16.09.11 Le Potentiel – Devant lincertitude qui pèse sur le PEG 2 – Le CPM recommande plus de surveillance du cadre macroéconomique
Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo a recommandé, hier jeudi 14 septembre à lissue de sa 10ème réunion de lannée, plus de «surveillance du cadre macroéconomique intérieur et international», tout en décidant de maintenir le statu quo en matière dinstruments de politique monétaire. Par ailleurs, le CPM a résolu «daccroître au maximum les ponctions de la liquidité via les adjudications des Billets de trésorerie».
Toutefois, le CPM sest félicité de lorientation des politiques macroéconomiques, laquelle orientation a permis «datténuer les effets de linflation importée». Néanmoins, en dépit de ces bonnes évolutions, le CPM a reconnu que «la conduite de la politique monétaire en ce qui concerne le dernier quadrimestre ferait face à divers risques». Il s'est agi principalement, note le CPM, de la crainte d'un ralentissement de l'économie mondiale, d'une remontée de cours des produits de base et alimentaires et, au plan intérieur, des pressions budgétaires tenant à l'organisation du processus électoral avec leur incidence sur la liquidité, les prix et les critères du PEG 2.
Doù, lappel à la prudence et à plus de surveillance du cadre macroéconomique du PEG 2, comme indiqué par Jules Bondombe Assango, vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo, ayant présidé, à labsence du gouverneur Masangu, cette 10ème réunion du CPM.
Prenant en compte la nécessité dune meilleure coordination entre la politique monétaire et la politique budgétaire, le CPM a, en matière de politique budgétaire, recommandé au gouvernement un renforcement du suivi du plan de trésorerie et la limitation des dépenses en devises en vue de préserver les principaux critères quantitatifs du PEG 2.
Mais, bien avant que le CPM ne formule ses différentes recommandations, ses membres ont passé en revue les conclusions des consultations menées récemment avec la mission du département Afrique du FMI.
Concernant ce point précis, le CPM sest félicité de la note positive accordée par le FMI au terme de la 4ème revue du PEG 2. Il faut dire que la mission du FMI a reconnu les efforts déployés par le gouvernement et la BCC, en dépit de multiples facteurs internes et externes de risque, pour préserver la stabilité du cadre macroéconomique et poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles retenues dans le cadre du PEG 2. Cependant, compte tenu des changements intervenus dans le contexte international et intérieur, le cadre macroéconomique a été légèrement modifié, a indiqué le CPM dans le communiqué lu devant la presse par le vice-gouverneur Bondombe.
L'objectif annuel d'inflation a donc été revu à la hausse, soit 17 % contre 13 % auparavant, en raison deffets induits des cours internationaux des produits pétroliers et alimentaires sur le niveau d'inflation au premier trimestre. De même, les perspectives en matière d'activité économique ont été réajustées, soit un taux de croissance de 6,9 % contre 6,5 % initialement.
Point sur la conjoncture
Faisant le point de la conjoncture internationale, le CPM a fait remarquer que lévolution économique internationale a continué d'être affectée par la menace d'un retour à la récession des économies avancées, sur fond de la persistance des incertitudes sur les marchés financiers. Selon le CPM, ces dernières ont été essentiellement la résultante des difficultés relatives à la recherche des solutions viables au problème du surendettement de certains pays avancés et à l'instabilité croissante de principales monnaies de réserve.
En dépit des risques pesant sur la conjoncture aussi bien intérieure quinternationale, le CPM a relevé que «la situation macroéconomique intérieure demeure favorable». Lactivité économique, a-t-il conclu, est restée plus dynamique que prévue et les opinions des entrepreneurs demeurent favorables au regard des enquêtes effectuées dans le cadre de l'élaboration du baromètre de la conjoncture. Les estimations provisoires indiquent que la croissance du PIB réel pourrait atteindre 6,9 % contre une prévision initiale de 6,5 %.
Par conséquent, la désinflation de l'économie se poursuit, le taux d'inflation, en rythme hebdomadaire s'étant situé à 0,09 % à la deuxième semaine de septembre 2011 contre 0,10 % à la première semaine. En cumul annuel, le taux d'inflation s'est donc établi à 14,68 % contre une cible de 14,91 % à fin septembre, soit une marge de 0,23 point. Cependant, selon les projections du CPM, en annualisé, le taux devait se situer à 21,88 % contre un objectif révisé de 17 %.
Au regard des réalisations au 11 septembre 2011, l'atteinte de cet objectif a impliqué la réalisation d'un taux d'inflation hebdomadaire moyen de 0,12 % et de 0,55 % en rythme mensuel.
S'agissant du marché des changes, de lavis du CPM, la monnaie nationale est demeurée stable, le dollar sétant échangé en moyenne autour de 925 Fc sur les trois segments du marché. Cest dire que le marché des changes est demeuré globalement stable sur les trois compartiments, les variations des taux de change sur les différents segments ayant été quasiment nulles en raison d'une augmentation de l'offre des devises. Il est utile de relever que, depuis le début de l'année, les fluctuations du taux de change oscillent dans la fourchette de -1,65 % et 0,75 %.
Par contre, sur le marché monétaire, une baisse significative de la liquidité bancaire a été observée. Ainsi, aux premières semaines du mois en cours, les avoirs libres se sont stabilisés autour de 16,1 milliards de Fc contre une moyenne de 22,0 milliards au mois d'août. Pour les experts réunis au sein du CPM, cette évolution est due notamment aux ponctions réalisées via les adjudications des Billets de trésorerie au cours de la dernière opération. En corollaire, les taux d'intérêt réels sont demeurés positifs à la suite, note le CPM, du ralentissement de l'inflation.
Comme pour prouver son emprise sur les principaux instruments de politique monétaire, le CPM a fait observer que la masse monétaire et le taux d'inflation ont été sous contrôle jusquau 11 septembre, en dépit, a-t-il nuancé, « d'un léger dépassement de la cible de base monétaire ».
16.09.11 Le Potentiel – Devant lincertitude qui pèse sur le PEG 2 – Le CPM recommande plus de surveillance du cadre macroéconomique
Le Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque centrale du Congo a recommandé, hier jeudi 14 septembre à lissue de sa 10ème réunion de lannée, plus de «surveillance du cadre macroéconomique intérieur et international», tout en décidant de maintenir le statu quo en matière dinstruments de politique monétaire. Par ailleurs, le CPM a résolu «daccroître au maximum les ponctions de la liquidité via les adjudications des Billets de trésorerie».
Toutefois, le CPM sest félicité de lorientation des politiques macroéconomiques, laquelle orientation a permis «datténuer les effets de linflation importée». Néanmoins, en dépit de ces bonnes évolutions, le CPM a reconnu que «la conduite de la politique monétaire en ce qui concerne le dernier quadrimestre ferait face à divers risques». Il s'est agi principalement, note le CPM, de la crainte d'un ralentissement de l'économie mondiale, d'une remontée de cours des produits de base et alimentaires et, au plan intérieur, des pressions budgétaires tenant à l'organisation du processus électoral avec leur incidence sur la liquidité, les prix et les critères du PEG 2.
Doù, lappel à la prudence et à plus de surveillance du cadre macroéconomique du PEG 2, comme indiqué par Jules Bondombe Assango, vice-gouverneur de la Banque centrale du Congo, ayant présidé, à labsence du gouverneur Masangu, cette 10ème réunion du CPM.
Prenant en compte la nécessité dune meilleure coordination entre la politique monétaire et la politique budgétaire, le CPM a, en matière de politique budgétaire, recommandé au gouvernement un renforcement du suivi du plan de trésorerie et la limitation des dépenses en devises en vue de préserver les principaux critères quantitatifs du PEG 2.
Mais, bien avant que le CPM ne formule ses différentes recommandations, ses membres ont passé en revue les conclusions des consultations menées récemment avec la mission du département Afrique du FMI.
Concernant ce point précis, le CPM sest félicité de la note positive accordée par le FMI au terme de la 4ème revue du PEG 2. Il faut dire que la mission du FMI a reconnu les efforts déployés par le gouvernement et la BCC, en dépit de multiples facteurs internes et externes de risque, pour préserver la stabilité du cadre macroéconomique et poursuivre la mise en œuvre des réformes structurelles retenues dans le cadre du PEG 2. Cependant, compte tenu des changements intervenus dans le contexte international et intérieur, le cadre macroéconomique a été légèrement modifié, a indiqué le CPM dans le communiqué lu devant la presse par le vice-gouverneur Bondombe.
L'objectif annuel d'inflation a donc été revu à la hausse, soit 17 % contre 13 % auparavant, en raison deffets induits des cours internationaux des produits pétroliers et alimentaires sur le niveau d'inflation au premier trimestre. De même, les perspectives en matière d'activité économique ont été réajustées, soit un taux de croissance de 6,9 % contre 6,5 % initialement.
Point sur la conjoncture
Faisant le point de la conjoncture internationale, le CPM a fait remarquer que lévolution économique internationale a continué d'être affectée par la menace d'un retour à la récession des économies avancées, sur fond de la persistance des incertitudes sur les marchés financiers. Selon le CPM, ces dernières ont été essentiellement la résultante des difficultés relatives à la recherche des solutions viables au problème du surendettement de certains pays avancés et à l'instabilité croissante de principales monnaies de réserve.
En dépit des risques pesant sur la conjoncture aussi bien intérieure quinternationale, le CPM a relevé que «la situation macroéconomique intérieure demeure favorable». Lactivité économique, a-t-il conclu, est restée plus dynamique que prévue et les opinions des entrepreneurs demeurent favorables au regard des enquêtes effectuées dans le cadre de l'élaboration du baromètre de la conjoncture. Les estimations provisoires indiquent que la croissance du PIB réel pourrait atteindre 6,9 % contre une prévision initiale de 6,5 %.
Par conséquent, la désinflation de l'économie se poursuit, le taux d'inflation, en rythme hebdomadaire s'étant situé à 0,09 % à la deuxième semaine de septembre 2011 contre 0,10 % à la première semaine. En cumul annuel, le taux d'inflation s'est donc établi à 14,68 % contre une cible de 14,91 % à fin septembre, soit une marge de 0,23 point. Cependant, selon les projections du CPM, en annualisé, le taux devait se situer à 21,88 % contre un objectif révisé de 17 %.
Au regard des réalisations au 11 septembre 2011, l'atteinte de cet objectif a impliqué la réalisation d'un taux d'inflation hebdomadaire moyen de 0,12 % et de 0,55 % en rythme mensuel.
S'agissant du marché des changes, de lavis du CPM, la monnaie nationale est demeurée stable, le dollar sétant échangé en moyenne autour de 925 Fc sur les trois segments du marché. Cest dire que le marché des changes est demeuré globalement stable sur les trois compartiments, les variations des taux de change sur les différents segments ayant été quasiment nulles en raison d'une augmentation de l'offre des devises. Il est utile de relever que, depuis le début de l'année, les fluctuations du taux de change oscillent dans la fourchette de -1,65 % et 0,75 %.
Par contre, sur le marché monétaire, une baisse significative de la liquidité bancaire a été observée. Ainsi, aux premières semaines du mois en cours, les avoirs libres se sont stabilisés autour de 16,1 milliards de Fc contre une moyenne de 22,0 milliards au mois d'août. Pour les experts réunis au sein du CPM, cette évolution est due notamment aux ponctions réalisées via les adjudications des Billets de trésorerie au cours de la dernière opération. En corollaire, les taux d'intérêt réels sont demeurés positifs à la suite, note le CPM, du ralentissement de l'inflation.
Comme pour prouver son emprise sur les principaux instruments de politique monétaire, le CPM a fait observer que la masse monétaire et le taux d'inflation ont été sous contrôle jusquau 11 septembre, en dépit, a-t-il nuancé, « d'un léger dépassement de la cible de base monétaire ».
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