Musique – Guvano à l'affiche au Centre Wallonie-Bruxelles

Le virtuose de la guitare se produira le 9 novembre dans la salle Brel, en compagnie du groupe Congo Nostalgia dont il fait partie depuis six ans. Le concert prochain que l'artiste dit préparer avec sérieux se veut une « synthèse » de son parcours à travers ses « solos mythiques ». Ses compositions personnelles (il est aussi auteur de quelques titres) et des interprétations de tubes légendaires constitueront le répertoire du rendez-vous. Aux Dépêches de Brazzaville, il a cité de mémoire certaines de ses anciennes œuvres, notamment Vicky et Annie composées au sein de l'orchestre Diamant Bleu et Mobali ya beau gars dans African Fiesta. Il a également évoqué les différents solos où il s'est illustré dans les titres de Tabu Ley.

Les amateurs de rumba auront le loisir de naviguer à travers différentes époques de cette musique en partant de la moitié des années 1960, période marquant ses débuts dans le Diamant Bleu. Seront remémorées chacune de ses péripéties musicales dont son passage dans l'African Fiesta qu'il avait intégré à la demande de Tabu Ley, en remplacement de Nico après son départ du groupe. Sans oublier sa contribution au Festival des maquisards au côté de Sam Mangwana.

De son vrai nom Jean-Paul Vangu Diakanua, Guvano est une des valeurs sûres de la rumba congolaise. Il mérite, à ce titre, de figurer dans l'anthologie de la musique de la RDC. Il a gardé une parfaite maîtrise de son art qu'il a peaufiné au fil du temps et qu'il exerce avec toujours autant de bonheur sur scène. Dans Congo Nostalgia, orchestre que dirige Barly Baruti, Guvano nous a affirmé jouer « un tout autre style différent sur tous points de vue de celui d'African Fiesta ». Pourtant, rien n'y change, il y joue avec tout autant de plaisir que d'énergie et ce, depuis plus de six ans.

Pour la petite histoire, Guvano a confié que le Diamant Bleu, orchestre assez connu des jeunes aux alentours des années 1966, jouait « à s'y méprendre comme l'African Fiesta avec les saxophones et trompettes ». Ce groupe sollicita par la suite ses services en remplacement de Nico par le biais de Faugus, un de ses grands amis. Il déclina l'offre, estimant qu'il n'était pas à la hauteur de son prédécesseur convaincu qu'il n'était pas un guitariste de sa trempe. « Je n'arrivais même pas à la cheville de Nico qui fut un grand, je l'avoue. Je ne voyais pas comment je pouvais prétendre le remplacer », a-t-il affirmé. Finalement convaincu de l'intérêt qu'il aurait à gagner les rangs de cette formation musicale, il y connaîtra des jours heureux et y exprimera son talent avec fougue.

Les Dépêches de Brazzaville.

Nioni Masela

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