14.11.11 L'Observateur – Evolution économique et financière pendant la période électorale

Mais aujourd’hui, pour contourner cette tare, le gouvernement, à travers le ministère des Finances, s’est résolument engagé sur la voie des réformes par la mise en œuvre d’une politique macroéconomique coordonnée et prudente afin de maintenir la stabilité macroéconomique à fin décembre, dans un contexte électoral et un environnement international difficile. Preuve que le gouvernement est décidé de réformer l’économie congolaise. Les conseillers économiques des ambassades en poste à Kinshasa ont été édifiés à ce sujet au cours de la réunion présidée, vendredi 11 novembre 2011, par José Sele Yalaghuli, directeur de cabinet du ministre des Finances, Matata Ponyo.

En effet, sur le plan international, malgré les soubresauts économiques sur le plan international, en RDC par contre, le gouvernement s’est tiré d’affaires en mettant sous son contrôle les indicateurs macroéconomiques pendant cette période électorale. Pour preuve, les statistiques des opérations financières de l’Etat au 30 octobre 2011 renseignent un déficit de 5,742 milliards de 276,3 milliards de recettes encaissées et de 282,129 milliards des dépenses, non compris l’amortissement de la dette extérieure.

« La situation cumulée des opérations financières au 30 octobre 2011 se solde par un déficit de 103,913 milliards, contre un déficit programmé de 156,517 milliards », a souligné José Sele. Le direcab du ministre des Finances a expliqué cette situation suite à l’application stricte du plan de trésorerie et la rationalisation des dépenses tout en privilégiant une sélection qualitative des dépenses en dépit du besoin de résorber les arriérés des salaires, de prendre en charge le processus électoral et de poursuivre les travaux d’infrastructures.

Assurances

Les conseillers économiques des ambassades en poste à Kinshasa ont été informés par le ministère des Finances que la sélection qualitative des dépenses a été opérée en privilégiant le règlement de la totalité du service de la dette extérieure, y compris du Club de Kinshasa pour un montant de 144,565 milliards de francs congolais à fin octobre 2011 ; la prise en charge des dépenses électorales avec une contribution du gouvernement de l’ordre de 227,5 millions USD à fin octobre 2011 soit un montant total versé de 307,5 millions USD depuis décembre 2010.

José Sele a aussi précisé que « le gouvernement a aussi intensifié le programme de réhabilitation des voiries urbaines dans la capitale comme dans les provinces, et de réhabilitation des infrastructures scolaires et sanitaires, pour une moyenne mensuelle normale de 10 millions de dollars, alors qu’au cours de deux dernier mois, ce montant avait atteint 16 millions de dollars».

L’exécutif national a enfin résorbé le retard dans le paiement des salaires de l’armée, de la Police, des enseignants de l’Epsp et des fonctionnaires de Kinshasa.

En ce qui concerne particulièrement la dette vis-à-vis du Club de Kinshasa, José Sele a prévenu qu’il ya des personnes qui n’ont jamais fourni leurs prestations à l’Etat mais qui se « promènent » avec des documents pour se faire payer par le Trésor public. Pour preuve, a-t-il soutenu, un compatriote, naturalisé allemand, a été payé vers les années 86 mais qui revient à ces jours, dossier en mains pour une soi-disant créance que l’Etat détiendrait vis-à-vis de lui. Un cabinet d’audit avait même confirmé cette créance. « Ce dossier du Club de Kinshasa est étudié au ministère des Finances pour certifier toutes les créances de l’Etat vis-à-vis des tiers. La question est donc prise en charge », a affirmé José Sele.

En ce qui concerne l’évolution des prix et du taux de change, au ministère des Finances, l’on fait savoir qu’en cumul annuel, le taux annuel a atteint 15,08% après s’être situé à 15,04% une semaine auparavant. En termes annualisés, l’inflation continue de converger vers la cible du programme de 17% avec un taux se situant à 18,05% au 6 novembre 2011, contre 18,56% la semaine précédente et 27,56 au 22 mai 2011.

Cette décélération des prix fait suite à une application stricte des politiques macroéconomiques bien coordonnées, la relative accalmie des cours observés sur les marchés internationaux des matières premières notamment ceux du pétrole et des produits alimentaires.

Selon José Sele, « aux neufs premiers jours du mois en cours, tous les segments du marché des changes sont demeurés globalement stables autour d’une moyenne de 923 FC le dollar. Au 4 novembre 2011, les cours indicatifs et parallèles se sont établis à 924,74 et 927 FC le dollar US contre respectivement 921,49 et 920,57 le dollar au 30 septembre 2011. Ces résultats font suite à une amélioration de l’offre des devises, impulsée notamment par un accroissement des recettes issues du secteur minier.

En un comme en mille mots, le ministère des Finances s’est résolument engagé d’une politique macroéconomique coordonnée et prudente afin de maintenir la stabilité macroéconomique à fin décembre, dans un contexte électoral et un environnement international difficile, le gouvernement ayant décidé de réformer l’économie congolaise.

Willy Kilapi

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