Le paludisme ne tue plus autant en Afrique
Et les chiffres publiés dans «Dix ans de partenariats et résultats»
sont très positifs: le nombre de décès dus au paludisme a diminué de
38% en dix ans. En Afrique subsaharienne, région la plus touchée du
monde par la maladie, on observe même jusquà 50% de décès en moins. Ainsi, les efforts réalisés pendant dix ans ont permis de sauver les vies de plus dun million denfants dans la région.
Preuve
de lefficacité du programme mondial de lutte contre le paludisme: les
Bahamas et la Jamaïque sont très près de rejoindre la liste des pays
ayant totalement éradiqué la maladie. Durant la dernière décennie, trois
pays y ont été ajoutés: le Turkménistan, les Emirats arabes unis et le Maroc, en mai 2010. Et selon lOrganisation mondiale de la santé (OMS), le paludisme devrait avoir disparu de la région européenne en 2015.
Le docteur Robert Newman, directeur du programme mondial de lutte contre le paludisme de lOMS, se dit comblé par ces succès:
«Les
résultats de la décennie qui sachève dépassent tout ce que lon aurait
pu prévoir et montrent que la lutte contre le paludisme fonctionne
bien. Une grande partie de ce qui a été accompli la été sur ces cinq
dernières années.»
Les découvertes et avancées de la médecine combinées à la mobilisation de moyens financiers conséquents ont grandement aidé à faire reculer un fléau qui a entraîné la mort denviron 800.000 personnes dans le monde en 2009.
Fondé
en 1998, Roll Back Malaria rassemble de nombreux partenaires, parmi
lesquels lOMS, lUnicef, luniversité Tulane ou encore la fondation
Bill & Melinda Gates. Sous leur impulsion, le financement annuel de
la lutte antipaludique est passé de 73,3 millions deuros en 2003 à 1,1
milliard deuros en 2010. Des traitements et médicaments plus efficaces
ont aussi vu le jour.
«Nous sommes à des années-lumières de là où nous étions il y a dix ans», a reconnu Awa Marie Coll-Seck, directrice exécutive de RBM depuis 2004.
Ces
progrès, aussi encourageants soient-ils, doivent tout de même être
poursuivis à lavenir. Car comme le rappelle la directrice, la réussite
de ces dix ans reste «fragile». Et le recul constant du paludisme ne passera que par la poursuite des efforts réalisés jusqu'à présent.