30.01.12 Le Potentiel – Coopération RDC-Banque mondiale: Les experts valident létude de mise en place des périmètres de protection de la Lukaya
Le ministère du Plan, en partenariat avec la Banque mondiale, a organisé, le vendredi 27 janvier au CEPAS à Gombe, un atelier de restitution sur la mise en œuvre des périmètres de protection au niveau du captage deau de la Regideso sur la rivière Lukaya.
Létude qui a fait lobjet de cet atelier a été menée par Gauff Ingenieure, en vue de «prendre des mesures préventives pour la protection du bassin de la Lukaya contre toute sources polluantes». Il sagit dune étude qui sinscrit dans le cadre du Projet durgence de réhabilitation urbaine et sociale (PURUS).
Financé à hauteur de 180 millions USD pour une durée de 4 ans, ce projet a été négocié entre le gouvernement congolais et la Banque mondiale. Son objectif principal est «daider le gouvernement à répondre aux défis postélectoraux urgents en fournissant des ressources pour maintenir la stabilité macroéconomique et financer des dépenses cruciales dans un avenir immédiat tout en répondant aux besoins de réhabilitation urbaine et sociale durgence à Kinshasa».
Des experts du ministère du Plan, de lEnvironnement, Conservation de la nature et Tourisme, de lEnergie, des Mines ainsi et de lUniversité de Kinshasa ont participé à cet atelier.
Pour ce qui est du contexte de létude, il sied de noter quau regard des TDR reçus par lUnité de coordination des projets (UCOP), il a été demandé à la firme Gauff Ingenieure (bureau dingénieurs conseils) didentifier les défis environnementaux majeurs et den proposer des solutions techniques. Surtout que la Regideso se plaint de la dégradation de la qualité de leau rendant ainsi difficile, le traitement en vue de la production de leau potable.
Dans son adresse, le coordinateur de lUCOP, M. Chalondawa Tobie, a indiqué que cet atelier est dune importance capitale dans le domaine des ressources naturelles. Avant de préciser que lUCOP est une agence gouvernementale chargée de lanimation, de la coordination, du suivi et de lévaluation du projet. Elle est placée sous lautorité du ministère du Plan.
Idée maîtresse de létude
A en croire son coordinateur, cette structure assure la maîtrise douvrages pour les composantes du projet, à lexception de celle relative à lapurement de la dette intérieure, dont la responsabilité incombe au ministère des Finances par le biais de la CDPI.
Parlant du diagnostic environnemental, le professeur Musibono a, dans son exposé, axé sur la présentation des résultats de létude, fait savoir : «Après la prospection de la cité de Kasangulu au point de captage de la Regideso et autres, nous avons identifié les principales sources de pollution». Et de démontrer que des unités industrielles variées, dont les carrières, les champs maraîchers, les étangs piscicoles, les fermes avicoles, porcines (Ex. MinoCongo, Nyenya) et lusine de la Regideso, sont localisées le long de la rivière Lukaya.
Selon lui, toutes ces activités «affectent la qualité de leau brute utilisée par la Regideso». Le but des analyses faites en 2011 à lUniversité de Kinshasa était destimer la qualité de leau des affluents de différentes unités de production, et destimer leur influence sur la qualité de leau brute de la rivière Lukaya.
Létude a démontré que si les carrières favorisent le mouvement des particules silencieuses en surface, augmentant la turbidité de leau brute. Par contre, les fermes semblent être la principale source dodeurs putrides et source dapport en N et P. Les autres sources sont à apports minimes, a dit le professeur Musibono.
Quant au mode de traitement, létude a proposé pour les carrières, «la réduction de la turbidité par la décantation des solides en suspension en étangs à macrophytes flottants ou sur lits plantés». Tandis que pour les fermes, le prof a parlé du bio-traitement sur lits plantés ou par étangs de stabilisation à macrophytes flottants…
Sagissant des actions préconisées, il a cité, entre autres, la mise en place dune bande en herbée, notamment avec du vetiver. La signature de deux arrêtés ministériels qui déterminent les périmètres de protection et la prise en compte des normes de rejets opposables à tous et la mise en œuvre des modes de traitement des rejets sont également parmi les actions préconisées.