24 08 11 Le Potentiel – Cinq questions à Henri-Didier Indombe Nkanga (*)

1. Les échéances électorales arrivent à pas de géant, pourquoi avez-vous décidé de vous présenter maintenant ?

Je voulais me mettre avant tout à l’écart de la mauvaise gestion des
affaires en RDC. Je n’ai jamais postulé parce que je voulais éviter de
participer à une gouvernance qui rappelle encore la dictature de triste
mémoire. Je ne pouvais participer à un système dictatorial pour ne point
salir mes mains en tuant mes propres compatriotes et en détruisant le
Congo mon pays ainsi que sa population. Je me présente maintenant parce
que le pays est au bord de l’abîme. L’heure a sonné pour amorcer le
progrès et le développement. L’heure est venue pour implanter la vraie
démocratie, chasser la dictature. C’est pour cette raison que je
sollicite les voix de mes compatriotes qu’ils me fassent confiance pour
un changement afin de s’engager sur la voie du progrès économique et
social. Je vais lutter pour un changement positif.

2. A quelle élection allez-vous postuler et dans quelle circonscription ?

J’ai grandi à Kinshasa, plus précisément dans la circonscription de
Mont Amba. Je serais donc candidat dans cette circonscription. Quelles
sont les motivations qui m’ont poussé à postuler, seriez-vous tenté de
me demander. Je suis choqué à mon retour à Kinshasa. Alors que d’autres
pays se développent, la RDC particulièrement Kinshasa est demeurée
Kin-la-poubelle, Kin-le-cimetière. Je compte me battre pour redorer
l’image de Kinshasa. Toute ma jeunesse, j’étais à Lemba. Righini-Livulu
c’est plus de 100.000 âmes, il ne reste plus que des souvenirs, à
Kingabwa la situation se dégrade,… les quartiers Mososo, Limete
résidentiel, Mombele connaissent des problèmes graves. Nous comptons
imprimer de nouvelles pulsions, en motivant particulièrement les jeunes.
Nous les initierons au travail productif.

3. De quel bord politique vous situez-vous ?

J’invite les Congolais à voter pour le changement. Les Congolais ont
intérêt à doter le pays d’une majorité acquise au changement. Il faut
instaurer un vrai changement au pays, notamment dans le social, la
santé, le sport, la bonne gouvernance. Bref, un changement qui demeure
pour aboutir au progrès. Le changement que nous prônons vise à lancer le
pays sur la voie du progrès. Je ne viens pas faire de l’opposition
perpétuelle. Il faut s’engager pour faire mieux. Syndicaliste et
administratif, … je suis dans l’action. Assurer la promotion des
intérêts du peuple congolais. Un changement qui pousse à l’avant, un
changement profond de l’homme congolais et du Congo. Un changement qui
va dans le sens de réaliser le miracle japonais ou allemand. Le cycle de
destruction qui remonte depuis 1960 doit s’arrêter. Nous avions le même
PIB que le Canada en 1960. Aujourd’hui, le Canada où j’ai résidé s’est
construit alors que la RDC se détruit. Le Canada est dans le G8, la RDC
est un pays pauvre très endetté alors qu’il est un pays riche.

4. Comment comptez-vous vous y prendre ?

Le potentiel de la RDC est telle que tout doit être valorisé. L’eau
est une richesse qu’il faut savoir rentabiliser. Là ce n’est qu’un
exemple. La RDC peut nourrir toute l’Afrique. La gâchette de l’Afrique
ne peut être gérée que par des personnes compétentes. C’est une
nécessité. La mauvaise gestion du patrimoine national est l’œuvre des
personnes peu soucieuses et qui ne maîtrisent pas les enjeux. Il faut
reformer le Congolais pour assurer la refondation de l’Etat. Le
Congolais doit changer d’autant plus que l’ennemi du Congolais c’est le
Congolais lui-même. Il doit prendre conscience que le pays lui
appartient, il ne peut rien attendre de l’extérieur. J’encourage une
révolution spirituelle. Tout doit partir du mental des Congolais. En
deuxième lieu, il faut que le peuple soit uni. C’est dans l’union qu’il y
a la force. La division affaiblit. Le peuple est vaillant, mais le pays
est par terre parce qu’il n’y a pas unité. On ne peut construire que
dans l’unité. Le Vietnam a battu la plus puissante armée du monde parce
qu’il y avait l’unité. Nous allons valoriser le système de mémoration
des martyrs. J’ai lancé des pierres le 4 janvier 1959 par patriotisme.

5. Quel sera votre promesse électorale ?

Le prochain mandat doit être d’un Congo en marche vers le progrès, où
la démocratie, la vraie sera installée. La sécurité sociale, l’arrêt de
la violence faite aux femmes, la création des emplois, une
administration efficace, et bien structurée, l’arrêt du pillage des
ressources naturelles. Les richesses doivent servir d’abord aux
Congolais, une armée républicaine capable de défendre les frontières
nationales, l’habitation sociale, c’est-à-dire des appartements à prix
modique, l’identification des candidats à l’emploi, l’alphabétisation du
peuple. A Mont Amba, nous nous investirons dans la création des centres
sociaux pour femmes.

Propos recueillis par Bienvenu-Marie Bakumanya

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