouvez pas empêcher à ceux qui le font, en risquant la vie de leurs enfants, de ne pas y mettre du prix. Même à l'Armée du Salut, je ne crois pas que les gens raisonnent comme à l'UA.
Toujours en retard des événements qui se déroulent sous ses yeux, l'Union africaine n'a même pas salué le mariage du Prince Albert de Monaco avec une Africaine. Une première dans l'histoire de ce pays au charme envoûtant, une Africaine y devient par le mariage, princesse de la principauté de Monaco.
Si, comme je le souhaite, cette africaine donne au prince Albert un garçon, dans les années qui viennent, un Africain accédera au trône des Garimaldi. Est-ce que, en âme et conscience, et ceci dit entre nous, l'UA pouvait vraiment se permettre de passer pareil événement sous silence ? Elle l'a fait. Ce qui démontre qu'elle court derrière les événements qu'elle aurait dû accompagner si elle était vraiment une structure qui fédère les Africains. Ne nous unissant finalement que pour des palabres qui nous éloignent des enjeux du moment, l'UA donne l'impression de travailler pour faire reculer la cause africaine.
Pour la défense de laquelle, elle dit pourtant avoir été créée. Dommage !
Mankenda Voka
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