Réflexions d'"Adrien du Katanga"
Le pouvoir-argent
Peu égale beaucoup
impression bizarre que la démocratie au Congo, c'est l'occasion pour se ruer sur
l'argent disponible, sur les recettes, etc., et bien sûr, sur les postes, sur le pouvoir,
sur les nominations… en fait, ce n'est que ça..
on se demande ce que la politique vient faire là-dedans.
il faut tout d'un coup des chocs, des scandales, des catastrophes, pour que ces
politiciens prennent des décisions qui sont en fait souvent à côté de la plaque, qui
désignent des boucs émissaires.
la question est : est-il impossible qu'il en soit autrement parce qu'il n'y a aucune
politique possible, à part se saborder, remettre en cause le peu de choses que le
gouvernement réussi à faire. Quand je dis le peu, ce peu est très important. Il réussit
à sauver la mise. on dirait que le fait d'avoir le pouvoir le force à faire tout ce que les
autres ne font pas, et incite les autres, les députés, les gouverneurs, etc.., à défaire
tout ce qu'il fait… Sans doute, est-ce une vision un peu tordue, mais c'est
l'impression qu'on a. Mais sans doute, ce sabordage est-il lui-même en partie
provoqué par une forme de sabotage qui, lui, est le fait du capitalisme, autrement dit
de l'argent et de ceux qui le possèdent, qui le manipulent, qui en régulent ou en
dérégulent l'utilisation. L'argent manque cruellement au Congo, qui manque à tous
ceux qui, quoi qu'ils en manquassent, sont amenés à devoir en dépenser pour
exister, pour qu'on les laisse tranquilles, comme si ne pas dépenser d'argent
représentait la pire des insanités. Bien sûr de tous ceux qui se se bousculent pour le
servir, pour lui tailler un empire.
Le pouvoir-argent
Le Congo, ce serait donc le rapport entre, d'une part, le manque d'argent et le
sabotage qui en découle, et, d'autre part, le sabotage et le sabordage obsédé par
l'argent, et le pouvoir qui y donne accès. C'est l'argent-pouvoir, le pouvoir-argent. La
démocratie n'est qu'une fonctionnalité supplémentaire conférée à cette dévolution du
pouvoir à l'argent, fonctionnalité qui complique tout.
Links: