06.02.12 L'Observateur – Rencontre Portefeuille-entreprises commerciales
Au cours de cette rencontre organisée à lattention des administrateurs délégués généraux (ADG), présidents de Conseil dadministration (PCA) et des directeurs financiers des entreprises commerciales, à laquelle ont pris part le Conseil supérieur du Portefeuille, le Directeur général de la DGI, la Directrice générale de la DGRAD (Direction générale des recettes administratives, judiciaires, domaniales et de participations), Jocelyne Swaleh, le directeur de cabinet de la ministre du Portefeuille, Faustin Mpako a rappelé aux mandataires de ces entreprises les engagements pris pour les amener à honorer « tous les droits attendus par le fisc dans un bref délai ».
Pour des raisons peut-être connues delles-mêmes, les entreprises pèchent beaucoup par le non-respect des engagements pris et le non-paiement de ce quelles doivent à lEtat. Pour preuve, sur un total des encours de 2 185 300 534 FC au titre davances sur dividendes, seulement 823 000 000 FC ont été payés par les entreprises.
Aussi le ministre du Portefeuille, représenté par son directeur de cabinet, a associé les directeurs généraux de la DGI et de la DGRAD. Ceuxi-ci ont eu la mission de présenter la situation des arriérés des encours 2011.
La rencontre du vendredi 3 février avait pour objectif de permettre aux régies financières de recouvrer les droits de lEtat sur les encours des paiements de lexercice 2011 tel que cela a été décidé au cours de la réunion de concertation du 14 janvier 2012.
Le DG de la DGI a également rappelé aux mandataires de l'Etat la situation de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) dont lapplication a soulevé plus de problèmes que de solutions en faveur de lEtat.
A ce sujet, il a mis en garde les mandataires sur le fait que sa régie ne pourrait plus tolérer daccepter le même comportement observé avec limpôt sur le chiffre daffaires (ICA). « Plus de raison quon ait des arriérés », a-t-il tranché.
Dans une méthode pédagogique, il a expliqué quil existe à ce jour deux sortes dentreprises commerciales : les entreprises de prestation des services (qui constitue la majorité) et celles de livraison de biens en loccurrence la Snel et la Régideso. Ici, dans le concret, leau et lélectricités ont assimilées à la prestation des services, a-t-il déclaré.
Pour la première catégorie, il est demandé aux mandataires des entreprises de la première catégorie de séparer la part de lentreprise avec celle de lEtat lors du recouvrement des factures. Ce qui implique le paiement immédiat à lEtat son dû. « Plus de raisons denregistrer des arriérés », a prévenu Dieudonné Lokadi Moga. Il en est de même pour la SNEL et la Régideso.
« Pour que la TVA marche, il faut que les entreprises puissent sinscrire dans la logique de lapplication des dispositions légales », a-t-il déclaré, tout en les invitant à respecter le délai légal de paiement de ce quelles doivent au Trésor public. « Nous insistons sur cette obligation : tous les mandataires doivent respecter les impôts », a-t-il ajouté.
Délai du 15 février
Il a démontré que la TVA est dêtre en charge des entreprises ; elles ne sont que des collecteurs et, par conséquent, elles sont obligées de la verser au Trésor public.
Pour ce qui est la TVA collectée en janvier, le DG de la DGI a rappelé quelle doit être versée au plus tard le 15 février. Le non-versement à léchéance, lEtat perdra.
Le numéro un de la DGI a promis dappliquer la rigueur dans lapplication de la TVA. « Nous serons très rigoureux car si nous sommes tolérants, lEtat va perdre », a-t-il prévenu.
Il a insisté sur deux enjeux importants de la TVA. Dabord « La TVA est un mécanisme totalement en votre faveur car elle ne vient pas surcharger, mais elle sert à diminuer le coût des entreprises ». Ensuite, il a invité les entreprises à collaborer avec la DGI pour lutter contre linformel. « Lorsque vous travaillez avec un assujetti, les charges que vous supportez cest 16% de moins. Mais lorsque vous lachetez à un non assujetti, vous lachetez 16% plus cher », a-t-il déclaré.
Quelle est la pénalité pour une entreprise qui paie la TVA en retard ? Lentreprise qui paie en retard même dun jour paie 10% du montant à verser. Par conséquent, les entreprises sont obligées de payer le jour même de la déclaration.
Toutefois, il sest réjoui du fait que depuis linstauration de la TVA en janvier, la DGI a enregistré beaucoup de demandes dassujettissement.
Mention très bien à lOnatra et à la Sodimco
Moins bavarde que son collègue de la DGI, la DG de la DGRAD a tout simplement demandé aux mandataires concernés de l'Etat de sacquitter de leurs créances. Au passage, elle a félicité lOnatra et la Sodimco (Société de développement industriel et minier au Congo) qui sacquittent de leur tâche et ne doivent rien à lEtat ».
Du lundi 6 au mercredi 8 février, les entreprises commerciales concernées seront reçues par cinq équipes de travail constituées avec une plénière prévue au vendredi 10 février à 11 heures au ministère du Portefeuille.
Le message du Portefeuille, de la DGI et de la DGRAD a-t-il eu un écho favorable auprès des mandataires ? La réponse attendue dans quelques jours.
Kléber Kungu