26.10.06 Investir : Première mission d'hommes d'affaires congolais en Belgique Elle est à Bruxelles la semaine des élections présidentielles au Congo.(LLB)
Le président de celle de Bruxelles, Bernard de
Gerlache, a rappelé que les hommes d'affaires belges travaillant au Congo
plaident "non pas pour une privatisation des actifs des entreprises
publiques congolaises […] mais pour une privatisation de la gestion de ces
entreprises". Aux autorités belges, il a demandé de faciliter l'octroi de
visas aux hommes d'affaires congolais et les échanges aux niveaux de
l'enseignement secondaire et universitaire.
Un représentant des Affaires étrangères belges a souligné que la dernière
ligne droite du processus électoral en cours était de la responsabilité des
hommes politiques congolais. Il serait "impardonnable" que les efforts
consentis par les Congolais et la communauté internationale se révèlent
"vains".
Stéphane Kabasu, le président de la chambre de commerce de Kinshasa a
indiqué que sa délégation de 38 hommes d'affaires congolais venait en
Belgique pour "tisser des liens" : "C'est ensemble, en unissant nos moyens
et nos intérêts, qu'il y a moyen de gagner de l'argent".
Jérôme Roux, conseiller économique de l'ambassade de Belgique à Kinshasa a
cité les principaux secteurs où investir (agriculture, transports, énergie,
eau, tourisme) et invité les investisseurs belges à ne pas se limiter à
Kinshasa et Lubumbashi. Détails sur www.beltrade-congo.be.
Me Geneviève Decamp, du barreau de Kinshasa, a expliqué que l'arbitrage
offrait une alternative à l'insécurité juridique régnant au Congo, qui
entrave les investissements. Deux centres d'arbitrage existent à Kinshasa.
Me Samuel Manzambi a annoncé l'entrée en fonction du premier tribunal de
commerce congolais, le 25 septembre 2006.
Mme Inge Lambrechts, du Ducroire, a jeté un froid en rappelant que, pour le
Congo, cet organisme n'offre aucune couverture à l'exception des seules
opérations d'exportation ayant une durée de crédit à court terme, le risque
politique étant classé à 6 (le plus gros risque est 7). En sont exclus
toutefois la Province orientale et les Kivus, non couverts
(www.ducroire.be).
Enfin, le consultant minier Eric Monga a présenté le nouveau code minier,
qui libéralise les activités minières et a permis la multiplication de
l'octroi de droits miniers, de 16 en 2003 à plus de 2 600 en 2006. De tous
les défis qui s'offrent aux investisseurs, le plus important est le social,
a-t-il dit, d'où l'importance de bien mettre en oeuvre les réalisations
sociales (dans les domaines de l'éducation et de la santé) prévues par le
code.
© La Libre Belgique 2006