04.08.11 L'Observateur – Bas-Congo : La JICA, un modèle de la coopération avec l'INPP

L'objectif poursuivi est de créer un programme propre à l'INPP après la phase de diffusion à l'INPP/Bas-Congo. Cette formation est dispensée par un noyau de formateurs qui fait des navettes entre la RDC et le Sénégal ; dans le cadre de la coopération Japon-RDC.

Pour cette 1ère phase, ils étaient 14 formateurs de l'INPP/Bas-Congo) à être formés sur les grandes branches techniques à savoir : mécanique, électromécanique et électrotechnique.

Cette phase est qualifiée de tronc commun. Elle a consisté à donner à tous les formateurs formés les connaissances fondamentales diversifiées qui les rendent compétents de manière transversale. C'est-à-dire ces formateurs sont des polyvalents.

Il est établi que, 47 ans après sa création en 1964 par l'ordonnance-loi n°206 du 29 juin 1964, l'INPP hier entreprise publique et aujourd'hui établissement public par la force de la réforme initiée par le Gouvernement congolais, entend confirmer sa volonté de participer très activement au volet emploi du programme de la République, afin de lutter contre la sous-qualification professionnelle avec l'appui bien entendu de la coopération bilatérale.

A ce jour, la coopération existant entre le Japon par son organisme la JICA et la RDC par l'Institut National de Préparation Professionnelle est en train de donner des résultats.

Elle a été suspendue à un moment donné, à cause des turbulences que le pays a connues . Elle a repris il y a 3 – 5 ans. Et depuis plus de 20 ans, il y a dans les ateliers de l'INPP, du matériel de la JICA acquis par le projet initié en 1987.

Présentement, le Japon revient pour renforcer les capacités professionnelles des formateurs. Suivra après une autre phase, celles des équipements et des infrastructures.

C'est pourquoi, bien que secoué par le séisme nucléaire qui l'a frappé tout dernièrement, le Japon, par son Ambassadeur en poste à Kinshasa était intervenu en remettant à l'ADG Tshikuya, un chèque. Ce geste très significatif traduit la pleine volonté de l'Empire du soleil levant d'accompagner la RDC dans son vaste programme de reconstruction nationale.

En dehors de la JICA, l'INPP est en partenariat avec l'Agence Française de développement, l'ENAIP Piemonte : organisme de la coopération italienne basé à Turin. Il y a aussi la Corée du Sud qui a amorcé un rapprochement avec l'INPP. Quant à la coopération avec la Belgique, l'INPP attend voir se concrétiser les résultats de la visite de la Reine Paola effectuée à l'INPP/Kinshasa l'année dernière lors des festivités du cinquantenaire de la RDC.

Parmi les organismes qui coopèrent avec l'INPP, l'Organisation Internationale du Travail, O.I.T, est en très bonne position. Elle reçoit régulièrement à Turin les Stagiaires de la RDC, principalement ceux de l'INPP.

Bien que la coopération bilatérale est de nouveau active, l'INPP est toujours confronté à des difficultés. Parmi celles-ci, il y en a particulièrement deux.

Premièrement, la vitesse avec laquelle la technologie évolue, ne permet pas encore à l'INPP de disposer des moyens nécessaires pour s'adapter et d'autre part d'acquérir de nouveaux équipements adaptés à ces nouvelles technologies.

Deuxièmement, il y a le problème de fonctionnement de l'institution. Il y a des employeurs qui déclarent mais qui ne payent pas convenablement leurs cotisations auprès de l'INPP. Les déclarations sont parfois fantaisistes car, en plus de l'absence du civisme fiscal qui caractérise nombre d'employeurs l'environnement économique précaire dans lequel vivent la plupart d'entreprises, prive l'INPP des moyens de sa politique.

Pourtant, 41 ans après sa création en 1969, l'INPP/Bas-Congo est parvenu à réaliser les résultats ci-après par spécialisation : formation commerciale et administrative : 7.241 ; formation des formateurs : 745 ; orientation et sélection professionnelle : 141 ; formation des cadres PME : 2.411 ; mécanique générale : 2.163 ; électronique : 2.382 ; mécanique automobile : 3.828 ; soudure : 85 ; électronique : 355 ; spécialités non classées : 223. Au total 19.574 éléments formés. Soit une moyenne annuelle de 477 formés dont 40 par mois.

A ce sujet, l'INPP est en train de renforcer son action et sa présence sur terrain ; en vue d'une formation de proximité. Il y a moins de 5 ans, l'INPP/Bas-Congo s'installait à Matadi où il n'avait jamais été depuis 1969. Trois ans après, le voici à Mbanza-Ngungu où il est déjà opérationnel. Demain, il pourra s'implanter dans d'autres coins de la province où la nécessité l'exigerait.

Comme on le voit, les bonnes intentions existent, mais la concrétisation reste difficile parce qu'elle exige la mobilisation d'importantes ressources humaines, financières, matérielles, politiques,…

Pour mémoire, le Conseil d'Administration de l'INPP est dirigé par le PCA Kiakumbuta et le Comité de Gestion par l'ADG Maurice Tshikuya Kayembe.

Jean – Pierre Luntezila Babingi

Copyright © 2011 L'Observateur – RDC. Tous droits réservés. Designed & Hosted by mananga.com

Laissez un commentaire

Vous devez être connectés afin de publier un commentaire.